Construire l’emploi de demain autour du capital humain

A l’ère d’un marché du travail en pleine mutation, le recrutement occupe une place stratégique pour accompagner les entreprises dans leur croissance et leur transformation et les aider à développer les talents de leurs collaborateurs. De l’outsourcing au recrutement en passant par la formation, The Adecco Group Luxembourg, avec ses trois marques Adecco, Ajilon et Badenoch & Clark, propose le plus large panel de solutions RH au Grand-Duché. Fabrice Poncé, directeur général de The Adecco Group Luxembourg, nous guide à travers les évolutions du marché du travail et identifie les défis qui attendent le pays.

 

Comment se traduit la présence de The Adecco Group Luxembourg sur le marché du recrutement?

Le groupe est présent avec 120 collaborateurs permanents et fêtera ses 30 ans de présence au Grand-Duché l’an prochain. Nos équipes regroupent des professionnels de tous secteurs en vue d’apporter une expertise ciblée et de s’adapter aux besoins spécifiques des entreprises relatifs à leurs domaines. Nous sommes également partenaires des candidats que nous accompagnons tout au long de leur carrière professionnelle grâce aux différents types de contrats (intérim, freelance, salarié, contracting,…) que nous regroupons dans tous les secteurs.

Notre savoir-faire consiste à mettre en relation les entreprises (clients) et les talents (candidats) en leur offrant des solutions personnalisées. Nous nous engageons par le biais des partenariats à long terme avec nos collaborateurs – permanents ou intérimaires – ainsi qu’avec nos clients. Dans un monde en transformation dans lequel l’agilité devient la condition de la performance, développer les compétences et l’engagement est un enjeu et donc un défi pour toutes les entreprises.

Grâce à l’écosystème formé par nos trois entités complémentaires, nous sommes en mesure d’offrir cette compétence et d’accompagner les entreprises dans leurs démarches de réflexion, de développement et d’adaptation à leurs objectifs individuels et collectifs de transformation.

Avec Adecco nous sommes aujourd’hui leader sur le marché, avec sept agences à travers le Luxembourg. Le recrutement des profils hautement qualifiés et senior executive, avec notamment une forte connaissance du milieu financier, est assuré par Badenoch & Clark. L’externalisation et transformation des ressources humaines, quant à elle, est orchestrée par Ajilon. Cela comprend le contracting, l’outplacement, le change management, l’assessment des candidats en collaboration avec l’entreprise concernée, les formations, les transitions de carrière, la mobilité professionnelle,…

 

Afin de mieux répondre aux besoins du marché du travail d’aujourd’hui et de demain, le gouvernement luxembourgeois a mis en place le projet Skills Bridge dont Ajilon fait partie. En quoi consiste votre collaboration sur ce projet?

L‘Upskilling/Reskilling est un sujet incontournable. De nombreux métiers sont en train de disparaitre et nous ne connaissons pas encore les métiers de demain. De ce point de vue, le Luxembourg est avant-gardiste. Le projet Skills Bridge vise à renforcer les compétences liées au digital ainsi que les soft skills qui seront nécessaires pour développer la résilience des salariés pour aborder ces changements dans le marché du travail d’aujourd’hui et de demain.

Ajilon collabore à ce projet à travers des formations sur les soft skills. Les thématiques que nous abordons dans ces formations sont la communication, l’agilité d’apprentissage, le self-branding et la résolution de problématiques: Comment retrouver confiance en soi? Comment s’adapter à de nouveaux environnements de travail? Comment envisager son futur professionnel?

Ces «soft skills» vont tenir une place de plus en plus importante sur le marché du travail. La capacité d’adaptation devient une qualité indispensable, car sans elle, il sera impossible à l’employé de s’adapter à un environnement aussi mouvant.

 

De quelle façon vous préparez-vous au marché du travail de demain?

A ce niveau, nous bénéficions d’un large support du groupe au niveau international. Leader mondial des solutions en ressources humaines et présent sur les 5 continents dans 60 pays, le groupe publie régulièrement différentes études sur les tendances du marché du travail et les développements qui s’y opèrent au niveau international. Nous pouvons entre autres citer des études telles que «Sustainability Report», «Future of Work», «Well-Being at work» ou encore les projets «Future skilling» en collaboration avec BDC et «FU.SE» en collaboration avec Microsoft.

 

Au-delà des tendances mondiales, quelles sont les tendances propres au Luxembourg?

Chaque année, le groupe publie une étude en collaboration avec l’INSEAD et Tata Communications: le Global Talent Competitiveness Index (GTCI). Réalisée pour la première fois en 2015, l’étude analyse la compétitivité de différents pays et villes sur des thématiques définies (capacités et potentiel d’une ville; attractivité; croissance; capacité à retenir ses candidats; déploiement de formations à de nouvelles compétences; niveau de connaissance des citoyens et innovation). L’étude offre un bon aperçu des points forts et faibles de chaque pays en matière de recrutement et leur permet de visualiser rapidement les domaines dans lesquels des efforts restent à faire pour améliorer leur attractivité.

 

Quelle place tient le Luxembourg dans ce classement?

Malgré sa petite taille, le Luxembourg s’est classé en dixième position. Cela s’explique par différents facteurs; le pays bénéficie d’un très bon équilibre sur le plan politique ce qui offre une certaine stabilité aux citoyens et aux entreprises. Le Grand-Duché offre également des mesures fiscales favorables et relativement stables ainsi qu’un système de pension attractif.

Le Luxembourg a par ailleurs fait de nombreux efforts au niveau de la formation initiale et surtout professionnelle et l’on voit des centres de recherche se développer tant dans le secteur privé que public. Il a également réussi à développer et à attirer des compétences plutôt rares dans les pays frontaliers ou européens, surtout dans les domaines de la finance, de la gestion de fonds, de l’industrie ou encore de l’IT.

Enfin, le Luxembourg a prouvé son agilité par le développement d’infrastructures et d’outils permettant aux entreprises de se développer plus rapidement, comme par exemple la fibre pour favoriser le développement de la digitalisation. A l’écoute du secteur privé, les instances publiques tentent de répondre à ses besoins et de l’aider à relever les défis qui l’attendent. Le gouvernement fait par exemple beaucoup d’effort au niveau de la simplification des démarches administratives, tant pour les entreprises que pour les particuliers, et ce, notamment grâce à la digitalisation.

Nous devons à présent cultiver la bonne image du Luxembourg à l’étranger et communiquer davantage sur les bonnes performances de nos institutions et infrastructures afin de faire savoir aux talents actuellement à l’étranger tout ce que le pays a à leur offrir.

Lire sur le même sujet: