Un nouvel ordre économique est-il en marche?

L’édition 2017 de la Journée de l’Economie s’est placée sous le signe de la confiance. Si les baromètres géopolitiques internationaux ne sont pas tous au vert, la 11e édition de cette conférence nationale a démontré que les acteurs économiques publics et privés du territoire étaient déterminés à exploiter l’air de changement provoqué par la digitalisation tous azimuts de notre société, de notre économie et de ses conséquences sur la transformation de l’entreprise.
 
Carlo Thelen, de la Chambre de Commerce du Grand-Duché du Luxembourg l’a parfaitement résumé dans son allocution de bienvenue aux 250 participants à cette édition de la Journée de l’Economie. En indiquant qu’il s’agissait du meilleur moment pour se projeter et relever les défis posés par l’économie de demain. Il a également rappelé que le Luxembourg s’était déjà réinventé pour sortir de plusieurs crises majeures. Cette constante adaptation est à la fois due au lien de confiance entre secteur public et secteur privé dans une économie stable et ouverte sur le monde et aussi au tissu entrepreneurial fécond, tissu d’entreprises que le directeur général a qualifié d’architectes de l’économie de demain. Le Luxembourg peut ainsi avoir confiance en lui pour devenir une plateforme d’innovation internationale et ainsi transformer les enjeux posés par le rapport sur la Troisième Révolution Industrielle, en opportunités.
 
Un changement radical de paradigme
L’intervention de Patrice Geoffron, professeur d’économie à l’Université Paris-Dauphine et membre du Cercle des économistes s’est portée sur la nécessité d’un nouveau modèle macro-économique. En partant en premier lieu d’un constat: le PIB mondial a été multiplié par 100 en un temps record mais les émissions de CO2 ont aussi augmenté de manière exponentielle. Dans une société énergivore où les ressources mondiales s’amenuisent, où le réchauffement climatique s’accélère et la démographie globale de plus en plus nombreuse se concentre sur les villes, nous sommes atteints d’une sorte de myopie généralisée selon l’économiste, un syndrome qui se traduit par des stratégies divergentes et changeantes d’année en année, alors même que la COP21 en a posé le cadre général. Pour répondre aux enjeux de l’économie du futur nous devons d’une part considérer que la perturbation est la nouvelle norme, en second lieu accepter que la technologie, que l’on croyait être la source de la croissance du futur a ouvert les portes d’un nouveau modèle économique, celui du partage et que les cartes du monde seront à nouveau rebattues autour de villes intelligentes qui seront les écosystèmes de référence et qui imposeront de nouvelles façons de travailler. Le Luxembourg porte dans son projet conduit avec Jeremy Rifkin cette notion de ville intelligente – partagée avec Barcelone, Amsterdam ou bien encore Lyon -, doté d’avantages conséquents qui lui permettront de faire la différence puisque la cité-état, selon Patrice Geoffron, dispose d’un terreau favorable. Le Luxembourg est dans les dix premiers pays au monde développant les projets liés aux technologies de l’information et de la communication dans beaucoup de domaines, bénéficiant historiquement d’une stabilité politique et réglementaire et d’une société ouverte sur le monde. Un avantage gagnant pour les entreprises.
En livrant les grands enseignements du 20ème baromètre sur le moral des chefs d’entreprise, John Parkhouse, CEO de PwC Luxembourg a insisté sur le fait que les dirigeants au niveau mondial ont intégré l’incertitude d’un monde empli de risques comme nouvelle norme et regagnent confiance dans l’économie. Malgré ce regain d’optimisme, les dirigeants sont conscients des défis qui les attendent. Trois se distinguent en particulier: trouver l’équilibre entre ressources humaines et technologies pour constituer une main-d’œuvre répondant aux nouveaux enjeux du digital; préserver la confiance du public dans leur entreprise, à l’heure où le rôle de l’entreprise pour créer de la richesse au profit du plus grand nombre est remis en cause ; et faire que la mondialisation profite à tous en veillant à une répartition plus juste de ses bienfaits. Autant de sujets figurant en bonne place à l’ordre du jour la Journée de l’Economie cette année.
Grâce aux réflexions partagées tout au long de Journée de l’Economie, les participants de cette 11e édition ont pu confirmer que le Luxembourg aborde l’entreprise et l’économie de demain en toute confiance. Devenir une plateforme d’innovation internationale et transformer en opportunités les défis posés par le rapport sur la Troisième Révolution Industrielle apparaissant, à présent, comme les enjeux à relever dans les prochains mois.
Les frais de participation de 70 euros seront intégralement reversés cette année au profit de l’association Jonk Entrepreneuren Luxembourg, le programme d’éducation au Grand-Duché qui développe les compétences entrepreneuriales en direction de la jeune génération.
Le rendez-vous est pris pour la prochaine édition de la Journée de l’Economie en 2018.
 
Communiqué par PWC Luxembourg

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