Modernisation des infrastructures: de nouveaux horizons pour le Groupe Hein
Opérationnel depuis la fin d’année 2020, le nouvel atelier mécanique de Transports Hein ouvre au Groupe de nouvelles perspectives… Initialement dédié à la réparation et l’entretien de sa flotte, la société étendra ce nouveau service à sa clientèle en 2021. Jean-Pierre Hein, directeur général, et Willy Hein, gérant associé, reviennent avec nous sur une année 2020 chargée et sur les opportunités à venir…
Parlez-nous de l’historique de votre Groupe et plus particulièrement de la société Transports Hein…
JPH: Fondé en 1931 par Jean-Pierre Hein, mon grand-père, le Groupe Hein fêtera cette année ses 90 ans. Avec comme première activité la Sablière Hein – qui est aujourd’hui la dernière du Luxembourg, opérant à partir de son quai de transbordement au bord de la Moselle – le groupe a ensuite grandi en 1980 en créant Transports Hein, spécialisée dans le transport de déchets et de marchandises en vrac à travers la Grande Région. Enfin, en 1990, Hein Déchets, active dans le domaine du recyclage et de la valorisation des déchets, voit le jour. Aujourd’hui, j’incarne la troisième et Willy la quatrième génération à la tête de cette société 100% familiale.
WH: Les services de nos trois sociétés s’adressent principalement au secteur de l’industrie et de la construction. Nous collaborons également avec les particuliers, agriculteurs et syndicats.
Transports Hein possède une flotte de camions de différents types comme des quatre axes chantier, des semi-remorques avec benne chantier, benne ferraille, des bennes bâchées et fonds mouvants. Nous disposons de camions porte-conteneurs, chargeur frontal et camions multi-benne, conçus pour le transport des déchets.
Au-delà des transports simples, nous créons également des solutions logistiques globales pour nos clients. En partenariat avec nos propres sociétés ou d’autres entreprises sœurs comme Ecotec et la Sablière de Sentzich, nous pouvons ainsi rentabiliser les trajets. Cela représente non seulement un avantage écologique mais également une économie de temps et d’argent.
Quelles sont les raisons qui vous ont poussés à construire un nouvel atelier?
JPH: Notre ancien atelier était vétuste et devait être remplacé. En investissant dans sa destruction et dans la création d’un nouvel espace de 3.600 m2, nous avons remplacé le dernier élément de la société qui datait de sa création. Moderne et sécurisé, il est équipé de 4 fosses, un pont élévateur 80 tonnes à 5 pistons pouvant lever un camion entier avec remorque, un pont roulant sur 10 mètres en hauteur pour faciliter certaines réparations, un magasin pièces de rechange, plusieurs bureaux, des vestiaires, des réfectoires, des toilettes PMR, une salle de formation et des locaux techniques.
De plus, la capacité du nouveau transformateur et la mise en place souterraine de gaines augmentera notre capacité de recharge de poids lourds électriques. Grâce à nos six bornes, nous pourrons ainsi simultanément recharger jusqu’à 12 véhicules. Nous disposons également de notre propre station gasoil et Ad Blue pour camions et machines.
Avec notre flotte de 75 camions, 60 remorques et 22 engins spéciaux ainsi que des conteneurs et voitures de service, nous avions besoin d’un garage en interne capable d’en assurer l’entretien. Nous avons d’ailleurs prévu une porte sectionnelle de 5 mètres sur 5 pour que nos machines les plus volumineuses puissent y accéder. Notre équipe de 16 personnes composée de mécatroniciens, serruriers, électriciens et autres est formée pour assurer des interventions de qualité. Travaillant pour l’heure uniquement sur notre flotte, le nouvel atelier mécanique assure toutefois déjà une permanence du service dépannage.
Ce service en interne nous rendra davantage réactifs en cas de problème et renforcera notre professionnalisme. De plus, nous voulons élargir cette offre en la proposant aussi à nos clients et partenaires, qui pourraient dès lors combiner un rendez-vous en nos locaux avec l’entretien ou la réparation de leur véhicule. Nous envisageons également de proposer le contrôle technique de tous types de véhicules par des inspecteurs externes mais au sein même de notre atelier, sur une piste dédiée de 60 m au bord de la Moselle.
WH: De plus, la démolition de l’ancien atelier nous a permis de réaménager notre site industriel côté Moselle. L’avantage sera l’espace supplémentaire dégagé pour les transports exceptionnels et pour l’entrestockage de matériel en vrac à proximité du quai. Cela élargit l’offre qui permet de transborder les marchandises du bateau au camion et vice-versa pour faciliter leur acheminement. La voie fluviale fait partie de notre passé et nous croyons en son potentiel pour l’avenir.
Quel bilan tirez-vous de l’année 2020 et quels sont vos projets pour 2021?
WH: Notre secteur, considéré comme essentiel, ne s’est pas arrêté mais certaines de nos activités ont été réduites, l’impact de la crise sur l’économie générale ayant évidemment des répercussions sur le secteur de la logistique…
Dès le début de l’épidémie, nous avons déployé toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité de nos équipes. Une cellule de crise a tout de suite été déployée pour suivre les recommandations du gouvernement et les appliquer rapidement. Ainsi, nous avons très vite investi dans du matériel informatique pour permettre le télétravail, mais aussi dans les différents dispositifs d’hygiène. En cette période difficile, nous avons pu compter sur la loyauté, la solidarité et l’implication de nos collaborateurs et avons mieux identifié nos forces et nos faiblesses.
2021 sera l’année du déploiement de nouveaux services à travers l’atelier, mais aussi celle de la digitalisation de nos processus et services pour offrir encore plus de flexibilité à nos clients.