Vers un nouveau partenariat transatlantique pour le climat

En marge de la réunion informelle des ministres de l’Environnement de ce jour, Carole Dieschbourg, ministre de l’Environnement, du Climat et du Développement durable a participé aux échanges ministériels dans le cadre du «Leaders Climate Summit» afin de soutenir le renouement des liens transatlantiques et présenter les avancements du Luxembourg en matière de politique climatique. Sur initiative du président américain Joe Biden, le «Leaders Climate Summit» s’est tenu du 22 au 23 avril 2021 sous la présidence de l’envoyé spécial présidentiel John Kerry.

Partenariat transatlantique pour le climat

Lors de son intervention, Carole Dieschbourg, qui avait co-piloté la position européenne lors des négociations ayant mené à l’accord de Paris, a salué l’initiative du président Biden tout en insistant sur l’importance de continuer à augmenter le niveau d’ambition de la politique climatique internationale: «J’aimerais féliciter chaleureusement les États-Unis d’avoir choisi, parmi les tous premiers actes administratifs du président Biden, de rejoindre l’accord de Paris et de fixer un objectif ambitieux de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour son pays. Nous avons besoin d’une nouvelle dynamique dans la lutte contre la crise climatique au plan international. À l’instant, les contributions nationales déterminées sont encore largement insuffisantes. Pour avancer, nous avons besoin d’un signal fort de la part des grands blocs géopolitiques et je compte beaucoup sur le renouement du partenariat transatlantique en matière de politique climatique. Le «Leaders Climate Summit» représente dans ce sens une étape importante pour pouvoir dégager un résultat satisfaisant à l’échelle mondiale, correspondant aux recommandations scientifiques, lors de la COP26 à Glasgow en novembre 2021».

Le Luxembourg leader dans le financement climatique international

Un tel résultat positif à la COP26 de Glasgow est peu probable sans véritable changement de donne au niveau du financement international de l’adaptation climatique. Le Luxembourg est actuellement le plus grand contributeur par habitant au financement climatique international et, ensemble avec la Suède, le plus grand contributeur par habitant au «Green Climate Fund», l’un des principaux instruments financiers du monde avec plus de 8 milliards d’euros investis et 194 pays impliqués.

Cependant, l’investissement public à lui seul ne suffira pas pour accélérer la dynamique du financement international de l’adaptation climatique. Voilà pourquoi le Luxembourg a mis l’accent sur la mobilisation du secteur privé, en tirant profit de mécanismes de financement innovants, dans sa stratégie pour le financement climatique international.

La loi luxembourgeoise relative au climat

En décembre 2020, la Chambre des députés avait voté la première loi climat du Luxembourg, engageant le pays à limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré Celsius comparé à l’ère préindustrielle. Pour y arriver, la loi définit 2 différents niveaux d’ambition nationaux, à savoir la neutralité climatique en 2050 au plus tard et l’objectif intermédiaire d’une réduction de 55% des émissions de gaz à effet de serre en 2030 comparé à 2005. Ces objectifs seront soutenus par des sous-objectifs sectoriels pour les 5 secteurs émetteurs principaux. La loi climat prévoit également un nouveau système de gouvernance climatique avec un comité de coordination interministériel, un nouvel observatoire scientifique pour le climat et une plateforme de dialogue regroupant les différentes parties prenantes de la société luxembourgeoise.

Quant à l’outillage que le gouvernement luxembourgeois se donne pour réaliser ses objectifs, le Plan national intégré en matière d’énergie et de climat (PNEC) précise en outre pour les dix ans à venir plus de 200 mesures phares permettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre au Luxembourg.

 

Communiqué par: ministère de l’Environnement, du Climat et du Développement durable

 

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