Sérieusement réputé
Dans le milieu de la construction, ILCO LUX s.a. rime avec sérieux. Cette entreprise – spécialisée en gros œuvre, parachèvement et façades – mise sur un dialogue dynamique avec son personnel, des formations régulières et une disponibilité à toutes épreuves. Interview des trois administrateurs de cette compagnie aux nombreux labels: Martina Rugo, gérante administrative, Marco Rugo et Jean-Louis Kieffer, gérants techniques.
Fondée en 1971, ILCO est restée une entreprise plutôt familiale. Quel en est l’avantage?
Mr MR: Mon père et mon oncle ont fondé la société originelle en 1971. Ils l’ont dirigée seuls jusqu’en 1997, date à laquelle ils ont pris deux associés. En 2009, les associés se séparent et ILCO LUX s.a. naît de la reprise des activités de sa compagnie parente, ILCO sàrl. La modification du nom et du statut s’accompagne par un changement de la direction de la société. Ma sœur, Martina Rugo, et moi-même, reprenons la tête de la compagnie, accompagnés par Jean-Louis Kieffer, qui avait travaillé durant des années comme technicien expert en façade au sein de l’entreprise ILCO sàrl.
JLK: L’atout d’une firme avec un tel historique est que nous avons une base solide sur laquelle nous pouvons compter. Nous avons toujours dans notre personnel et dans notre entourage, des personnes expérimentées et compétentes, si nous avons besoin d’un conseil ou d’un avis. Nous avons, de plus, la motivation de poursuivre ce qui a été créé avant nous, le travail entrepris par nos prédécesseurs.
N’est-ce pas beaucoup de pression, de reprendre une telle structure?
Mr MR: Si, bien sûr. Nous entendons d’ailleurs souvent la rengaine: «Dans le temps, on ne faisait pas comme ça». Mais il est normal de comparer le passé et présent. Nous devons peut-être plus justifier nos choix que si nous étions partis de zéro, mais c’est une bien moindre peine en comparaison à tous les avantages que nous avons eu à reprendre cette entreprise. Nous démarrions, non seulement avec 80 ouvriers, mais également avec un nom connu et reconnu, qui a attiré de nombreux clients de la société parente.
JLK: Reprendre une entreprise est un défi, d’autant plus que nous avons démarré nos activités alors que le secteur stagnait en plein marasme depuis la crise économique de 2008. A l’époque nous employions déjà 80 ouvriers, comme l’a dit Marco. Nous devions leur garantir un travail à tous. Ce n’était pas évident vu la conjoncture: les prix étaient constamment entrainés vers le bas. Mais, fidèles à nos salariés, nous avons tenté tout de même… et nous avons réussi! Nous n’avons licencié personne durant cette période.
Mme MR: Au jour d’aujourd’hui, nous sommes 110 personnes. Une quinzaine travaillent dans les bureaux et le reste sont des hommes de terrain.
Vous dites faire un travail artisanal: qu’entendez-vous par cela?
Mr MR: Nos services couvrent les secteurs du gros œuvre, du parachèvement et des façades, que ce soit pour de nouvelles constructions ou pour des rénovations. Nous sommes très polyvalents grâce à notre personnel composé de maçons, coffreurs, ferrailleurs, façadiers, peintres, chapistes et plâtriers. Nous disposons d’un atelier garage au sein duquel deux mécaniciens font l’entretien du parc roulant, en interne, et également d’un atelier de serrurerie. Nous sommes notamment spécialisés dans la réfection complète de balcons et de terrasses; nous disposons de tous les métiers nécessaires pour réaliser carrelage, étanchéité, revêtement, rénovation de garde-corps,…
JLK: Nos activités demandent un certain savoir-faire, surtout au niveau de la restauration des façades. Dans le cas particulier de restauration d’anciennes maisons, le travail est très délicat: respecter l’harmonie, retracer des moulures, des encadrements de fenêtres,… Tout cela nous demande de nous adapter, et de travailler avec minutie. En ce sens, on peut qualifier cette activité d’artisanale.
Qu’offrez-vous de particulier à vos clients?
Mr MR: Au niveau de la rénovation, les instances qui font appel à nous sont diverses: institutions publiques, particuliers et entreprises. Concernant le gros œuvre, nos plus grands clients sont les promoteurs immobiliers. Nous avons su créer des partenariats avec certains. Satisfaits de notre travail, de la gestion du chantier et du respect des délais, ils reviennent vers nous régulièrement.
JLK: D’abord, nous proposons des prix plutôt concurrentiels par rapport à nos concurrents. De plus, nous offrons une grande disponibilité: nous faisons notre maximum pour respecter nos agendas de chantier et nos délais. Je pense qu’ensuite, nous pouvons dire que notre nom est un indice de sériosité dans le milieu. Notre réputation est que nos ouvriers font du bon travail. Certains sont dans nos équipes depuis de nombreuses années. Ce ne sont pas des numéros, comme dans certaines grosses boîtes. Nous les connaissons et nous avons établi une relation de confiance avec eux. Si il y a un souci à régler, le dialogue est dynamique et ouvert entre nous.
Mme MR: Depuis notre reprise de l’activité en janvier 2010, nous avons réalisé 1.800 chantiers, ce qui fait environ 360 chantiers assurés par an.
Votre palmarès de labels est impressionnant…
JLK: La certification «Energie fir d’Zukunft +» prouve que nous avons étudié les méthodes d’isolation des bâtiments. Ainsi, nous sommes capables de conseiller au mieux les particuliers qui souhaitent atteindre une certaine norme énergétique, sur le choix des matériaux notamment, et dans le cadre de plus petits chantiers. Généralement, les architectes et ingénieurs qui suivent les projets des clients privés nous imposent certaines contraintes d’efficacité énergétique, à travers des plans et des cahiers des charges à respecter. Certaines de ces techniques n’existaient pas il y a quinze ans! Ces cours nous permettent de bien comprendre ce que nous faisons, pourquoi nous le faisons, et de pouvoir également contrôler ce que font nos ouvriers, afin de garantir une mise en œuvre optimale de l’isolation.
Mr MR: Les échéances d’efficacité énergétique qui pointent le bout de leur nez, mais également toutes les évolutions techniques et technologiques rapides dans le milieu nous poussent d’ailleurs régulièrement à nous former; non seulement à l’isolation, mais également à la sécurité sur chantier, et tant d’autres sujets.
Le second label qui nous a été attribué – il y a deux ans d’ici – est celui d’«Artisan Qualifié», remis par la Chambre des Métiers. Selon celle-ci, une personne sur cinq est occupée par l’artisanat, ce qui fait de lui le premier employeur du Luxembourg! Elle veille donc à la formation de ces artisans. Nous avons ici suivi des cours sur les matériaux et les normes du passif notamment.
Mme MR: Notre troisième label, que nous avons obtenu seulement début 2015, est «Made in Luxembourg». Lorsque nous avons repris l’entreprise, nous n’avions pas pensé à une telle certification auparavant car nous croyions que ce type de qualification était réservé aux compagnies de production. Petit à petit, nous avons vu d’autres fournisseurs de services, dont des entreprises de construction, estampillés de ce label. «Pourquoi pas nous?», nous sommes-nous demandés. Et nous en sommes aujourd’hui très fiers.
A travers ces différentes certifications, nous montrons à nos clients et partenaires que nous sommes proactifs, intéressés par les nouvelles techniques et prêts à relever les défis de formation imposés par un monde de la construction en ébullition.