Jean Asselborn a participé au Conseil « Affaires étrangères » de l’Union européenne à Bruxelles
Le ministre des Affaires étrangères et européennes, Jean Asselborn, a participé au Conseil « Affaires étrangères » de l’Union européenne, qui s’est tenu le 24 janvier 2022 à Bruxelles.
Les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne ont commencé la journée par un échange informel avec l’Envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, Geir O. Pedersen, avant d’avoir une discussion approfondie sur la Syrie et l’engagement de l’UE dans le pays. Le ministre Asselborn a rappelé qu’il ne peut y avoir de solution militaire au conflit syrien. Face à la grave crise humanitaire en Syrie, le ministre a salué la convocation par l’UE de la sixième Conférence de Bruxelles sur la Syrie au mois de mai. Il a souligné que l’accès humanitaire n’est pas une question politique, mais bien un devoir en vertu du droit international humanitaire.
Un échange de vues sur la situation politique actuelle en Libye a également figuré à l’ordre du jour.
Par la suite, les ministres se sont penchés sur la situation sécuritaire en Europe, à la lumière des tensions à la frontière entre la Russie et l’Ukraine. Cette discussion a été suivie d’un échange de vues informel, par visioconférence, avec le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken. Dans le contexte actuel marqué par une situation volatile à la frontière ukrainienne, le ministre Asselborn a réitéré qu’une intervention militaire russe ne serait pas tolérée et aurait un coût très élevé. Le chef de la diplomatie luxembourgeoise a mis en exergue que la situation actuelle ne saura être résolue qu’à travers la diplomatie et le dialogue. Or, le dialogue ne peut pas se faire sous la menace d’un recours à la force. Le ministre s’est prononcé en faveur des efforts visant à multiplier les mesures destinées à rétablir la confiance et à utiliser tous les canaux de communication à disposition, tout en soulignant que la Russie doit retirer ses troupes de la frontière ukrainienne si elle veut montrer sa bonne volonté et son intention honnête de dialoguer.
Le ministre Asselborn a également tenu à souligner qu’il est important que l’Union européenne joue un rôle à part entière dans les efforts diplomatiques en cours. A l’issue de la discussion, les ministres ont adopté des conclusions qui rappellent, entre autres, clairement que l’architecture de sécurité européenne repose sur des principes auxquels la Russe a elle-même souscrit, avec en premier lieu l’Acte final d’Helsinki.
Enfin, dans l’après-midi, les ministres ont pu aborder les questions d’actualité européenne et internationale, ce qui leur a notamment permis d’évoquer la situation au Mali, au Soudan et au Burkina Faso. Evoquant les différents échanges de vues qu’il a eus lors de son récent déplacement en Mauritanie, dont celui avec le Secrétaire exécutif du G5 Sahel, le ministre Asselborn a réitéré sa préoccupation face à la situation actuelle au Mali. Le ministre a souligné qu’il faut tout faire pour amener le régime à proposer une période de transition acceptable et à revenir à l’ordre constitutionnel.
Communiqué par le ministère des Affaires étrangères et européennes
Photo: ©MAEE