Conseiller virtuel pour gestionnaire augmenté

HighWave Capital

Offrir en temps réel une gestion au plus près des évolutions des marchés financiers, voici le pari d’HighWave Capital et de son robo-advisor, lancé fin février au Luxembourg. Rencontre avec David Furcajg, à l’origine d’une solution innovante s’appuyant sur des concepts d’économie comportementale pour optimiser et sécuriser la gestion de portefeuille.
 
Membre du programme EYnovation, incubée au Lux Future Lab, la dernière pépite de la FinTech luxembourgeoise a été dévoilée mardi 27 février dans les locaux d’EY Luxembourg. Au centre de l’attention, un robo-advisor comportemental destiné aux acteurs du monde financier, banques, compagnies d’assurance ou sociétés de gestion. Un assistant digital tout entier dévoué à l’analyse des marchés financiers et de leurs soubresauts. Pour le président et co-fondateur d’HighWave Capital, David Furcajg, «il est essentiel d’être informé sur la base d’informations fiables. Or, il existe sur les marchés des raccourcis de raisonnement, des biais d’interprétation dus à la subjectivité de chacun qui sont source d’instabilité», analyse cet ancien trader et familier des salles de marchés. Tout l’enjeu pour l’investisseur consiste à anticiper les retournements, pas toujours rationnels donc, des marchés financiers. «Sécuriser le portefeuille en période de crise, l’optimiser lorsque le marché repart à la hausse», résume le CEO. Pas toujours évident dans un contexte financier marqué depuis 2010 par une forte volatilité.
 
Psychologie, algorithmes et big data
Pour y parvenir, l’application met à profit les dernières innovations de la recherche en économie comportementale, discipline à mi-chemin entre économie et psychologie. Une approche dans laquelle algorithmes et big data tiennent une place de choix.
Anticiper les changements d’humeur du marché n’est pas l’unique métier de cet assistant intelligent, capable de conseiller le gestionnaire sur des actions de plus long terme. HighWave Capital entend porter un effort tout particulier à la promotion de la green finance et démontrer, simulations à l’appui, qu’investir dans la finance verte peut être à la fois vertueux et rentable.
 
Une croissance exponentielle 
Dernière corde à l’arc de cette solution de gestion augmentée: sa modularité, une valeur inscrite dans l’ADN de la startup. Montage de projets financiers, arbitrages ou allocations d’actifs, simulation d’investissements… «Chaque client peut choisir d’implémenter l’un ou l’autre des service proposés par notre application. Notre petite taille nous permet de proposer une solution clé en main et sur-mesure, rapide à implémenter et adaptée au secteur d’activité comme à la taille du client», se félicite David Furcajg. Une flexibilité qui doit permettre aux banques et autres gestionnaires de concilier réduction des coûts et amélioration du service.
Le dirigeant français, qui a fait le choix du Luxembourg pour sa startup, sait l’importance de compter parmi les pionniers d’un marché promis à un développement exponentiel: apparue au début des années 2010, la gestion d’actifs par robot-conseiller devrait d’ici quelques années représenter plusieurs milliers de milliards de dollars, contre quelques centaines à l’heure actuelle.
 
Romain Le Roux
 
 
 
 

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