La parole à l'opposition

Réponse déi Lénk
Il faut distinguer deux aspects essentiels qui constituent le champ des possibles en matière d’orientation professionnelle des jeunes. Il s’agit pour une part des ressources culturelles et scolaires (savoir-faire et savoir) qu’ils ont pu accumuler dès leur entrée dans le système scolaire. D’autre part, l’évolution du marché du travail divisé en plusieurs domaines d’activité dont le potentiel de développement respectif est soumis à des décisions politiques. Ainsi, au Luxembourg, certaines branches d’activité comme la digitalisation, les « FinTech » prennent leur envol, tandis que d’autres comme l’industrie lourde et l’artisanat sont en crise. De plus, dans le secteur tertiaire qui emploie un grand nombre de travailleurs frontaliers, la concurrence est plus importante et l’avenir professionnel de manière générale plus incertain pour les jeunes. Ce sont surtout les jeunes en formation professionnelle qui sont concernés par la précarité et le manque de débouchés professionnels. Les ministères compétents en matière d’éducation et de travail pointent du doigt une mauvaise orientation scolaire et un manque de capacités requises notamment pour certains métiers au cours de la formation professionnelle. De manière générale, on constate un hiatus entre l’offre de formation scolaire et universitaire au Luxembourg et l’évolution des activités économiques qui constituent le marché de l’emploi. Selon déi Lénk, il ne suffit pas d’adapter l’ensemble de l’offre scolaire à l’économie luxembourgeoise et de former les jeunes en fonction des opportunités qui se présentent sur le marché du travail, comme le voudrait l’idéologie dominante. Déi Lénk  veulent au contraire rompre avec cette dépendance vis-à-vis des fluctuations de l’économie de marché et créer des opportunités sur le marché de travail en développant dans une relation réciproque l’offre de formation scolaire et la réelle diversification des activités économiques. Selon déi Lénk le rôle de l’école doit consister principalement à transmettre aux jeunes les moyens intellectuels de l’autodétermination en matière d’orientation professionnelle et les connaissances indispensables pour la voie professionnelle engagée. Il faudrait également donner à celles et à ceux dont les études ne débouchent pas sur une branche d’activité économiquement rentable, les possibilités concrètes d’appliquer leur savoir au service de la société au sein de l’université, notamment dans la recherche fondamentale, ou auprès d’institutions publiques qui ont pour objectif la diffusion et la production de connaissances sous différentes formes (p.ex. culturelles) utiles pour comprendre le monde.

 _______________________________________________________________________________________

Réponse CSV-Fractioun
L’accélération des progrès technologiques aura un impact important sur nos métiers. Cette évolution va entraîner inéluctablement des changements au niveau de l’éducation. Les programmes et les méthodes d’apprentissage doivent s’adapter et être réorientés autour de nouveaux axes comme l’entrepreneuriat, le digital, l’innovation et la flexibilité. L’introduction d’une nouvelle section « I- informatique et communication” au niveau de l’enseignement classique est un pas dans la bonne direction. Les nouvelles technologies, notamment les outils informatiques et digitaux doivent cependant devenir des moyens et instruments de travail dans l’ensemble de l’enseignement. Il ne suffit plus de simplement acquérir des savoirs. Il faut davantage aider les jeunes à devenir plus autonomes, créatifs et autodidactes, afin qu’ils puissent trouver des solutions et produire des savoirs par eux-mêmes. Dans la mesure où les futures générations seront encore davantage habituées à travailler dans un contexte international, il faut veiller à ce que le multilinguisme reste un de nos plus grands atouts, sans devenir un obstacle à la réussite scolaire. L’enseignement des langues doit être réformé; il faut adapter les programmes, réviser les méthodes d’enseignement, nuancer les exigences et réfléchir à débuter l’apprentissage de l’anglais en 7e. Afin de mieux préparer les jeunes aux métiers de demain, tant les enseignants que les élèves devraient davantage entrer en contact avec le monde professionnel. L’éducation doit se définir comme une école qui fournit les compétences nécessaires  pour préparer les élèves à être en mesure de s’adapter à des environnements et à un marché du travail changeant plus rapidement que jamais.

 _______________________________________________________________________________________

Réponse du Groupe politique ADR
Le mouvement des jeunes de l’ADR, ADRenalin, qui a été invité par son parti mère pour écrire ces lignes, est d’avis que le plus important pilier pour préparer les jeunes aux métiers de demain est une formation de la plus grande qualité possible, fondée sur l’égalité des chances. Chaque enfant doit avoir accès à la meilleure formation réalisable. Notre système scolaire doit ainsi remplir sa mission essentielle: transmettre des savoirs de qualité et encourager les élèves à la pensée indépendante.
La façon dont les emplois futurs vont se développer est influencée de manière décisive par les nouveaux développements technologiques. Il nous faut donc une interdépendance fertile entre les institutions de formation et l’industrie. En vue des exigences que l’industrie pose aux futurs salariés et afin d’optimiser les chances de succès pour chaque élève, il est évident que les institutions de formation doivent être tenues de transmettre la conception que l’effort doit être profitable de nouveau, ceci est la seule façon de lutter efficacement contre le nivellement vers le bas dans l’éducation.
Il faut en outre que notre système scolaire favorise les talents individuels de chaque élève. Il nous faut un changement de mentalité au Luxembourg: Les écoles pré-emploi et en particulier l’artisanat sont tout aussi précieux que l’enseignement secondaire classique et technique. Notre système scolaire doit être apte à reconnaître les compétences individuelles et à les promouvoir, offrant ainsi une orientation scolaire réussie.
La meilleure façon de préparer une jeune personne à la vie professionnelle de demain, est de lui faire découvrir ses talents.
 

Lire sur le même sujet: