«Politique urbaine» et «Cohésion territoriale»: favoriser la ville «verte» comme réponse au changement climatique et renforcer la coopération territoriale avec des projets concrets au plus près du citoyen
Dans le cadre de la présidence allemande du Conseil de l’Union européenne, le ministre de l’Aménagement du territoire, Claude Turmes, a participé aux réunions informelles des ministres responsables de la politique urbaine et des ministres responsables de la cohésion territoriale qui ont eu lieu, sous forme de vidéoconférence, respectivement le lundi 30 novembre et le mardi 1er décembre 2020.
Réunion ministérielle «Politique urbaine»: favoriser la ville «verte» comme réponse au changement climatique
L’objectif principal de la réunion ministérielle «Politique urbaine» a porté sur l’adoption de la nouvelle charte de Leipzig et de son document de mise en œuvre. Cette charte établit un nouveau cadre stratégique pour la politique urbaine en Europe à un moment où se pose la question de ce qui fait une ville attrayante et résiliente. «L’impact de la crise sanitaire liée à la COVID-19 nous a montré toute l’importance des espaces verts et d’un espace public inclusif dans nos villes. Il est indiscutable qu’une ville ‘verte’ nous protège aussi contre les îlots de chaleur en zone urbaine et peut nous préserver contre le changement climatique auquel nous faisons d’ores-et-déjà face», a souligné le ministre.
Claude Turmes a soulevé dans son discours que les villes ont un rôle majeur à jouer dans la protection du climat étant donné qu’elles sont le moteur de la transition énergétique et du transport. Dans ce cadre, le ministre a relevé deux projets au Grand-Duché de Luxembourg ayant justement pour but de répondre à ces défis et au mutations en cours et à venir:
- Le développement sur les friches de nouveaux quartiers d’envergure urbanistique durable dans lequel «le citoyen est au cœur du concept en tant que résident et en tant que piéton en favorisant la mobilité douce au détriment de la voiture qui reste à l’écart du centre urbain», selon le ministre;
- La consultation internationale urbano-architecturale et paysagère Luxembourg in Transition dont l’objectif est de promouvoir une économie à zéro émissions de carbone et la résilience au Luxembourg à l’horizon 2050 en y incluant sa région fonctionnelle transfrontalière.
Réunion ministérielle «Cohésion territoriale»: renforcer la coopération territoriale avec des projets concrets au plus près des citoyen-ne-s
La réunion ministérielle «Cohésion territoriale» du mardi 1er décembre 2020 a été dédiée à l’adoption de l’Agenda territorial 2030. Ayant eu l’honneur de tenir un discours introductif, Claude Turmes a commencé par rappeler que le processus de révision de l’Agenda territorial a été lancé sous présidence luxembourgeoise en 2015 et a remercié les présidences précédentes et actuelle pour leurs efforts respectifs.
Il a tout particulièrement mis l’accent sur la nécessité d’une mise en œuvre efficace de l’Agenda territorial en promouvant:
- La production de données et d’analyses territoriales pertinentes, claires et accessible afin de sensibiliser le citoyen à l’importance du territoire;
- L’ancrage institutionnel de la dimension territoriale dans les procédures et instances existantes.
Dans ce contexte, il a souligné la contribution du programme ESPON, dont le ministère de l’Énergie et de l’Aménagement du territoire assume la fonction d’autorité de gestion, à la mise en œuvre de l’Agenda territorial 2030. «Je suis fier que le programme ESPON, que j’accueille au Luxembourg, produise et délivre une vaste panoplie de données, d’analyses et de cartes synonymes d’un savoir et d’une connaissance unique en Europe», a souligné Claude Turmes.
L’adoption de l’Agenda territorial 2030, dont le slogan est A future for all places est pertinent et résume bien toute l’importance accordée au développement territorial de tous les territoires dont les régions frontalières.
Dans le contexte transfrontalier, le ministre a rappelé que la création du mécanisme transfrontalier européen (European Cross Border Mechanism, ECBM) faciliterait la coopération transfrontalière et, de ce fait, renforcerait la cohésion territoriale en Europe. «Je suis convaincu que la politique ne peut pas abandonner les régions frontalières de l’Europe», a rappelé Claude Turmes et a invité ses homologues responsables de la cohésion territoriale à soutenir le Luxembourg dans ses efforts à faire avancer auprès du Conseil de l’Union européenne les négociations relatives à l’ECBM.
Communiqué par: Département de l’aménagement du territoire / ministère de l’Énergie et de l’Aménagement du territoire
Photo ©MEA Dater