Mersch, une commune à ne pas oublier
Michel Malherbe, bourgmestre de Mersch, présente les projets de construction en phase de réalisation et de planification. Il ne cache pas son étonnement face au fait qu’on parle moins de sa commune que de certaines autres villes. À ses yeux, il y a tant à dire et à partager!
En matière d’aménagement général du territoire, dans quel contexte la commune de Mersch inscrit-elle son action?
Je rappelle que Mersch est un centre névralgique: non seulement le Grand-Duché a son centre géographique dans la réserve forestière de Pëttenerbësch, mais surtout Mersch bénéficie de sa situation centrale qui fait d’elle un carrefour économique. Tous les chemins y mènent.
Le 19 décembre 2020, nous avons franchi le cap des 10.000 habitants. D’ici 2035, Mersch pourra accueillir jusqu’à 14.000 âmes. Mais nous ne nous reposons pas sur nos lauriers! Citons d’abord le projet privé qui fera naître quelque 1.100 habitations situées à deux pas de la gare. Les travaux débuteront d’ici un an et demi. De notre côté, nous bâtissons un complexe scolaire. Le budget de construction s’élève à 52 millions d’euros, le plus conséquent que la commune ait jamais voté! Ce complexe compte 25 classes, une piscine, une salle de sport, un parking sous-terrain et un bâtiment destiné aux œuvres paroissiales qui ont fait don d’un terrain de 7 a.
Mersch investit chaque année 300.000 euros dans la programmation du Mierscher Kulturhaus, outre son entretien. Depuis l’assouplissement des conditions d’accueil, sa programmation a bien repris et les artistes s’y produiront à nouveau.
En tant que fervent défenseur de l’emploi, je prends les mesures nécessaires pour la promotion économique de Mersch. Aussi, nous travaillons dur pour établir un complexe artisanal d’environ 30 ha facilitant la création de quelque 1.000 emplois. C’est un travail de longue haleine: il y a un mois est né le Syndicat intercommunal ZAMID (zone d’activités économiques régionale Mierscherdall). Avec le soutien du ministère de l’Économie, les administrations communales de Mersch, Lorentzweiler et Lintgen ont créé cette zone d’activités sur les parcelles mises à disposition au Mierscherbierg, principalement réservées aux activités industrielles légères, artisanales, de commerce de gros et de transport. Toutefois, les autorisations tardent à venir.
La situation centrale de Mersch génère une demande élevée de salles. Jusqu’à présent, nous l’avons honorée grâce aux locaux du Mierscher Kulturhaus, mais cela ne suffit plus: nous allons construire un centre de conférences qui comptera deux grandes salles, un parking sous-terrain et un grand auditoire. Mersch aura sans nul doute une autre belle corde à son arc.
Un autre projet est celui de la construction d’une brasserie près de la place Saint-Michel. Ce projet de 4 millions d’euros inclut une salle pour 60 personnes, une petite salle de concert et une grande terrasse.
Prochainement, la bibliothèque Mierscher Lieshaus, les archives communales et l’asbl Geschichtsfrënn vun der Gemeng Miersch seront regroupées au sein de l’ancienne Villa Faber que la commune a acquise et rénove.
Quels développements la commune envisage-t-elle sur le plan des logements à coûts modérés?
En concordance avec la loi, la commune s’est engagée à promouvoir le logement à coûts modérés. Ainsi, sur l’ancien site du Agrocenter, outre les 1.100 logis précités, Mersch a revendu 1 ha à la SNHBM. Parmi ces logements, 10% seront mis en location et en vente à coûts modérés. Les travaux de préparation avancent très bien.
Quelles actions la commune entreprend-elle en faveur de l’environnement?
Mersch dispose d’un service écologique. À sa tête, un conseiller en énergie collabore étroitement avec deux gardes forestiers et le SICONA. Il y a trois ans, nous nous sommes dotés d’une centrale d’énergie au bois qui produit 5 MW d’électricité par an, auxquels viennent en soutien 20% de gaz naturel. Nous voulons être autosuffisants. Presque tous les bâtiments publics du centre sont reliés au dispositif. Nous exigerons des entreprises qui s’établiront au Mierscherbierg qu’elles se dotent d’installations photovoltaïques sur les toits pour subvenir à leur besoin en énergie et revendre le surplus à des entreprises déficitaires en électricité. Notre ambition: ne plus enregistrer aucune perte.
Par Claire Sibella