Strassen mise sur la participation citoyenne

Administration communale de Strassen

Impliquer les citoyens dans la prise de décision et dans la réalisation des projets d’avenir fait partie des priorités du collège des bourgmestre et échevins de Strassen. En avril dernier, les élus ont invité les habitants à une réunion concernant le réaménagement du centre-ville. Nico Pundel, bourgmestre, revient sur son déroulement et présente les nombreux autres projets de sa commune dans le cadre de la stratégie «Strassen 2030», également établie grâce à la participation des citoyens.

 

Pouvez-vous présenter la commune de Strassen en quelques mots?

Strassen est nichée au centre du pays, à quelques kilomètres de la capitale. Géographiquement bien située, elle compte aujourd’hui 10.500 habitants. Parmi eux, 61% sont des résidents étrangers. Notre commune s’est fortement développée ces dernières décennies, si bien qu’elle se classe en 12e position parmi les plus peuplées alors qu’elle est l’une des plus petites du Luxembourg en superficie. Il fait bon vivre à Strassen, même si des pistes d’amélioration sont toujours à l’étude!

 

Quels sont les projets phares menés actuellement par votre commune, notamment ceux qui entrent dans le cadre de «Strassen 2030»?

Depuis environ six ans, nous travaillons sur le développement du centre de Strassen, s’étendant de la route d’Arlon jusqu’au centre aquatique «Les Thermes», qui fait partie de notre stratégie «Strassen 2030». Le terrain de football se trouvant juste derrière notre administration communale sera remplacé par une école et une maison relais pouvant accueillir 450 élèves. Le projet a été planifié et remporté par le cabinet BFF… de l’architecte Tom Beiler. Cette infrastructure sera dédiée aux élèves du cycle 1.

Nous nous devions donc d’établir de nouvelles infrastructures pour les footballeurs. Nous avons planifié la construction de deux terrains près du centre aquatique: l’un avec une pelouse hybride et une tribune pouvant accueillir 350 personnes et l’autre avec un revêtement synthétique. Ces chantiers ont déjà démarré. Le ministre des Sports, Georges Engel, a donné le premier coup de pelle le 19 avril dernier! Dès lors que le premier match de football sera joué sur le nouveau terrain, nous pourrons démarrer la construction de l’école, si tout va bien, en 2025.

Un peu plus loin, là où se trouve déjà le terrain de beach-volley, nous souhaitons aménager une zone entièrement dédiée à la jeunesse. Nous avons déjà voté la création d’un skate-park qui sera établi dans cette zone, ainsi qu’un centre pour les jeunes Strassenois avec une salle polyvalente où jouer de la musique, au billard,… ou se rencontrer tout simplement! Les services techniques se trouvent non loin de là. Nous envisageons de les déplacer et sommes en discussion avec des propriétaires pour acheter d’autres parcelles où les installer. En lieu et place, nous souhaiterions créer des courts de tennis par exemple ou d’autres infrastructures sportives ou de loisirs.

 

Avez-vous sondé les citoyens pour déployer ces projets?

Oui, nous impliquons toujours les habitants dans la réalisation de nos projets. L’école est pensée en collaboration avec le personnel enseignant et périscolaire ainsi que les parents à travers des ateliers et des réunions d’information par exemple. Les jeunes ont également pu donner leurs idées pour le skate-park qui, après concertation, sera également muni de parcours pensés pour la pratique BMX.

À la fin du mois d’avril, nous avons convoqué nos citoyens pour discuter et animer des ateliers autour du nouveau centre de Strassen situé devant l’administration communale.

 

Pouvez-vous revenir sur cette réunion, son déroulement et les aspirations des habitants présents en ce qui concerne le réaménagement du centre de la commune?

Réunir et écouter les doléances de nos citoyens par rapport à ce projet nous tenait à cœur. Grâce à cette initiative, nous pouvons élargir notre champ d’action, découvrir de nouvelles idées et animer des discussions et des débats sur des sujets qui impacteront nos citoyens à plus ou moins long terme. Une centaine d’entre eux, de tous âges et de tous horizons, nous a rejoint durant cette réunion qui s’est avérée très productive. Celle-ci s’est déroulée en collaboration avec le bureau allemand Ernst + Partner.

Nous avons commencé par une présentation générale du projet avant d’approfondir différents points importants tels que la mobilité, les fonctionnalités et services disponibles ou éléments écologiques qui se trouveront sur la place. Nous avons ensuite réparti les participants à des tables de dix afin qu’ils débattent entre eux pour retenir, au final, les idées qui leur semblaient pertinentes. La très grande majorité souhaitait y créer une place de marché et y trouver des solutions d’aménagement où la terre est moins scellée, avec des espaces verts et des arbres. Deux tiers des habitants présents à l’événement aimeraient fermer la route principale pour la transformer en une zone plus sécurisée et dédiée à la mobilité douce. Certains ont aussi émis le souhait de ne pas perdre les emplacements de stationnement existants et d’y créer un parking souterrain, ce qui permettrait de ne pas gâcher le potentiel de la place. L’idée d’une brasserie ou d’un café pour amener plus de vie, en lieu et place de l’actuelle maison relais, a aussi fait surface car ce lieu offrirait une belle terrasse.

En fin de séance, nous avons placé toutes les idées sur des panneaux thématiques. Chaque citoyen a ensuite reçu trois autocollants rouges et pouvait ainsi les coller sur les étiquettes qui l’intéressaient. Le bureau Ernst + Partner fera l’analyse de toutes les données récoltées, dressera les possibilités et les priorités avant d’établir un bilan sur base d’un code de couleur: vert si c’est réalisable, orange si c’est plus compliqué ou rouge si c’est impossible. Ceci fait, le bureau d’études nous fera part des conclusions et nous organiserons une nouvelle réunion avec nos habitants dans le courant du mois de septembre pour discuter de ces résultats.

L’avancement du projet dépendra du résultat des élections mais nous continuons à travailler dessus et à établir des plans. En raison des différentes infrastructures qui composent la place, nous n’aurons pas d’autres choix que de réaliser les travaux par phases.

Enfin, nous discutons avec la Spuerkeess qui possède un bâtiment en face de notre maison communale. L’idée sera d’étudier les possibilités qui existent afin de réaliser quelque chose ensemble à plus long terme.

 

Quel bilan tirez-vous de vos deux années à la tête de Strassen?

Je suis arrivé à la tête de la commune en février 2021 et, en tant que Strassenois de naissance, c’est une immense fierté d’œuvrer en faveur de ma commune. Nous avons réalisé des projets, grands ou petits, parfois même minimes, mais qui participent à l’amélioration du bien-être de nos citoyens comme la construction d’une rampe destinée aux personnes à mobilité réduite située au niveau de la pharmacie.

Je me suis représenté aux élections en double tête de liste avec Anne Arend avec pour objectif de finaliser les projets entamés. Nous continuerons de nous concentrer sur les détails pour faire de Strassen une commune encore plus agréable.

Enfin, en dehors de notre plan «Strassen 2030», nous développerons un Centre intégré pour personnes âgées (CIPA). Celui-ci sera établi à côté de la résidence actuelle. Il pourra accueillir les seniors qui ont besoin d’une structure de soins plus poussés pour leur permettre de rester dans notre commune. Cette infrastructure modulaire qui comptera environ 60 lits est en cours de planification avec un bureau d’architectes. Nous estimons sa finalisation dans quatre ans.

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