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InTech

Construire des solutions informatiques ouvertes et adaptées aux spécificités d’une entreprise, organisation ou administration en fonction de ses domaines d’activités, c’est tout le savoir-faire d’InTech. Interview de Fabrice Croiseaux qui en est le directeur général.

Comment est née l’entreprise?
InTech a été fondée en 1995 par trois dirigeants originaires de la Grande Région qui souhaitaient mettre leur expérience au service de la Place. Nous étions alors actifs dans le secteur de la sidérurgie qui était à ce moment-là, un fort consommateur d’expertise IT et pour lequel nous avons développé des logiciels informatiques comme une place de marchés en ligne par exemple.
Dès nos débuts, notre vocation a été de faire du service informatique en se différenciant par une approche relationnelle et humaine. 20 ans plus tard et une centaine de collaborateurs en plus, nous avons gardé cette dimension humaine qui fait désormais partie intégrante de l’ADN de l’entreprise. C’est peut-être la raison pour laquelle nous sommes primés pour la deuxième fois consécutive par un label «Great Place to Work».

Comment définir votre métier et quelles sont vos activités?
Notre cœur de métier est le développement d’applications spécifiques, qui représente 80% de notre chiffre d’affaires. Nous devons rester attentifs aux évolutions des différents marchés et à l’écoute des besoins de nos clients qui évoluent en même temps que les technologies digitales trouvent leurs applications dans tous les secteurs d’activité : secteur financier, industriel, administratif, des services et de la santé.
Développer le projet d’un client, ne peut aboutir réellement sans qu’on l’accompagne tout au long de l’aventure. C’est pourquoi, nous avons développé des savoir-faire dans l’analyse, le conseil, l’audit, l’architecture IT ou la formation spécifique. Comme celles que nous animons actuellement à propos de la Blockchain pour de nombreux clients au Luxembourg ou en France par exemple.

Devez-vous prévoir les modernités technologiques ?
Notre ambition presque quotidienne est de détecter les technologies qui auront des impacts importants pour les clients de la Place. Nos collaborateurs sont dès lors très attentifs à ce qui se passe sur les marchés et entretiennent des relations étroites avec des entreprises du monde entier et notamment, celles de la Silicon Valley.
Nous repérons, testons et investissons pour généraliser l’adoption et améliorer l’utilisation des technologies de demain. Nous avions il y a quatre ans, le pressentiment que la technologie Blockchain était porteuse de ruptures potentielles dans certaines activités ; alors même que les craintes de l’époque tournaient autour de l’utilisation du Bitcoin sur les marchés noirs, nous avons néanmoins commencé à nous y intéresser, ce qui aujourd’hui nous donne une avance considérable dans ce domaine.
 
Qui sont vos clients?
Nous travaillons essentiellement sur des projets spécifiques qui nécessitent des budgets conséquents. Nos clients sont dès lors des grands comptes qui utilisent la technologie pour se différencier de la concurrence. Nous travaillons avec le secteur financier et le marché public. Nous développons par exemple la partie transactionnelle du portail Guichet.lu, mais aussi d’autres applications du Centre des Technologies de l’Information de l’Etat Luxembourgeois.
Nous travaillons aussi avec un certain nombre de startups qui ont une idée, une proposition de valeur innovante mais dont les fondateurs n’ont pas forcément l’expertise technique. Nous les aidons alors à atteindre la maturité technologique nécessaire pour la commercialisation de leurs produits.

Comment se porte InTech depuis que POST Luxembourg est entrée au capital ?
POST Luxembourg est entrée au capital d’InTech, il y a deux ans, pour en devenir l’unique actionnaire. Ce rachat est une grande complémentarité tant pour le positionnement technologique que les services et les conseils numériques.
La capacité à développer du logiciel spécifique pour se différencier des concurrents est de plus en plus un facteur clé de succès pour toute entreprise. Comme le dit Andreessen Horowitz, « Software is eating the world ». Il était naturel que POST s’intéresse à InTech en tant que levier sur ce domaine. Nous apportons un savoir-faire technologique reconnu tandis que le groupe POST nous fait profiter de sa stabilité, de son expertise dans des domaines connexes (Telecom, Cloud, Logistique, …) et de son rayonnement. Les clients étrangers potentiels sont rassurés quant à la pérennité de l’entreprise, dès lors qu’on leur dit que nous sommes une filiale de la poste luxembourgeoise. Cela assoit une crédibilité et donne un poids qui pèse dans la signature des contrats.

Quelles évolutions pour demain?
Nous constatons que les grands comptes sont actuellement confrontés à certaines difficultés qui leur sont propres au vu de leur taille, de leur modèle commercial datant mais aussi des contraintes réglementaires. La concurrence générée par les technologies numériques dépasse le simple cadre des FinTech et touche presque tous les secteurs d’activités. Tout l’enjeu pour ces grands comptes est donc de trouver une nouvelle flexibilité et agilité. Cela relève moins de la compétence que de la culture d’entreprise, et il est toujours très difficile de changer de nature. InTech peut accompagner ses clients dans ce défi en leur insufflant les bonnes innovations.

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