Sales-Lentz poursuit sur sa lancée

Fort du succès du projet pilote mené avec Volvo, Sales-Lentz récidive en introduisant une nouvelle génération de bus hybrides sur les routes luxembourgeoises, répondant au nom de «Plug-in Hybrid». Interview de Wolfgang Schroeder, directeur général, et de Mike Van Kauvenbergh, directeur marketing & Business Development.
 
Monsieur Schroeder, Sales-Lentz mène depuis plusieurs années un Bilan Carbone® sur ses activités. De quelle volonté est née cette initiative ? Quels sont les objectifs concrets ?
 WS: Nous poursuivons principalement deux objectifs. Le premier, le benchmark, consiste à voir où nous nous situons en termes d’émissions carbone en général et à réduire cette empreinte au fil des ans. Nous avons débuté en 2011 en nous fixant un objectif de réduction de 5% sur cinq ans. Un objectif que nous avons déjà dépassé, avec une réduction de 7% en seulement trois ans, et ce, alors que nous connaissons une croissance de notre activité.
Comment expliquez-vous ces très bons résultats ?
WS: Nous avons mené une étude de cas et constaté que les 2/3 de notre empreinte carbone sont directement liés à notre activité de transporteur. Par conséquent, pour pouvoir baisser cette empreinte, nous devions impérativement concentrer nos efforts dans ce sens.
Aussi, nous avons réalisé des investissements massifs dans les nouvelles technologies et dans la sensibilisation de nos collaborateurs, notamment en matière d’éco-conduite. Une politique qui aura rapidement porté ses fruits.
Pouvez-vous préciser ?
WS: Le premier pilier de notre action a consisté dans la mise en place d’un projet baptisé «Drive like a lady, drive like a gentleman», avec l’aval de nos collaborateurs, un système qui mesure le comportement de conduite des chauffeurs. Essentiellement deux paramètres sont pris en considération : la vitesse et le style de conduite.
Le deuxième pilier, le recours à des bus répondant aux dernières normes environnementales, Euro 6, tout comme à une nouvelle génération de bus, à savoir les bus hybrides, en collaboration avec le constructeur suédois Volvo.
 
Vous évoquiez un deuxième objectif ?
MVK: Oui, le deuxième objectif concerne directement nos clients. En tant que premier transporteur de personnes au Luxembourg, nous avons estimé qu’il était de notre responsabilité de sensibiliser le grand public aux enjeux écologiques.
Pour ce faire, nous avons mis sur pied le dispositif des éco-étiquettes, disponibles pour toutes nos offres de service, afin que le client puisse évaluer de façon exacte l’impact écologique de sa prestation de transport.
 
Sales-Lentz avait d’ailleurs réalisé une première mondiale, avec l’introduction de bus hybrides dans sa flotte…

MVK: Effectivement. Les bus hybrides première génération dont nous nous sommes équipés étaient un projet pilote lors duquel nous avons pu tester au Luxembourg l’avant-série. Ce projet a été couronné de succès, et le Luxembourg affiche aujourd’hui la plus grande densité de bus hybrides au monde, et ce, grâce aux investissements réalisés par notre société.
WS: Fort de ce succès, Volvo nous a renouvelé sa confiance pour le lancement d’un nouveau produit sur le continent européen, à savoir les «Electric Hybrids» ou «Plug-in Hybrids». Précisons que le Luxembourg, de par sa conurbation, se prête très bien à ce type d’expérimentation.
Qu’est-ce qui différencie les bus hybrides «ancienne génération» des «Plug-in Hybrids» ?
MVK: Les capacités de ces bus hybrides dernière génération en termes de distances de déplacement autonome se sont décuplées. Si la précédente génération de bus hybrides ne permettait que de rouler quelques centaines de mètres en mode 100% électrique, la nouvelle génération permet quant à elle d’atteindre plusieurs kilomètres.
L’emploi du terme «plug-in» renvoie à la possibilité de charger la batterie de manière indépendante, batterie à grande capacité de chargement, sur des stations de chargement, qui seront disposées le long des principaux axes.
Comment s’est noué ce nouveau partenariat ? Quelles sont les parties prenantes ?
MVK: Nous avons signé un protocole d’accord avec le ministère du Développement durable et des Infrastructures, le ministère de l’Economie et Volvo, même si beaucoup d’autres acteurs, notamment dans le secteur de la recherche et de l’énergie, seront également amenés à travailler avec nous. Celui-ci prévoit la création d’un centre de compétences pour la formation des collaborateurs à cette nouvelle technologie mais aussi d’une infrastructure ad hoc, soit des stations de chargement, l’objectif étant d’intégrer l’électromobilité dans le concept d’intermodalité voulu par le gouvernement.
 
 

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