Fête patronale « Saint Michel » 2020 de la police grand-ducale

La fête patronale «Saint Michel» de la police grand-ducale a été célébrée ce lundi 5 octobre 2020 sous format très réduit dû à la situation relative au COVID-19 et dans le strict respect des règles sanitaires applicables. Le directeur général de la police grand-ducale, Philippe Schrantz, et le ministre de la Sécurité intérieure, Henri Kox, se sont adressés via live-streaming au Corps. En mémoire du personnel décédé en mission, des gerbes ont été déposées devant la stèle à la Cité policière Grand-Duc Henri au Findel ainsi qu’au monument de la force publique au «Kanounenhiwwel». Un service religieux a été célébré à l’église St. Michel à Luxembourg-Ville.

La traditionnelle réception rassemblant des membres de la police, des représentants de la Chambre des députés et du gouvernement, des autorités judiciaires, des polices étrangères et des autres administrations luxembourgeoises a été abandonnée au profit d’une retransmission en direct des messages du directeur général et du ministre sur les réseaux internes de la police.

Henri Kox, ministre de la Sécurité intérieure, depuis juillet 2020, a regretté dans son discours que la fête Saint Michel ait dû se tenir sous les contraintes sanitaires actuelles et qu’il n’ait pas eu la possibilité de s’adresser directement en sa nouvelle qualité de ministre de la Sécurité intérieure à l’ensemble du personnel, mais qu’il ait à le faire par caméra interposée.

Il a rappelé qu’il a déjà visité un certain nombre de services et de commissariats de la police et compte continuer sur cette voie pour non seulement apprendre à mieux connaître la police et son fonctionnement mais également mieux cerner les défis auxquels la police est confrontée sur le terrain ou encore écouter les doléances des communes et des citoyens afin d’améliorer encore davantage l’efficacité de la police. Son but, ainsi que celui de la police, est de viser une police proche du citoyen, moderne mais surtout forte.

Dans son discours, le ministre a mentionné l’adoption de la loi sur la réforme de la police en 2018 et l’importance de continuer à en assurer le suivi pour adapter la police aux réalités du terrain.

Henri Kox a mis en exergue son souhait de soutenir la police dans ses efforts de développement, modernisation et diversification. Il a rappelé dans ce contexte l’adoption en 2019 du code de déontologie par le Conseil de gouvernement afin de renforcer les valeurs existantes de la police et de les définir plus clairement.

Henri Kox prône le dialogue interne et externe au sein de la police, notamment avec les syndicats et la direction, et espère trouver des solutions pour le recrutement de personnel civil et policier supplémentaire. Il informe dans ce contexte sur le lancement cette année encore de la deuxième phase de la campagne de recrutement afin d’attirer encore plus de candidats. Par ailleurs la formation au sein de l’école de police a également été revue afin de s’adapter aux modalités actuelles de la formation au sein de la fonction publique et a été réduite de trois à deux ans. Ceci a entraîné une réorganisation de la formation de base, puisque cette dernière est maintenant répartie en deux phases : une première phase à l’école de police et la seconde sur le terrain. Dans ce contexte la construction d’une nouvelle école de police est également prévue. Conjointement à ce futur renforcement en personnel, une modernisation du fonctionnement de la police, notamment par le biais de la digitalisation généralisée des différents services, permettra à l’avenir une simplification du travail. L’objectif poursuivi est de donner à la Police la possibilité de restructurer les unités et d’assurer une plus grande présence sur le terrain.

Le ministre de la Sécurité intérieure, Henri Kox, a également souligné qu’un avant-projet de loi sur les fichiers de police et les traitements de données sera déposé en automne de cette année, avant-projet de loi qui prendra en compte l’équilibre entre les droits de tout citoyen en matière de protection des données à caractère personnel et l’efficacité du travail de la police. Par ailleurs les amendements au projet de loi cadre pour la vidéosurveillance seront également déposés en octobre.

Finalement, le ministre a remercié la police pour le travail extraordinaire fourni lors de ces derniers mois, en rappelant les circonstances inhabituelles auxquelles nous avons tous dû faire face depuis le début de la pandémie.

Dans son discours, Philippe Schrantz, directeur général de la police grand-ducale, est justement revenu sur les nombreux défis qui se sont posés à la police pour faire face à la pandémie et pour répondre aux missions qui lui revenaient lors de l’état de crise. Il s’est réjoui du fait que les structures mises en place dans le cadre de la réforme ont permis d’y faire face. Il a rajouté dans ce contexte que grâce à un effort collectif considérable, les agents ont réalisé environ 12.000 contrôles des dispositions prévues dans le cadre de la lutte contre le COVID-19 et ont ainsi apporté une contribution précieuse pour endiguer la propagation du virus. Le directeur général de la police grand-ducale a en outre noté avec satisfaction que les mesures de protection mises en place au sein de la Police de même que la responsabilité individuelle des membres de la police ont permis de limiter à trois le nombre des infections au sein du Corps.

Philippe Schrantz a également fait le point sur les statistiques de la criminalité, qui, évidemment, doivent être interprétées à la lumière de la situation particulière de 2020. Alors que certains phénomènes ont baissé durant la crise, d’autres ont connu une progression comme les cambriolages dans les voitures et les caves par exemple. S’y ajoutait le phénomène des fêtes organisées en violation des dispositions COVID-19. Philippe Schrantz a aussi relevé le domaine de la criminalité relative aux stupéfiants, où le nombre d’affaires traitées par la police est resté constant par rapport à 2019.

Le directeur général de la police grand-ducale a ensuite thématisé le sujet du recrutement. Pour rappel, il est prévu de renforcer les effectifs de la police avec des centaines de policiers et de membres civils au cours des prochaines années. Philippe Schrantz a insisté sur le fait que ceci posera des défis certains au niveau du recrutement, de la formation et aussi au niveau de l’intégration des jeunes policiers au sein des unités. Grâce à ces recrutements massifs, l’effectif de la police pourrait passer de 2.500 à plus de 3.000 endéans un laps de temps relativement court.

Finalement Philippe Schrantz a évoqué les nombreux efforts entrepris actuellement au sein de la police dans le cadre de la protection des données et de la transformation digitale. Cette dernière constitue une des grandes priorités du comité de direction pour les prochaines années et vise entre autres à mettre en place une stratégie commune en termes des technologies d’information de la police, une meilleure architecture informatique ainsi qu’un portail central à disposition des agents leur permettant d’accéder à la fois aux outils opérationnels qu’aux informations internes qui les concernent directement.

 

 

Communiqué par: ministère de la Sécurité intérieure / police grand-ducale
Photo Police grand-ducale

Lire sur le même sujet: