L’immobilier autrement avec l’AIS

Mois après mois, l’Agence Immobilière Sociale se fait une place de plus en plus grande dans le paysage locatif luxembourgeois. Les 500 logements qu’elle gère sont un parc important pour lutter contre l’exclusion. Gilles Hempel, son directeur, revient sur la croissance de l’agence.
 
Cette nouvelle année marque un tournant pour l’Agence immobilière sociale (AIS). Comme prévu, elle va franchir la barre symbolique de 500 logements en gestion dans les prochaines semaines. Une étape importante dans le développement de l’Agence créée en 2009 qui se veut un instrument de lutte contre l’exclusion sociale par le logement. «Nous transformons des logements vides en logements sociaux. C’est le cœur de notre métier. Nous essayons de trouver des logements inoccupés, par exemple de personnes qui sont parties en maison de retraite ou qui ont reçu un héritage mais qui n’en ont pas besoin, pour mettre ces biens à disposition des personnes à revenus modestes», détaille Gilles Hempel, directeur de l’AIS.
L’AIS est le nom inscrit sur le bail. Les propriétaires n’ont pas de relations directes avec les occupants. Tout est géré par l’AIS et les services sociaux. «Nous sommes les interlocuteurs des propriétaires, nous payons tous les mois le loyer, ce qui veut dire qu’il n’y aura jamais un défaut de paiement. Nous garantissons aussi l’état du logement, son entretien et, éventuellement, sa rénovation. Le propriétaire peut aussi récupérer son bien en cas de besoin», continue-t-il.
 
La garantie des versements des loyers
Une solution de gestion qui séduit toujours plus, alors que les taux d’intérêt en banque sont peu rémunérateurs et que la gestion directe d’un bien est souvent la source de nombreux tracas. «Les propriétaires ont la garantie d’une location sans soucis, sans risque. Depuis 2017, ils ont aussi un avantage fiscal avec une exonération à 50% sur les revenus locatifs. Cela compense une bonne partie de la perte par rapport au marché dit normal. Ils n’ont également jamais de perte lorsque le logement est vacant puisque le loyer continue d’être versé».
Familles monoparentales, travailleurs au chômage, réfugiés ayant obtenu la protection internationale, les profils des occupants sont variés. Mais ils ont tous un point commun: ils sont accompagnés, dans leur quotidien, par un encadrement social. «Nous ne faisons pas du logement social classique mais de l’inclusion sociale. Le logement est un tremplin vers l’autonomie pour ces personnes qui ne gagnent souvent que le salaire social minimum. En leur enlevant le poids du logement, elles peuvent se consacrer à la recherche d’un emploi. Notre travail commence vraiment quand nous remettons les clés à un locataire et il s‘achève lorsqu’elles nous sont rendues. Depuis huit ans, 185 locataires nous ont ainsi quitté et 10% d’entre eux sont devenus propriétaires».
 
Présente partout au Luxembourg
Une formule gagnant-gagnant selon l’expression consacrée. «Notre objectif est avant tout de simplifier la vie des propriétaires comme des locataires». Et force est de constater que ce mode de fonctionnement est une réussite. L’AIS s’occupe de tout pour rendre l’expérience la plus agréable possible. «Beaucoup de logements restent vides parce que les propriétaires qui en ont hérité ne veulent pas faire un investissement. Nous pouvons prendre le bien dans l’état et financer les travaux. Nous déduisons les frais des premiers loyers. Les frais sont surtout ceux du matériel car les rénovations sont effectuées par des salariés de l’AIS. Cela signifie qu’un propriétaire, quel que soit l’état de son logement, peut le louer sans investissement préalable».
L’offre de l’AIS est ainsi une manière d’entretenir et de rénover à moindre coût un logement, avant, peut-être, de le récupérer pour son usage propre ou pour le mettre en vente. Grâce à son maillage sur tout le territoire luxembourgeois, l’AIS se veut aussi toujours plus proche des propriétaires. Pour mieux les servir mais aussi pour avoir toujours plus de logements en gestion. «Notre siège est à Luxembourg-Hamm mais nous avons aussi un bureau à Rodange et un autre à Hosingen. Nous allons très probablement en ouvrir un sur la Moselle cette année».
500 logements en gestion, quatre bureaux au Luxembourg : 2018 est une véritable étape dans l’histoire de l’AIS.
 
www.ais.lu
 
 
 
 
 

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