Protection du climat: Le Luxembourg fait partie des pays les plus ambitieux de l’UE
Le ministre de l’énergie Claude Turmes a participé au Conseil Energie qui s’est tenu ce 24 septembre à Bruxelles sous présidence finlandaise.
Sur le plan national, il a tenu à rappeler à cette occasion qu’avec un corridor de réduction des émissions de 50 à 55 % à l’horizon 2030, le Luxembourg faisait partie avec la Suède des pays les plus ambitieux de l’UE. Il en va de même pour l’objectif d’efficacité énergétique de 40 à 44 %. Afin de réaliser ce dernier objectif, les nouveaux bâtiments « zéro-énergie » seront promus ainsi que la rénovation du parc immobilier existant. Une attention particulière sera portée au secteur industriel afin de réduire son intensité énergétique de façon sensible.
Afin de réaliser l’objectif de 23-25 % d’énergies renouvelables à l’horizon 2030, le ministre a mis l’accent sur la dimension européenne, sur des appels d’offres transfrontaliers ainsi que sur des projets communs, principalement régionaux. Il a ainsi cité le projet de consortium éolien en mer du Nord dont l’objectif 2050 devrait atteindre aux moins 400 GW. Il s’est félicité des projets qui jaillissent également en mer baltique et de l’implication de la Pologne dans ceux-ci. Il a plaidé pour un développement rapide des éoliennes flottantes à l’exemple des derniers développements en France, en Irlande et en Ecosse.
Pour ce qui concerne la mobilité, le ministre a mis l’accent sur la réduction progressive du diesel et sur la promotion de l’électromobilité. Dans ce domaine, il a rappelé qu’il organisera les 21 et 22 Octobre à Luxembourg, avec son homologue de la Mobilité, François Bausch, une conférence ministérielle réunissant les ministres de l’énergie et du transport de l’Allemagne, de la France, des pays du Benelux, de la Suisse et de l’Autriche afin de faire de la région de l’Europe de l’Ouest, le leader européen dans ce secteur.
L’énergie nucléaire ne peut pas être considérée comme une énergie d’avenir
Au niveau de l’action européenne, il a rappelé à ses homologues, que la construction d’une centrale nucléaire prenait au moins cinq fois plus de temps et coûtait beaucoup plus cher que n’importe quelle source d’énergie renouvelable et ne pouvait donc être considérée comme une énergie d’avenir face à l’urgence climatique. Il a plaidé pour un renforcement des standards d’écoconception principalement dans le secteur industriel. Il a finalement regretté que la nouvelle Commission ne se soit pas dotée d’une stratégie industrielle de la transition énergétique. « L’ Europe est le champion de la transition énergétique, ne nous laissons pas déborder par d’autres régions comme l’Asie » a-t-il conclu.
Communiqué par: ministère de l’Énergie et de l’Aménagement du territoire