Objectif 2030 pour Strassen

Allier la qualité de vie et la modernité, tel est le crédo du collège des bourgmestre et échevins de Strassen. Pour le mettre en application, les élus ont établi la stratégie «Strassen 2030» qui vise à répondre aux besoins de leurs citoyens tous âges confondus. Nico Pundel, bourgmestre, présente les projets déployés dans ce cadre et évoque l’avenir.

 

Pouvez-vous présenter la commune de Strassen en quelques mots?

Strassen est nichée au centre du pays, à quelques kilomètres de la capitale. Géographiquement bien située, elle compte aujourd’hui 10.500 habitants. Parmi eux, 63% sont des résidents étrangers. Notre commune s’est fortement développée ces dernières décennies, si bien qu’elle se classe en 12e position parmi les plus peuplées alors qu’elle est l’une des plus petites du Luxembourg en superficie. Il fait bon vivre à Strassen, même si des pistes d’amélioration sont toujours à l’étude!

 

Quels sont les projets phares menés actuellement par votre commune et notamment ceux qui entrent dans le cadre de «Strassen 2030»?

Depuis 2018, nous travaillons sur le développement du centre de Strassen s’étendant de la route d’Arlon jusqu’au centre aquatique «Les Thermes», qui entre dans notre stratégie «Strassen 2030». Le terrain de football se trouvant juste derrière notre administration communale sera remplacé par une école et une maison relais pouvant accueillir 450 élèves. Le projet a été planifié et remporté par le cabinet BFF… de l’architecte Tom Beiler. Cette infrastructure sera dédiée aux élèves du cycle 1.

Nous nous devions donc d’établir de nouvelles infrastructures pour les footballeurs. Nous avons planifié la construction de deux terrains près du centre aquatique: l’un avec une pelouse hybride et une tribune pouvant accueillir 350 personnes et l’autre avec un revêtement synthétique. Ces chantiers ont déjà démarré. Le ministre des Sports, Georges Engel, donnera le premier coup de pelle le 19 avril! Dès lors que le premier match de football sera joué sur le nouveau terrain, nous pourrons démarrer la construction de l’école, si tout va bien, en 2025.

Nous impliquons toujours les habitants dans la réalisation de nos projets

Un peu plus loin, là où se trouve déjà le terrain de beach-volley, nous souhaitons créer une zone entièrement dédiée à la jeunesse. Nous avons déjà voté la création d’un skate-park qui sera établi dans cette zone, ainsi qu’un centre pour les jeunes strassenois avec une salle polyvalente où jouer de la musique, au billard,… ou se rencontrer tout simplement! Les services techniques se trouvent non loin de là. Nous envisageons de les déplacer ailleurs et sommes en discussion avec des propriétaires pour acheter d’autres parcelles où les installer. En lieu et place, nous souhaiterions y créer par exemple des courts de tennis ou d’autres infrastructures sportives ou de loisirs.

 

Avez-vous sondé les citoyens pour déployer ces projets?

Oui, nous impliquons toujours les habitants dans la réalisation de nos projets. L’école est pensée en collaboration avec le personnel enseignant et périscolaire ainsi que les parents à travers des ateliers et des réunions d’information par exemple. Les jeunes ont également pu donner leurs idées pour le skate-park qui, après concertation avec eux, sera également muni de parcours pensés pour le BMX.

Fin avril, nous convoquerons nos citoyens pour discuter et animer des ateliers autour du nouveau centre de Strassen situé devant l’administration communale. Nous souhaitons également aménager la chaussée pour créer une zone sans voiture afin d’alléger le trafic. Par là même, le parking actuel sera remplacé par une vraie place de marché. L’ancien presbytère accueille actuellement une maison relais mais nous envisageons d’y créer un restaurant et une brasserie car il peut disposer d’une belle terrasse en été.

Enfin, nous discutons avec la Spuerkeess qui possède un bâtiment en face de notre maison communale. Celui-ci sera démoli pour laisser place à une nouvelle agence qui fera corps avec l’esprit architectural du quartier que nous souhaitons mettre en place.

 

Comment gérez-vous la croissance annuelle de la population?

Strassen a connu une très forte croissance démographique ces dernières années, passant de 6.000 habitants en 2000 à 10.500 cette année. Environ 200 personnes s’installent annuellement dans notre commune. Il est ainsi nécessaire de prévoir les infrastructures publiques en fonction de ces évolutions. Par exemple, 7,5% de la population sont inscrits dans notre école fondamentale. Sur 200 personnes, cela représente en moyenne 15 enfants de plus, soit une salle et une classe supplémentaires par an. Ces chiffres sont stables. Partant de ce constat, nous avons inauguré la nouvelle école fondamentale Antoine de Saint-Exupéry en septembre 2021. Cette structure modulaire s’élève sur trois étages et a été conçue pour être à la pointe de la technologie en matière de durabilité. Elle a obtenu la certification DGNB qui récompense les constructions durables respectueuses de l’environnement et imprégnées du principe d’économie circulaire.

 

Justement, quelle place accordez-vous au développement durable et aux aspects liés à la circularité dans votre commune?

Tous nos projets sont pensés sous le prisme de la durabilité. Notre commune est d’ailleurs engagée dans le Pacte Climat et nous disposons d’une Climat Team au sein de laquelle tous les citoyens peuvent se rassembler pour travailler sur ces sujets. Celle-ci a développé de nombreuses idées et activités qui sont toutes liées de près ou de loin à l’économie circulaire et à la préservation de l’environnement, telles que des «repair cafés» ou des vide-greniers. Par ailleurs, nous avons aussi instauré l’antigaspi dans nos écoles.

Accueillir nos citoyens âgés qui ont besoin d’une structure de soins plus poussés pour leur permettre de rester dans notre commune

En outre, les toits du nouveau complexe scolaire Antoine de Saint-Exupéry et du bâtiment communal ont été conçus pour accueillir des panneaux photovoltaïques. Nous prévoyons d’en installer très prochainement afin de profiter de l’énergie solaire et d’être plus respectueux de notre environnement.

Nous nous sommes également lancés dans le Pacte Nature en fin d’année 2021 et avons entamé diverses initiatives en la matière. Nous remplacerons par exemple les haies situées aux abords de la maison communale par un jardin de roses. Près du hall omnisports, nous installerons un potager pour les enfants afin qu’ils puissent faire pousser leurs propres fruits et légumes. Nous veillons également à limiter l’artificialisation des sols et le scellement des surfaces pour laisser place à la nature et privilégier la biodiversité.

 

À quelques mois des élections, quel bilan tirez-vous de vos deux années à la tête de Strassen?

Je suis arrivé à la tête de la commune en février 2021 et, en tant que Strassenois de naissance, c’est une immense fierté d’œuvrer en faveur de ma commune. Nous avons réalisé des projets, grands ou petits, parfois même minimes, mais qui participent à l’amélioration du bien-être de nos citoyens comme la construction d’une rampe destinée aux personnes à mobilité réduite située au niveau de la pharmacie.

Je me représenterai aux prochaines élections en double tête de liste avec Anne Arend. Notre objectif sera de finaliser les projets entamés. Nous continuerons de nous concentrer sur les détails pour faire de Strassen une commune encore plus agréable. Il s’agira par exemple de créer une vraie place publique aux abords de la maison communale. Le nouveau quartier «Am Bäschelchen» verra également le jour. Celui-ci comportera des espaces verts, sera organisé sous la forme d’un campus de six bâtiments et fera la part belle à la mobilité douce.

Enfin, en dehors de notre plan «Strassen 2030», nous développerons un Centre intégré pour personnes âgées (CIPA). Celui-ci sera établi à côté de la résidence actuelle. Il pourra accueillir nos seniors qui ont besoin d’une structure de soins plus poussés pour leur permettre de rester dans notre commune. Cette infrastructure modulaire qui comptera environ 60 lits est en cours de planification avec un bureau d’architectes. Nous estimons sa finalisation dans quatre ans.

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