Architectour.lu: Daïchhal
Le Daïchhal est situé au creux de la vallée de l’Alzette. Sa carapace dorée renvoie à l’imaginaire festif et précieux. Il abrite une grande salle au rez-de-chaussée de 50 x 30 m ainsi que des locaux annexes. À l’étage, une galerie plongeante sur le grand hall dessert plusieurs salles de réunion. Les matériaux employés sont délibérément bruts pour mieux résister aux différentes utilisations (concerts, bals, foires agricoles, etc.). Mike Besch, responsable du projet, répond à nos questions sur sa conception.
Comment avez-vous pensé la conception architecturale de la réalisation?
Nous voulions surtout affirmer et confirmer la présence de ce bâtiment culturel et populaire niché au creux de la vallée de l’Alzette et perçu des cimes environnantes. Le toit surexposé méritait un traitement privilégié au même titre que la belle façade. Nous voulions que la façade et le toit ne forment qu’un: un seul espace bombé pour l’accueil des fêtes.
Quels sont les aspects de sa conception qui en font un élément incontournable du paysage architectural luxembourgeois?
Le Hall Deich reflète l’esprit de fête!
Il exprime ainsi une image en relation avec son contenu. Sa carapace dorée renvoie à l’imaginaire festif et précieux à l’image des plus belles parures qu’on met pour aller danser. Les rayures empruntent au «costume» l’élégance pour souligner et accentuer la forme courbe et continue du hall. Dans le même esprit, le gazon artificiel appliqué sur les murs pignons, ici en noir – couleur de la nuit et de la sobriété – joue de la lumière. Il est fourrure artificielle, doux au toucher, pétillant et brillant.
Quels ont été les difficultés techniques à relever dans le cadre de ce projet?
Le Däichhal accueille des concerts pop-rock, le bal avec D.J. local, les bolides tunés du marché de la voiture d’occasion, des cours de danse, des diners d’entreprise, les assemblées de partis politiques, le marché des créateurs, la fanfare municipale, les vaches de la foire agricole et bien d’autres événements.
Le Däichhal est donc très polyvalent et souvent mis à rude épreuve! Nous y avons répondu en choisissant des matériaux résistants et vieillissant bien dans le temps. Toute forme de «chikki-mikki» a été exclue. Le nombre de matériaux a été réduit. Les détails ont été lissés pour arriver à une architecture résistante et brute de décoffrage.
Article réalisé en partenariat avec l’OAI et s’inscrivant dans une série destinée à présenter les quatorze projets highlight du Guide d’architecture contemporaine du Luxembourg, www.architectour.lu.