La vitrine du Luxembourg

Le cabinet d’architectes Metaform a remporté le concours en vue de la construction du pavillon luxembourgeois pour l’exposition universelle de Dubaï, en 2020. Un coup de projecteur international sur une équipe déjà largement reconnue au-delà de la Grande région. Sharam Agaajani, cofondateur de Metaform, revient sur ce travail.
 
Les Luxembourgeois sont habitués au travail de Metaform Architects. Progressivement, elle s’est installée dans le paysage du pays. Du gymnase du lycée Nic Biever, à Dudelange, en passant par le pont qui enjambe les voies ferrées d’Esch-sur-Alzette ou de nombreux projets résidentiels, le style Metaform est connu. Fait d’une limpidité apparente, épuré, il répond aux besoins pratiques et esthétiques de l’époque.
Sharam Agaajani, cofondateur du cabinet avec Thierry Cruchten, aime à rappeler que «l’architecture naît de la contrainte». «Le respect des règles quelles qu’elles soient alimente le programme de base, jalonne les principes et inspire la créativité», précise-t-il, alors que les nouvelles normes de construction passive sont entrées en vigueur au 1er janvier.
Choisie pour réaliser l’ambitieux pavillon luxembourgeois de l’Exposition universelle de 2020, à Dubaï, avec le scénographe The Space Factory, Metaform Architects a déjà prouvé qu’elle pouvait gérer des projets d’une telle ampleur. «Le savoir-faire local, tant du point de vue de la maîtrise des détails que du respect des délais, ne cesse de nous être envié au-delà des frontières», se réjouit Sharam Agaajani. «Nous disposons des artisans et entreprises de qualité pour mener à bien la réalisation de ce projet».
Fabriqué au Grand-Duché, le pavillon sera en effet transporté dans les Emirats pour y être assemblé avant sa présentation au public. Léger, aérien, il sera une publicité des compétences locales et de Metaform architects, mais aussi de la volonté du Luxembourg d’être un pionnier de l’économie circulaire. «La silhouette en forme du ruban de Möbius correspond à une forme qui se développe à l’infini. Celle-ci invite à découvrir des espaces intérieurs aux ambiances très variées», commente Sharam Agaajani. Le parcours en forme de spirale montre aux visiteurs du monde entier toutes les facettes de notre pays, sa société cosmopolite, ses paysages typiques, son monde économique et de la recherche, ses moyens de communications du futur, ses industries liées à l’espace».
Définitivement précurseur, ce pavillon devrait faire vivre «des moments très intenses» au cabinet et à ses collaborateurs. Une expérience qui servira les projets suivants, construits au Grand-Duché… et ailleurs.   CC

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