Une action globale pour l’environnement
Fort d’un récent partenariat avec la SuperDrecksKëscht®, ista Luxembourg élargit son champ d’activité en proposant le décompte par ménage de la collecte de déchets en immeuble. Joachim Colles, Country-Manager, et Adelaide Wampach, Operations-Manager chez ista Luxembourg nous détaillent, dans une interview croisée, cette nouvelle initiative, les nouveautés législatives concernant les décomptes énergétiques ainsi que ses actions RSE.
Comment est né votre partenariat avec la SuperDrecksKëscht®?
JC: Dans notre philosophie de travail, nous envisageons le bâtiment dans sa totalité et pas uniquement sous l’angle énergétique. C’est pour cette raison qu’ista Luxembourg a créé un partenariat avec la SuperDrecksKëscht® dans le cadre du développement d’un système économique de décompte pour la collecte des déchets résiduels. Treize premiers bâtiments ont déjà été équipés dans le sud du Luxembourg au cours du mois de décembre et d’autres suivront au courant de l’année 2020.
Le système comprend un bac connecté et superposé à la benne existante et à laquelle les habitants ont accès via un badge d’identification personnel. Au moment où l’utilisateur referme la poubelle, l’information est directement envoyée par signal GPS au serveur, dans le respect de la protection des données personnelles. Cette poubelle connectée est installée dans le local de tri des résidences et favorise la réduction de déchets résiduels dans les ménages en suscitant une prise de conscience chiffrée de leur quantité.
Il est prévu que nous réalisions un décompte par an par ménage. Nos estimations prévoient grâce à ceux-ci une réduction de 50% des déchets résiduels, ce qui représente une forte diminution des charges liées à la récolte des déchets pour les locataires.
La législation luxembourgeoise soutient-elle cette prise de conscience?
JC: Une directive européenne énergétique impose aux Etats membres d’émettre une législation nationale avant le mois d’octobre 2020, obligeant la communication des informations de consommation énergétique annuelle par ménage concernant le chauffage, la climatisation et l’eau. Dès octobre 2022, cette législation devra également imposer une communication mensuelle de ces décomptes, qui devront également être 100% automatisés. Chez ista Luxembourg, 30% du matériel installé est déjà entièrement automatisé, ce qui représente plus de 100.000 appareils. Toutes nos offres pour les nouvelles constructions suivent ce modèle même si la directive n’a pas encore été transposée dans la loi luxembourgeoise.
Au-delà des informations de consommation, nous envoyons également des estimations chiffrées des futurs décomptes pour que les habitants puissent contrôler et influencer leurs charges de chauffage et d’eau chaude et froide. En réduisant leur consommation, ils ont ainsi la possibilité de diminuer leur impact environnemental ainsi que leurs charges. Ces procédés font chuter d’environ 20 à 30% la consommation énergétique des ménages.
Une information sur les nouvelles constructions et sur la bonne utilisation des techniques du bâtiment est primordiale. Par exemple, les constructions triple A sont équipées d’une VMC qui rend inutile le besoin d’ouvrir une fenêtre pour aérer. Si les habitants n’en sont pas informés, ils consommeront davantage d’énergie que nécessaire.
Quelles sont les pistes pour conscientiser les plus jeunes?
AW: La nouvelle génération est plus sensible à la thématique environnementale et est donc plus réceptive aux technologies que nous proposons. Nos collègues allemands en ont déjà fait l’expérience en se rendant dans les écoles pour sensibiliser sur la thématique de la préservation de l’énergie. Dans ce cadre, la boite Klimakiste propose des activités interactives permettant de présenter des gestes de tous les jours qui permettent d’économiser l’énergie. Nous aimerions transposer cette initiative au Luxembourg. Nous rassemblons une expérience de 50 ans dans la répartition des frais de chauffage et d’eau et possédons de ce fait toutes les compétences requises pour en parler à la nouvelle génération.
Quelle place tient la responsabilité sociétale de votre entreprise dans vos activités?
AW: Une place primordiale! Nous veillons par exemple à participer à l’apprentissage des plus jeunes. Via l’association Day Care que nous soutenons, nous avons reçu pendant une journée des jeunes intéressés par le métier. Nous les avons informés sur notre travail et leur avons fait part de nos conseils énergétiques. Être au contact d’une nouvelle génération qui sera bientôt active sur le marché du travail nous a permis de comprendre ses besoins et ses ambitions.
JC: D’autres projets sont par ailleurs développés en interne. Depuis le mois de mars dernier notre nouveau système digital permet par exemple de mieux relier les services entre eux. Encore en phase d’expérimentation et de développement, cet outil devrait favoriser la communication au sein de l’équipe. Nous sensibilisons également les collaborateurs à l’économie du papier. Pour les aider, nous avons équipé les commerciaux d’ordinateurs portables leur permettant de soumettre des offres directement sur chantier.
AW: Enfin, pour la deuxième année consécutive, nous avons intégré le programme «actions positives» du ministère de l’Egalité des chances. Alors que notre société est active dans un secteur très technique, nous avons atteint un équilibre hommes-femmes parmi nos 35 employés. En plus des aménagements de nos bureaux avec l’ajout de plantes et de panneaux acoustiques, nous avons élargi l’horaire mobile pour faciliter les déplacements des employés, octroyé des aides pour encourager à la pratique sportive, organisé des excursions pour resserrer les liens de l’équipe, mis des fruits bios à disposition,… Nous essayons en somme de créer un environnement de travail épanouissant et correspondant aux besoins de nos employés.