Architectour.lu: immeuble Axento

Le bâtiment abrite plusieurs fonctions, dont une galerie commerciale regroupant magasins et restaurants au rez-de-chaussée du grand atrium. Les bureaux sont situés aux étages. La façade côté avenue est formée par un cadre reprenant les dimensions du gabarit urbanistique prescrit à l’intérieur duquel se définissent un espace urbain et un volume construit. Sous la grande toiture couvrant l’espace urbain se glissent les différents volumes formant le bâtiment. Arlette Schneiders, architecte associée gérante du bureau Arlette Schneiders Architectes, nous décrit ce projet conçu en collaboration avec SIT-Lux et Milestone Consulting Engineers.

 

Comment avez-vous pensé la conception architecturale de la réalisation? 

Le terrain du bâtiment Axento profite d’une situation privilégiée, en raison de son emplacement central sur le plateau du Kirchberg face au centre commercial Auchan. Le parti architectural du bâtiment en tient fortement compte.

La conception du bâtiment effectuée en 2006 voulait conférer une forte identité à cet édifice tout en renforçant ses liens avec les constructions avoisinantes et surtout avec le centre commercial afin de renforcer la destination de centre vivant du Kirchberg de part et d’autre de l’avenue.

Le bâtiment est composé par différents espaces: l’espace commercial et les espaces administratifs. La galerie commerciale est un espace couvert et ouvert sur toute la hauteur du bâtiment avec un éclairage naturel zénithal. Les commerces couvrent la majeure partie du rez-de-chaussée et ont leurs vitrines aussi bien côté rue que côté galerie commerciale.

Concernant les espaces administratifs, les bureaux se trouvent aux étages. La surface des deux halls d’entrées avec leurs circulations verticales est réduite au minimum nécessaire afin de laisser un maximum de surface aux commerces.

La façade côté avenue J.F. Kennedy devait s’inscrire dans un gabarit théorique imposé par le Fonds Kirchberg. Elle est formée par un «cadre» reprenant les dimensions de ce gabarit urbanistique prescrit, à l’intérieur duquel se définit un espace urbain et un volume construit. Elle est définie par une grande toiture sous laquelle se glissent les différents volumes formant l’ensemble du bâtiment et englobant les différentes fonctions commerciales et administratives.

Le bâtiment est composé par deux volumes: le volume principal – se développant sur six étages – côté avenue, avec sa forte présence et son espace urbain extérieur sous le débordement de la toiture, et le volume secondaire – moins haut – qui se glisse sous cette grande toiture. Il en résulte une imbrication de volumes, laquelle permet de réaliser le passage des six niveaux exigés côté avenue J.F. Kennedy vers les cinq niveaux permis côté arrière. L’imbrication des volumes avec le marquage de la toiture du volume secondaire à l’intérieur du volume principal confère une échelle humaine au bâtiment. L’effet de «bâtiment-bloc» est évité.

Le béton vu est utilisé pour toutes les parois pleines extérieures. La modulation du coffrage est basée sur la trame constructive de 125 cm du bâtiment, ainsi le module des panneaux de coffrage est de 125 sur 250 cm. Les façades Nord-Est et Sud-Est ont des meneaux en béton vu préfabriqué qui rythment les bandeaux vitrés.

Les stores solaires en panneaux pliants entourant le bloc central sous la toiture haute sont réalisés en tôle aluminium déployée anodisée teinte bronze. Les proportions verticales de ces stores et la continuité du matériau sur la hauteur de quatre étages du bloc central confèrent une élégance particulière à ce volume qui apparait comme un joyau protégé par une coquille en béton.

 

Article réalisé en partenariat avec l’OAI et s’inscrivant dans une série destinée à présenter les quatorze projets highlight du Guide d’architecture contemporaine du Luxembourg, Architectour.lu.

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