Partenaire du secteur public et de la santé

Arendt Business Advisory

Arendt Business Advisory est la société de conseils stratégiques, économiques, financiers et commerciaux d’Arendt & Medernach. Elle est née début 2017 de la volonté de son CEO, Philippe Wery, de faire du conseil autrement pour le marché local. Dans ce contexte, Arendt Business Advisory vient de recruter Thierry Barré, spécialiste du secteur public et plus particulièrement de la santé, qui a notamment participé aux créations de la CNS et des Hôpitaux Robert Schuman. Interview croisée.

Comment se positionne Arendt Business Advisory sur le marché luxembourgeois déjà très concurrentiel du conseil?
PW: Le marché du conseil a été historiquement construit par les Big Four et les stratégistes internationaux dont les méthodologies sont souvent très standardisées et proviennent de l’étranger. Leur modèle principalement pyramidal n’est pas toujours adapté aux réalités du marché local qui demande de plus en plus des approches sur-mesure. Autour gravite une multitude de petites sociétés de conseils de taille humaine mais spécialisées soit dans une solution précise, soit dans un segment économique restreint. Il n’existait donc que peu ou pas de cabinets de conseils disposant d’une compétence juridique et inversement. Il s’agit d’une force pour Arendt Business Advisory et Arendt & Medernach. Si nous sommes indépendants de l’étude, nous travaillons néanmoins en synergie et nos clients, que sont les organisations publiques et privées, peuvent ainsi être assurés de la conformité légale de toutes nos recommandations; ce qui constitue un gain de temps considérable par rapport à ce qui se fait sur le marché.
TB: Dans le secteur public en général et celui de la santé en particulier, on sait toute l’importance accordée à l’humain. Le rapport qualité-prix reste pour autant primordial et nos conseils doivent répondre aux besoins réels de nos clients tout en étant applicables concrètement dans leurs organisations. C’est pourquoi Arendt Business Advisory ne cherche pas les ressources disponibles mais bien les ressources les plus à même de posséder les expériences nécessaires pour résoudre les problématiques rencontrées. C’est là une de nos réponses au changement de paradigme du marché du conseil.
Il nous serait impensable de produire de grandes idées qui resteraient uniquement dans les hautes sphères: prendre la mesure de leurs applications sur le terrain nous est indispensable. Nous apportons des solutions non pas génériques mais spécifiques aux besoins et notre approche est basée sur l’écoute et la compréhension. Ne pas tirer le meilleur d’une collaboration avec une société de conseil devient intolérable dès lors que c’est l’argent public qui le finance.

La petitesse du territoire est-elle ici une force?
TB: Le Luxembourg est un microcosme qui pourrait devenir un véritable laboratoire européen.  En effet, un quart des travailleurs frontaliers européens est concentré dans la Grande Région, de sorte que toutes les problématiques de gestion quotidienne du modèle européen (sur les échanges de données à caractère médical, social, bancaire, financier…) sont représentées ici. Les défis sont donc considérables et les solutions à apporter doivent être ambitieuses.
Je pense tout particulièrement à la santé et la mise en place d’un système communicationnel transfrontalier plus performant entre les acteurs régionaux allemands, belges, français et luxembourgeois. Un grand projet européen qui essaierait d’englober toute l’Europe n’a ici que peu de sens: il faut prendre la réalité locale, régionale et l’étendre ensuite à l’Europe. C’est en revenant à une organisation territoriale, au plus près des problématiques de la population que le Luxembourg peut être un laboratoire européen.

Quels soins particuliers apportez-vous au service public qui nécessite des conseils spécifiques?
PW: Certes nous menons des affaires mais nous mettons aussi un soin tout particulier à la manière dont nous les menons. Notre objectif est d’apporter une réelle valeur ajoutée au secteur public, qu’il soit gouvernemental, ministériel, communal ou parapublic et nous n’avons pas d’autre agenda que celui de faire évoluer nos clients et de leur offrir des solutions pour eux et les citoyens.
Le groupe Arendt est multiservice et a notamment à cœur de promouvoir la place luxembourgeoise, son droit, sa place financière, son accueil pour les affaires, et sa culture au travers de nos différents bureaux internationaux. Luxembourg mise beaucoup sur la modernisation de sa Place à travers des initiatives ambitieuses comme l’étude Rifkin et la digitalisation de l’administration mais si le secteur public a des visions ambitieuses de ces sujets, il se heurte parfois à l’ampleur et la diversité de la tâche pour les transformer en un programme coordonné d’initiatives concrètes. Le risque est dans ces projets d’ampleur telle que la Troisième Révolution industrielle qui s’étale sur plusieurs décennies de s’éparpiller et in fine de les abandonner.
Arendt Business Advisory développe des approches et des méthodologies spécifiques pour le secteur public et transforme les plans stratégiques en des plans tactiques et opérationnels. Nous préconisons une gestion de contenus plus qu’une gestion de programme. Une démarche centrée sur l’écoute et la mise en commun des contributions de toutes les parties prenantes pour chaque thématique analysée. Notre objectif est d’offrir des prestations permettant de faire gagner du temps, de la visibilité mais aussi de l’argent car nous sommes conscients qu’il est public.
TB: Ayant participé à la création de la Caisse Nationale de Santé et à la fusion des Hôpitaux Robert Schuman, je sais d’expérience que travailler avec les professionnels de la santé que sont les médecins  nécessite une approche spécifique.
La nouvelle loi hospitalière  entend transformer le secteur hospitalier et replacer le patient au centre des préoccupations. Un accent tout particulier est mis sur la documentation et, au vu du nombre d’acteurs différents répartis sur le territoire, c’est une tâche importante.
D’autre part, placer le patient au centre peut permettre de fédérer plus facilement tous les acteurs de la santé. Les ministères de la Sécurité sociale et de la Santé se partagent respectivement la maîtrise des dépenses et l’adéquation des ressources déployées et des besoins. À un autre niveau, les Institutions de Sécurité Sociale (ISS) que sont la CNS, la Caisse pour l’Avenir des Enfants mais aussi la Caisse nationale d’assurance pension et le Fonds de compensation, font office de bras financiers. Enfin les prestataires de soins sont répartis entre la médecine de ville, les centres hospitaliers et  les hôpitaux de suite. Chacun, à sa façon et suivant son domaine, accueille et apporte au patient les soins nécessaires.
Pour renforcer cette idée de centrage sur le patient, l’agence eSanté, créée par la loi de décembre 2010, a lancé la phase pilote des  Dossiers de Soin Partagés (DSP). Chaque personne affiliée auprès du Centre Commun de la Sécurité Sociale (CCSS)  en disposera d’un, sur le principe de l’alimentation par les prestataires de soins et une gestion par le patient, qui en possède les droits. Il peut ainsi avoir une vue globale de sa situation médicale, actuelle et passée, et de celles de ses ayants droits, comme ses enfants par exemple. Par ce centrage, le législateur a souhaité que le patient devienne un acteur de sa propre santé et non plus un simple spectateur.
Cette vision stratégique est un gros défi en ce qui concerne sa mise en œuvre complète et Arendt Business Advisory a toute compétence pour supporter sa pleine réalisation.