LE SOLEIL MÊME PLEUT

L’amour. Le bonheur. Et soudain, un diagnostic, sans appel. C’est un cancer; il n’y a plus d’espoir. La mort. Le deuil impossible. Et un jour enfin, le théâtre.

C’est son histoire que revit, que fait revivre, que partage Françoise Berlanger. C’est le récit de ces jours-là de lente et longue et irrémédiable agonie. La souffrance indicible – «multiplie-la par dix, et encore par dix, et encore par dix» – du jeune homme aimé. Le don de soi de la jeune femme aimée dont la vie désormais se limite aux murs d’une chambre d’hôpital. Le monde des médecins, de ceux qui savent, qui disent et qui expliquent, un autre monde. Leur monde à elle et à lui, de solitude et de douleur, étranger déjà, mais éclairé par une infinie tendresse. Et tout qui devient, sans rémission, «dernière fois»! Mourir avec lui, vivre sans lui! Mais le théâtre.
«Il y a certaines histoires qui nous brûlent et qu’on a besoin de raconter. Pas seulement pour parler de ses histoires à soi mais parce qu’il semble qu’elles touchent du monde autour de soi. Parce que ces histoires font si mal au début qu’au départ on les tait. C’est vrai: qui n’a pas un proche, une amie, un père, une femme, un enfant qui meurt du cancer? Sommes-nous isolés face à cette perte, ce deuil? En parle-t-on? C’est parce que depuis cette mort-là je crois encore plus à l’amour, que je vous convie à vous rappeler vos morts, vos peines.»
Le Soleil même pleut est la «parole scénique» de Françoise Berlanger. Et son théâtre se fait cérémonie. Dans la chambre funéraire imaginée par François Vancraenenbroeck, dans les lumières arrachées à la nuit de Xavier Lauwers, dans l’environnement sonore conçu par Bo van Der Werf, une musique en quatuor interprétée en direct. Dans le texte de Françoise Berlanger,
récit, incantation, pleur, chant, cri. Les mots, les sons, les images, le silence, quelques pas, quelques gestes, kaléidoscope du deuil. Et c’est ainsi que, par le théâtre, Françoise Berlanger peut «vivre après cela, sans regret d’aucune parole, d’aucun acte».
«Ne pas le retenir, mais protester!»
MARDI 2 NOVEMBRE 2010 A 20H00
DURÉE 1H10 (PAS D’ENTRACTE)
ADULTES 20 € / JEUNES 8 €
MISE EN SCÈNE, ÉCRITURE ET INTERPRÉTATION FRANÇOISE BERLANGER
DRAMATURGIE MICHEL TANNER
PLASTICIEN MARCEL BERLANGER
COMPOSITION MUSICALE BO VAN DER WERF
MUSICIENS FABIAN FIORINI, JOZEF DEMOULIN, GILBERT NOUNO
SCÉNOGRAPHIE FRANÇOIS VANCRAENENBROECK
ASSISTANTE ELISE VANDERGOTEN
LUMIÈRES XAVIER LAUWERS
CRÉATION COSTUMES SILVIA HASENCLEVER
INGÉNIEUR SON JULIEN REYBOZ
CONSEILS ARTISTIQUES VERONIKA MABARDI
TRADUCTION (FRANÇAIS-ANGLAIS) MIGUEL DECLEIRE
PRODUCTION LA CERISAIE ASBL
COPRODUCTION LE MANEGE.MONS – CENTRE DRAMATIQUE, GRAND THEATRE DE
LUXEMBOURG, LA FABRIQUE DE THEATRE, THEATRE DE LA PLACE
AVEC L’AIDE DU MINISTERE DE LA COMMUNAUTE FRANÇAISE WALLONIE – BRUXELLES, DE
WALLONIE-BRUXELLES THEATRE (WBT), DE LA MAISON DU SPECTACLE – LA BELLONE
(HOUSE OF PERFORMANCE) ET DE LA GALERIE NOSBAUM & REDING, LUXEMBOURG.

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