L’exigence amène l’excellence

Depuis presque 30 ans, le Cabinet Walter fait la course en tête parmi les cabinets de recrutement de l’Est de la France. Parti à la conquête du marché luxembourgeois en 2013, il est en route pour acquérir la même position de leader dans notre pays. Sa recette: ne cibler que des candidats de haut niveau, en les approchant personnellement. Interview de Roger Walter, fondateur de l’organisation, Yannick Wellenreiter, CEO et Anne Lambolez, Head of Luxembourg.
 
Comment est née l’aventure du Cabinet Walter?
RW: «Le métier de recruteur est relativement récent. Je le pratique depuis le milieu des années 70, une époque de tâtonnement pour la profession. En 1987, j’ai créé ma propre structure. La Lorraine comptait alors très peu d’opérateurs et le métier se pratiquait de façon tout à fait différente. Imaginez: nous recourions à des annonces en presse écrite; nous travaillions avec des psychologues qui testaient les candidats durant des heures, remplissant des dossiers pesant facilement 500 grammes; et surtout, nous ciblions principalement les personnes en recherche d’un nouveau travail.
Assez rapidement, j’ai réalisé que nous concentrer sur ce public ne suffirait pas pour résoudre toutes nos missions de recrutement. Nous devions nous tourner vers les hommes et femmes qui avaient les compétences recherchées où qu’ils soient. En précurseur, nous avons en conséquence fait évoluer notre méthode de prise de contact vers l’approche directe.
Le recrutement de haut niveau par contact direct est notre positionnement spécifique, pour des postes de direction générale, cadre dirigeant, responsables techniques, financiers, commerciaux à grande expertise… Cela nous distingue d’une concurrence qui s’est non seulement structurée au fil des années mais mondialisée également. Cette orientation nous apporte une grande visibilité sur le marché, face aux cabinets plus généralistes.
Comment fonctionne le cabinet aujourd’hui? 
YW: Après un processus initié il y a trois ans, j’ai récemment pris le relais de Roger Walter à la tête du cabinet. Bien entendu, nous continuons à travailler ensemble car c’est plus efficace (rires). L’entreprise est aujourd’hui composée de treize personnes: cinq consultants, sept chargés de recherche et une assistante. De plus, chaque consultant est le chef d’entreprise de sa propre structure juridique. Le “back office” prend la forme d’un GIE. C’est un modèle économique original, assez unique en France et très performant.
Nous avons effectué plus de 3.000 missions depuis la création du cabinet. En 2016, nous en avons traité 100, toutes couronnées de succès. Nos recrutements sont par ailleurs garantis pendant six mois et cela fait maintenant deux ans que nous n’avons pas rencontré d’échec à ce niveau.
Notre organisation dispose d’une très belle représentation sur l’Est de la France, au travers de quatre implantations à savoir Metz, Nancy, Strasbourg et Colmar. Nous sommes également présents à Paris et au Luxembourg. En complément, nous avons un partenariat avec un cabinet en Allemagne. Nous avons acquis une position de leadership dans le Grand Est français, un statut que nous atteindrons bientôt ailleurs, nous en sommes certains!
Comment vous situez-vous sur le marché grand-ducal?
AL: Yannick Wellenreiter a mis en place la structure luxembourgeoise et veillé à son développement durant les premières années. J’ai pris sa suite en 2016. L’objectif est de transposer au Grand-Duché l’expertise et le niveau d’exigence que nous avons en France, et j’y ajoute mes 22 années en RH au Luxembourg. Nous sommes également l’un des membres fondateurs de la FR2S, Federation Recruitment, Search & Selection créée en février 2016 sous l’égide de la Fedil. Elle rassemble les cabinets de recrutement du pays respectueux d’une éthique et d’une démarche qualitative. La FR2S a récemment mis en place un Code de déontologie.
Nous avons depuis longtemps constaté que pour satisfaire les demandes, il est de plus en plus souvent nécessaire d’aller chercher les compétences hors du territoire; le besoin d’experts en recrutement est perfectible. Appartenir à une compagnie qui se targue d’une belle renommée dans un pays voisin si proche est un atout pour percer au Luxembourg. Je peux m’appuyer sur le nom du Cabinet Walter, sur nos résultats et sur la longue liste de nos clients tels que Rotarex, Faurecia, Transalliance, Continental, KPMG et bien d’autres… qui ont un écho au-delà des frontières!
A l’avenir, je souhaite renforcer notre cible industrielle et développer le secteur de l’informatique, un domaine qui souffre particulièrement de difficultés en matière de recrutement.
Quelles sont les caractéristiques qui font de vous de bons chasseurs de têtes?

RW: Avant toutes choses, je préfère gommer cette expression de «Chasseur de tête», un terme au goût trivial qui reflète mal la noblesse de ce métier. Partant de ce constat, nous avons cherché une autre dénomination et avons porté notre choix sur le qualificatif «Trouveur de talent», une appellation que nous avons déposée.
YW: L’attribut le plus important d’un bon «Trouveur de talent»,  c’est de savoir inspirer la confiance aux candidats. Ce sont des personnes qui ont déjà écrit de belles pages de leur histoire professionnelle, et nous leur en proposons un nouveau chapitre. Pour capter ces individus, sollicités sans arrêt par des agences aux approches parfois agressives ou superficielles, il nous faut leur donner une image extrêmement professionnelle. La confiance doit être établie sur des fondations qui sont la longue expérience de notre cabinet; le parcours professionnel impressionnant de tous nos consultants; et bien entendu notre éthique et notre déontologie qui sont nos valeurs essentielles. Ces éléments construisent la légitimité du Cabinet Walter, sur laquelle s’appuient nos «Trouveurs de talents».
AL: Nous avons l’habitude de dire que le candidat est aujourd’hui le recruteur. C’est lui qui décidera au final s’il accepte un poste ou non. La configuration de l’employeur omnipotent qui choisit son collaborateur dans une “short list” est un modèle obsolète. Leur relation a plus trait aujourd’hui à la rencontre de deux recruteurs, ou chacun s’accepte par rapport à des exigences extrêmement élevées.
RW: Nous touchons via ce métier à un élément de haute importance dans la vie des gens: leur profession. C’est un aspect si essentiel que notre droit à l’erreur n’existe pas… Nous sommes tellement investis dans nos missions que, bien souvent, nous sommes la première personne qu’un candidat appelle aprè un premier rendez-vous avec son futur employeur!
Quels objectifs à l’avenir?
RW: Nos clients sont des grands groupes internationaux ou régionaux, mais également avec des PME plus locales.
Ils ont réalisé que le recrutement était un acte d’importance capitale et que l’erreur n’est plus permise. Généralement structurés pour s’occuper eux-mêmes des recrutements, ils préfèrent confier à des professionnels la recherche de compétences très spécifiques. C’est là que se situe notre valeur ajoutée. Notre ligne directrice est donc de rester concentrer sur notre métier de cœur: le recrutement par approche directe.
YW: Notre développement nous amène à implanter des cabinets dans d’autres régions où nous ne sommes pas encore présents mais qui nous promettent un beau développement futur. Je parle de la Champagne-Ardenne, mais aussi du Nord, de l’Allemagne où une présence physique de notre entreprise semble indispensable, et du renforcement en région parisienne.
Aujourd’hui, nous sommes un acteur incontournable. Bien sûr, les métiers évoluent notamment technologiquement, mais la montée de la digitalisation implique que les personnes sont rapidement harcelées d’offres d’emploi. Cela n’est plus tenable et les modes de contact de nos équipes ont évolué. Nous respectons notre ligne de conduite éthique d’une approche directe respectueuse… Ce qui nous permettra d’avoir toujours une longueur d’avance.
 

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