L’heure de la supervision bancaire unique en Europe a sonné

Dès le 4 novembre, la Banque Centrale Européenne (BCE) contrôlera directement les 120 groupes les plus importants de la zone euro, soit 85% des actifs bancaires, et indirectement quelque 6000 établissements de taille plus modeste par l’intermédiaire des Autorités Compétentes Nationales dans le cadre du mécanisme de surveillance unique (MSU). Les principaux objectifs du MSU consistent à assurer la sauvegarde et la solidité du système bancaire européen et à renforcer l’intégration et la stabilité financière en Europe. Au Luxembourg, cinq entités, considérées comme significatives, sont directement dans le viseur de la BCE, 42 banques font partie de banques étrangères directement concernées tandis que 69 autres le seront indirectement.
A quelques jours de la mise en place de ce mécanisme, Emmanuelle Henniaux, associée en charge des services de conseil réglementaire bancaire chez PwC Luxembourg et Burkhard Eckes, associé et responsable des services financiers et réglementaires chez PwC Allemagne ont réuni ce mercredi une soixantaine de professionnels du secteur bancaire pour une mise au point.
Evaluation complète : résultat des courses le 26 octobre
L’évaluation complète par la BCE des risques, de la qualité des actifs et de la capacité de résistance des grandes banques s’est échelonnée sur 12 mois. Un travail de titan à effectuer en un temps record. Trois objectifs sont visés : transparence, assainissement du système financier et renforcement de la confiance.
« La publication des résultats de l’évaluation complète des bilans des banques ce dimanche marquera la fin d’un travail colossal pour les établissements bancaires, souligne Emmanuelle Henniaux. En sus de la revue de la qualité des actifs, les banques devront avoir un ratio de fonds propres  de 8% dans le cas d’un scenario correspondant à l’évolution économique attendue dans les trois prochaines années, ou de 5,5% dans le cas d’un scenario « adverse » faisant l’hypothèse d’une dégradation économique plus sévère. Dans le cas contraire, elles disposeront de deux semaines pour présenter leur plan de recapitalisation et un délai de six à neuf mois pour sa mise en œuvre. Le même seuil a été choisi dans le scénario des tests de résistance couvrant la période 2014-2016. »
Les résultats feront la distinction entre les déficits de capitaux identifiés lors de l’examen de la qualité des actifs (AQR) et ceux perçus à l’occasion des tests de résistance.
Communiqué de presse PwC

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