L’assurance vie, entre sécurité et nouvelles possibilités

Durant la journée de conférences organisée par Farad International le 2 avril dernier, Claude Wirion, le nouveau directeur du Commissariat aux Assurances, nous a accordé une interview: une bonne occasion de faire le point sur les projets et aspirations de l’institution.
 
Pouvez-vous vous présenter brièvement?
 
Je suis Claude Wirion, directeur du Commissariat aux Assurances, depuis le 1er janvier de cette année. J’ai pris la succession de Monsieur Victor Rod, avec qui j’ai pu travailler pendant presque 25 ans comme étant son second dans le comité de direction. Le Commissariat est l’organe officiel de régulation du secteur des assurances, chargé de sa surveillance.
 
 
Quelles sont vos aspirations pour le futur de votre fonction?
 
Ma principale aspiration est de continuer le développement de la place d’assurance du Luxembourg, dans toutes ses composantes d’assurance vie, d’assurance non vie et de réassurance. Et bien entendu le projet immédiat est de mener à bien la transition vers le régime Solvabilité II, qui comprend les futures règles européennes de surveillance du marché des assurances.
 
 
Il y a beaucoup de changements dans votre milieu, notamment des changements appliqués à partir de mai prochain, pouvez-vous nous expliquer en quoi cela consiste?
 
Vous voulez sûrement parler de la nouvelle circulaire sur les contrats en unités de compte. Cette lettre circulaire ne concerne bien entendu que la pratique de la seule assurance vie. Elle entrera en application le 1er mai prochain. Elle élargit la palette des produits des assureurs, tout en sauvegardant la sécurité qui est notre marque de fabrique au Luxembourg. Avec les nouvelles libertés d’investissement offertes, on espère développer la clientèle qui fait confiance aux entreprises luxembourgeoises, et donc augmenter l’attractivité de la place de l’assurance vie luxembourgeoise.
 
 
Cette circulaire est-elle bien accueillie?
 
Je pense que la plupart des modifications correspondent à un besoin réel du secteur. Nous avons même parfois été au-delà de ce qui nous avait été demandé. L’accueil est positif. Les acteurs du secteur vont pouvoir mettre à profit ces nouvelles libertés pour développer leurs activités. Mais seulement il faut encore traduire cet accueil positif en chiffre d’affaires, en monnaie sonnante et trébuchante.
 
 
Quel est le prochain projet sur lequel vous allez plancher?
 
Les projets ne manquent pas. L’urgence, c’était l’assurance vie. Un autre projet à mettre en chantier concerne la réassurance. Le Commissariat participe à un groupe de travail du Haut Comité de la place financière, dont le but est de donner un nouvel élan à la réassurance. Nous allons développer des idées et initiatives ensemble en la matière. Si tout se passe bien, nous aboutirons avant la fin de l’année.

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