Fernand Etgen au Conseil "Agriculture et pêche" de l’UE à Bruxelles

Le ministre Etgen a exprimé son fort soutien ainsi que l’engagement du Luxembourg à toute initiative combattant le gaspillage alimentaire, qui selon lui est « non seulement lié à la politique alimentaire, mais aussi à des considérations éthiques, économiques et écologiques ». En mentionnant le site-web « antigaspi.lu » Fernand Etgen a souligné le développement d’actions au Luxembourg allant dans ce sens, qui visent à sensibiliser les consommateurs sur l’envergure du problème et à former le citoyen sur la réutilisation, le recyclage et la récupération de la nourriture non consommée. Monsieur Etgen a d’ailleurs poussé la réflexion plus loin en relevant l’utilité que l’UE porte à l’avenir une attention spéciale sur les opportunités de valorisation des fruits et légumes ne correspondant pas aux normes de commercialisation. « Lutter contre le gaspillage alimentaire signifie s’engager pour une société plus solidaire et plus responsable. Il est de notre devoir de contribuer à notre objectif collectif d’une réduction significative de ces gaspillages alimentaires ».
Aussi monsieur le ministre appuie le projet concernant le renforcement de la position des agriculteurs dans la chaîne d’approvisionnement et sur la lutte contre les pratiques commerciales déloyales. Pour rappel, lors du dernier Conseil le président du groupe de travail sur les marchés agricoles avait présenté ses suggestions pour lutter contre les pratiques déloyales et la Commission a repris cette problématique dans son programme de travail pour 2017.
Au sujet de la production biologique, Fernand Etgen a félicité la Présidence slovaque d’avoir, dans des négociations difficiles, su faire avancer ce dossier compliqué d’un point de vue technique et politique. Fernand Etgen exprime sa conviction qu’il faudrait se donner le temps de bien réfléchir de quelle façon les colégislateurs (Conseil et Parlement européen) et la Commission pourraient avancer communément, car le secteur a besoin de stabilité par rapport à la règlementation actuelle. Fernand Etgen souhaite aller de l’avant en trouvant un moyen de créer un cadre favorable pour le développement de la production biologique, et ceci ne serait pas envisageable selon lui avec une nouvelle règlementation qui contient des éléments créant des insécurités, tel que l’introduction de seuils de déclassification des produits. La Commission a confirmé qu’elle n’allait pas retirer le dossier et qu’elle s’attend à ce qu’il soit terminé sous Présidence maltaise.
Concernant le changement climatique, le Commission a fait sa première proposition qui vise à déterminer les réductions de chaque État membre pour l’année 2030. Les objectifs pour cette réduction des émissions de gaz à effet de serre sont ambitieux. L’agriculture, proche de la nature se doit d’apporter elle aussi sa contribution dans la lutte contre le changement climatique. Simultanément, il convient de tenir compte des multiples fonctions du secteur de l’agriculture et de l’utilisation des terres, dont le potentiel d’atténuation est plus faible. Dans ce contexte il faut aussi prendre en considération la nécessité d’assurer la cohérence des objectifs de l’UE en matière de sécurité alimentaire et de changement climatique.
Communiqué par le ministère de l’Agriculture, de la Viticulture et de la Protection des consommateurs
Fernand Etgen au Conseil « Agriculture et pêche » de l’UE à Bruxelles © MAVPC

 

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