Les finances publiques résistent en début d’année
Le ministre des Finances, Pierre Gramegna, a présenté ce lundi 1er mars 2021, lors d’une réunion jointe de la Commission des finances et du budget (COFIBU) et de la Commission du contrôle de l’exécution budgétaire (COMEXBU) de la Chambre des députés, la situation des finances publiques au 31 janvier 2021.
Les recettes de l’Administration centrale se sont élevées au total à 1,8 milliard d’euros, ce qui correspond à une progression de +2,8% par rapport à janvier 2020. Du côté de l’Administration des contributions directes (ACD), la collecte s’est chiffrée à 791 millions d’euros, soit une hausse de +8% par rapport au premier mois de l’année 2020. Une hausse est également constatée au niveau de l’Administration de l’enregistrement, des domaines et de la TVA (AED), dont les encaissements se sont élevés à 707 millions d’euros, soit +2% par rapport à janvier 2020. Les recettes perçues par l’Administration des douanes et des accises (ADA) demeurent toutefois sous pression, sous l’effet combiné des hausses successives des droits d’accises, en ce compris l’introduction de la taxe CO2, ainsi que des mesures sanitaires et du recours accru au télétravail. Les recettes de l’ADA se chiffrent au 31 janvier 2021 à 120 millions d’euros, soit une baisse de -22,4% par rapport au 31 janvier 2020.
Les dépenses de l’Administration centrale se sont chiffrées au total à 1,9 milliard d’euros en janvier 2021, équivalant à une baisse de -3,4% par rapport à janvier 2020. Les frais de fonctionnement connaissent une diminution de -1% en comparaison annuelle, alors que les prestations sociales financées directement par l’État (dont surtout les dépenses en lien avec le chômage partiel) augmentent de +9% par rapport à janvier 2020. En faisant abstraction des opérations purement comptables, les dépenses d’investissements directs et indirects atteignent 103 millions d’euros en janvier 2021, soit le même niveau qu’en janvier 2020.
Étant donné que les recettes publiques sont en progression et que les dépenses publiques diminuent, un effet de ciseaux positif se dégage, ce qui entraine une légère amélioration du solde de l’Administration centrale en comparaison annuelle. Le déficit passe ainsi de -270 millions d’euros début 2020 à -152 millions d’euros début 2021.
Pierre Gramegna commente: «Malgré des premiers signes encourageants en ce début d’année, la situation des finances publiques au 31 janvier 2021 ne permet pas encore de constater une tendance définitive, surtout dans un contexte économique qui reste marqué par une crise sanitaire sans précédent. La résilience de certaines recettes fiscales témoigne toutefois de la solidité de notre tissu économique, alors que l’évolution des dépenses reflète fidèlement les priorités du gouvernement, tant en matière de protection sociale qu’en ce qui concerne les investissements publics, qui restent à des niveaux particulièrement élevés. S’il est trop tôt pour tirer des conclusions sur base des chiffres observés en janvier, je suis confiant que l’exercice 2021 sera meilleur que celui de 2020 et que les finances publiques évolueront dans la bonne direction. Les services du ministère des Finances et de l’Inspection générale des finances continueront à surveiller de près l’exécution budgétaire dans les mois à venir.»