Prévenir plutôt que guérir

La CMCM est la plus grande complémentaire-santé mutualiste au Luxembourg. Elle protège aujourd’hui quelque 140.000 familles et, s’il existe d’autres complémentaires-santé au Grand-Duché, la CMCM est la seule à ne poursuivre aucun objectif lucratif. Pour protéger efficacement ses membres, elle recherche des présentations adaptées et tente de donner plus de voix à la prévention des maladies. Son déménagement récent lui permet de développer et de mettre en place de nouvelles initiatives en ce sens. Rencontre avec Fabio Secci, directeur général. 

 

Que mettez-vous en œuvre pour vous investir dans la prévention? 

Nous essayons de nous développer dans ce domaine notamment par la recherche de partenaires. Nous souhaitons par exemple couvrir des prestations qui ne sont pas encore remboursées par la caisse de maladie et qui sont pourtant essentielles pour prévenir les problèmes de santé, comme les dépistages et les services d’un ostéopathe ou d’un chiropraticien. 

De plus, nous aidons des organismes scientifiques qui s’investissent dans la recherche, cette dernière étant indispensable pour mieux comprendre les pathologies et mieux les prévenir. Nous avons un contrat avec l’Université du Luxembourg qui mène actuellement des études sur la maladie de Parkinson. 

Nous financerons également le travail d’un scientifique qui souhaite découvrir de quelle manière les sportifs, et plus largement toute personne qui pratique une activité physique, peuvent se préparer avant l’effort pour limiter au maximum les risques de blessures. 

D’ailleurs, nous soutenons financièrement les associations regroupées par la FLASS (Fédération Luxembourgeoise des Associations de Sport et de Santé). Les membres de cette dernière proposent des activités physiques thérapeutiques, par exemple pour les personnes ayant survécu à une crise cardiaque ou celles étant en rémission d’un cancer. La pratique d’un sport permettrait de rééduquer les patients et de limiter les risques de rechute ou d’effets secondaires. 

Réfléchir à un lieu professionnel où la santé et le bien-être sont respectés

Lorsque que nous avons acquis le CMCM-bus, l’idée était de nous rendre à proximité des centres culturels des quatre coins du pays, accompagnés de professionnels de la santé, pour développer certaines thématiques avec la population locale, telles que le sport, mais aussi l’arrêt de la cigarette, l’alimentation, etc. Malheureusement, le Covid-19 nous a quelque peu ralentis dans notre projet, si bien que nous avons commencé par être présents sur les marchés locaux, puis lors de braderies et dans différents centres commerciaux à travers le pays. Partout, le bus CMCM a été si bien accueilli et les visiteurs ont été si enthousiasmés par notre idée – une véritable success story – que nous avons décidé d’acheter un deuxième bus, qui ne circulera toutefois pas avant environ un an. 

Une fois nos nouveaux locaux terminés, nous aurons une grande salle de 70 sièges que nous utiliserons pour réaliser des soirées d’information sur des sujets de santé et de prévention à la fois en présentiel et en digital grâce à une diffusion en direct sur les réseaux sociaux. 

 

Pour l’aménagement de votre nouveau bâtiment, avez-vous également pensé à la prévention et à la santé au travail? 

Oui, il était important pour nous de maintenir notre ligne de conduite et de réfléchir à un lieu professionnel où la santé et le bien-être de chaque individu sont respectés.  

Tout d’abord, l’ergonomie a substantiellement augmenté: nos collaborateurs disposent désormais d’espaces de travail bien plus grands, tous équipés d’un double écran d’ordinateur. À leur demande, nous avons acquis des bureaux électriques qui peuvent être surélevés ou rabaissés. Ainsi, il est possible d’en augmenter la hauteur pour pouvoir travailler debout. Cette technologie est idéale pour ceux qui souffrent de problèmes de dos. Par ailleurs, nous avons opté pour des chaises plus adaptées à la santé de nos équipes: elles ont été étudiées pour respecter la posture assise idéale et empêcher le développement de douleurs, voire pire… 

Notre nouveau bâtiment est également équipé de douches, ce qui permet à ceux qui le souhaitent de pratiquer une activité physique durant le temps de midi ou de venir à vélo. 

Nous n’avons pas oublié nos membres dans la conception de nos locaux. En effet, ceux-ci peuvent venir nous rencontrer en toute intimité: les espaces d’accueil étaient ouverts dans notre ancien bâtiment et, pour le nouveau, nous avons décidé de miser sur davantage de privacité en disposant des parloirs fermés dans lesquels nos visiteurs peuvent nous parler à l’abri des oreilles indiscrètes. 

Si nous pensons à la santé de nos collaborateurs et de nos affiliés, il faut nécessairement protéger leur environnement. De ce fait, nous accueillerons bientôt cinq ruches sur le toit de l’immeuble avec lesquelles nous produirons notre propre miel, le CMCMiel: nos équipes pourront en bénéficier, mais nous en vendrons aussi une partie pour soutenir diverses associations. En plus de protéger les abeilles, une espèce en grand danger d’extinction à l’heure actuelle, nous participerons à la production d’un miel plus sain. En effet, beaucoup ignorent que le miel produit en milieu urbain est de meilleure qualité que celui issu de la campagne: dans les champs, nous retrouvons bon nombre de pesticides et autres produits chimiques néfastes pour les abeilles, alors qu’en ville elles peuvent trouver de nombreuses plantes qui ne sont pas traitées. 

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