Vers la fin des centres de données
Le livre (qu’il soit en papier ou numérique), la clef USB et le centre de donnée sont tous des outils de stockage d’une information qui en étant conservée, est le projet de sa transmission. Plus ces informations sont nombreuses et plus il faut de la place pour les archiver. Depuis l’Antiquité, ce sont les bibliothèques qui organisent la conservation des informations textes, comme l’informatique le fait désormais avec les informations numériques mais voilà que se profile déjà une nouvelle révolution.
En début d’année, la startup Twist Bioscience a vendu 10 millions de brins d’oligonucléotides (petits segments d’ADN) à Microsoft. La startup, le géant américain et l’Université de Washington ont réussi cet été, à enregistrer 200 méga-octets de données numériques en utilisant les quatre molécules que comporte le code génétique humain. Ainsi, la totalité de la Déclaration universelles des droits de l’homme, une centaine de livres du projet Gutenberg, la base de données du Crop Trust en Norvège (qui dans un bunker, contient toutes les espèces répertoriées) et une chanson du groupe OK Go ont été stockées sur un brin d’ADN synthétique, de la taille d’une mine de crayon.
Transformer le digital en biologique n’est pas seulement une prouesse scientifique, les avantages sont bien réels. Non seulement, le code biologique est extrêmement sécurisé mais il peut se conserver des milliers d’années lorsqu’il est à bonne température. Et une boite à chaussure de ces brins d’ADN synthétique, suffirait à contenir toutes les données qui se trouvent actuellement sur internet.
Les méthodes de lecture sont encore trop compliquées et trop chères pour une commercialisation mais d’ici vingt ans, le stockage de nos informations numériques pourrait bien ne plus avoir recours à aucune énergie fossile, ni location importante d’espace, avec des coûts de lecture qui baisseraient continuellement… JuB