Le goût du travail bien fait

L’entreprise de gros oeuvre, parachèvement et façades, ILCO Lux s.a. mise sur un personnel fidèle et bien formé pour assurer à ses clients un travail de qualité et à la pointe de l’innovation technique.
Interview de Marco Rugo et Jean-Louis Kieffer, gérants techniques.
Revenons un peu sur l’histoire de la société pour commencer…
 
MR: Mon oncle, Vincenzo Cleva, aujourd’hui décédé, et mon père, Learducci Rugo, ont fondé ensemble ILCO sàrl en 1971. Le premier janvier 2010, la société a changé à la fois de nom et de statut dans le cadre de sa reprise. Elle s’appelle désormais ILCO Lux s.a. et est dirigée par ma soeur, Martina Rugo, et moi-même, ainsi que par Jean-Louis Kieffer, qui s’est associé à nous après avoir acquis une longue expérience aux niveaux national et international en travaillant pour une grande entreprise de construction et avoir passé douze ans au sein du groupe ILCO dans le service dédié aux façades. Mon père, qui est maintenant âgé de 76 ans, est encore présent chaque jour, dès sept heures du matin, dans l’entreprise, où il a gardé son bureau. Il nous apporte toujours de précieux conseils.
Après toutes ces années, ILCO Lux s.a. reste une entreprise luxembourgeoise artisanale et emploie 110 personnes (maçons, coffreurs, façadiers, peintres, chapistes et plâtriers). Elle est active dans les domaines du gros oeuvre, du parachèvement et des façades, aussi bien en matière de nouvelles constructions que de rénovation. Une de nos spécialités est notamment la réfection complète de balcons et de terrasses exécutée dans les règles de l’art. Je précise également que nous disposons de nos propres ateliers de soudure et de mécanique et d’un parc d’une quarantaine de véhicules roulantset de pelles-mécaniques. Nous pouvons également ajouter que nous venons d’obtenir le label “Made in Luxembourg” début 2015, ce dont nous sommes très fiers.
 
 
Votre entreprise a pour particularité d’être labellisée Energie fir d’Zukunft +. Pourquoi avoir choisi de vous engager sur la voie du développement durable?
 
MR: Ce que nous devons faire nous est imposé par les architectes et les ingénieurs qui nous donnent des plans et des cahiers des charges à respecter. Suivre la formation nécessaire à l’obtention du label Energie fir d’Zukunft nous permet de comprendre ce que nous faisons, pourquoi nous le faisons et aussi de conseiller les clients sur le choix des matériaux dans le cadre de plus petits chantiers qui ne requièrent pas l’intervention d’un architecte. Cela nous permet également d’expliquer à nos ouvriers quelles sont les bonnes pratiques de mise en oeuvre, pourquoi elles doivent être appliquées et quel est l’intérêt de suivre les évolutions techniques.
 
 
La formation est-elle un volet important de votre approche managériale?
 
JLK: Il faut se former pour rester à jour. Par exemple, dans le domaine des façades, il y a dix ans, nous posions encore des isolants d’une épaisseur de six à douze centimètres. Aujourd’hui, la réglementation en matière d’efficacité énergétique est si rigoureuse que les isolants sont presque plus épais que les murs porteurs des bâtiments. De nouveaux matériaux sont apparus, qui demandent de nouvelles techniques d’entreposage, de préparation et de mise en oeuvre qu’il faut apprendre. Pour construire un bâtiment qui réponde aux normes écologiques actuelles, les différents corps de métier qui interviennent sur un chantier doivent également apprendre à coordonner leur travail. Une maison est un ensemble: la façade compte pour éviter les déperditions de chaleur, mais la toiture et les fenêtres aussi, et, surtout, il faut savoir comment faire la jonction entre ces différents éléments pour que l’étanchéité soit optimale. C’est pourquoi nous investissons dans la formation de nos ouvriers et de nos techniciens.
 
MR: La formation est tout aussi importante pour préserver la sécurité de nos collaborateurs. Là encore, nous sommes très actifs tout au long de l’année. Je pense que procéder toujours de la même manière est la pire des choses car on perd sa vigilance. Certains chefs de chantier, à qui nous avons offert de suivre des cours et qui y sont allés sans conviction, en sont revenus en reconnaissant avoir ouvert les yeux sur certains points auxquels ils n’étaient pas -ou plus- attentifs. Ces formations portent notamment sur la prévention des risques de chute lors de travaux en hauteur, sur les équipements personnels de sécurité ou encore sur le montage et l’entretien des échafaudages. De plus, le fait d’avoir suivi des formations met en général tout le monde d’accord lors de petits conflits qui peuvent surgir sur les chantiers.
 
JLK: Le fait deformer notre personnel est aussi une manière de le fidéliser et nous sommes très soucieux de pérenniser notre relation avec les employés. Cela nous permet de garantir à nos clients une parfaite qualité d’exécution car, comme nous connaissons bien chacun de nos collaborateurs, nous savons exactement quelle équipe envoyer sur quel chantier.
 
 
«Garantir à vos clients une parfaite qualité d’exécution» est une priorité pour vous?
 
MR: Nous savons que si nous ne travaillons pas dans les règles de l’art, nous en paierons rapidement les conséquences: intervenir en garantie coûte de l’argent et Luxembourg est un petit pays où tout le monde sait très vite si vos prestations sont à la hauteur ou non. Je pense que les activités lancées par mon père et mon oncle en 1971 n’auraient pas perduré aussi longtemps s’ils n’avaient pas adopté le principe de fournir un travail de la meilleure qualité possible. Il arrive que des clients pour lesquels nous avons travaillé dans les premières années d’existence de la société nous appellent pour de nouveaux travaux car ils ont été satisfaits de nos prestations. Nous sommes exigeants avec nos ouvriers afin de continuer aujourd’hui sur cette voie et il peut m’arriver de faire refaire un travail parce qu’on n’a pas utilisé le bon matériel ou la bonne technique.
 
JLK: Il est primordial de ne pas bâcler le travail pour passer au chantier suivant plus vite. C’est ce que je répète souvent à mes ouvriers, surtout dans mon département, car la façade est la finition extérieure d’une maison, ce qui lui donne son cachet, sa carte de visite, mais aussi celle d’ILCO Lux s.a.. Il faut donc qu’elle soit parfaite.
 
 
Il vous arrive de collaborer avec des partenaires externes pour certains travaux. Comment les sélectionnez-vous?
 
JLK: Lors de la réfection d’une façade, par exemple, on peut se rendre compte qu’une gouttière est à réparer ou à remplacer. Etant donné que nous n’avons pas les compétences pour faire ce type de travaux en interne, nous faisons appel à des sous-traitants. Nous faisons de notre mieux dans les métiers que nous maîtrisons et nous avons la même exigence pour nos sous-traitants: nous leur demandons de la réactivité et de la flexibilité pour intervenir à la date convenue. Ce sont des sociétés que nous connaissons, avec lesquelles nous travaillons régulièrement et en qui nous avons confiance.
 
MR: Dans chaque domaine, nous travaillons avec deux ou trois partenaires de confiance. Travailler avec des entreprises que nous ne connaissons pas du tout serait dangereux car, en facturant le travail d’un sous-traitant, nous endossons la garantie, d’où l’importance d’être sûrs de la qualité du travail exécuté.
 
 
 

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