La lumière est partout
A l’initiative de l’UNESCO, et en partenariat avec un large consortium d’acteurs issus des mondes scientifique, technologique, éducatif et associatif, 2015 a été déclarée Année internationale de la Lumière et des technologies fondées sur la lumière.
On confond souvent lumière et éclairage. Pourtant, le spectre des applications de la lumière est bien plus large qu’il n’y paraît de prime abord. Si elle nous apporte du confort dans l’exercice de nos activités quotidiennes, sécurise nos villes et nos routes, sublime notre environnement en soulignant la beauté d’un détail architectural par exemple et valorise notre patrimoine culturel, son incidence sur le développement durable de la société est plus profond. Les enjeux liés à la lumière relèvent aussi bien du domaine de l’énergie, que de l’éducation, de l’agriculture ou de la santé. Le laser, par exemple, qui est aujourd’hui utilisé pour détruire des tumeurs inopérables ou corriger certains problèmes ophtalmiques, a bouleversé les pratiques chirurgicales, et la lumière transportée par la fibre optique permet désormais de communiquer via Internet vers tous les pays du monde avec des temps de latence quasi-imperceptibles.
Cette ‘Année’ sera l’occasion de commémorer les grandes étapes qui ont jalonné l’histoire de la science de la lumière, notamment la description des lois de la réfraction de la lumière au dixième siècle par le physicien arabe Ibn Al-Haytham, qui est considéré comme le père de l’optique moderne, la présentation de la théorie de la relativité par Einstein en 1915 qui démontre que la lumière est au centre de la structure de l’espace et du temps.
Le public visé est polymorphe: les artistes qui jouent avec la lumière et ses contrastes, les industriels qui l’exploitent, les chercheurs, ingénieurs et techniciens qui lui trouvent de nouvelles applications et les intellectuels qui cogitent sur sa symbolique et son rôle dans l’origine et le développement de la vie… mais aussi et avant tout, le grand public, en particulier les jeunes qui sera sensibilisé aux possibilités et aux opportunités (économiques et autres) qu’offre la lumière et à son importance grandissante dans la résolution des problèmes sociétaux actuels.
Les instigateurs de cette ‘Année’ comptent en tirer profit pour «favoriser l’éducation et la formation dans le monde entier en mettant l’accent sur l’Afrique, dans le but d’assurer un accès plus universel à ces technologies». MT