Réduisons, réduisons!

L’ordre est clair, la volonté limpide: il faut réduire les dépenses, économiser pour faire de 2013 le meilleur exercice possible.

Pour cela, Luc Frieden s’y est même pris à deux fois. Après avoir présenté un premier budget 2013 vivement critiqué dans la majorité comme dans l’opposition, le ministre des Finances est revenu à la tribune à la mi-novembre pour en présenter une seconde version. Baptisée «bis» par certains journaux, cette version amendée semble plus consensuelle et propose, au final, une baisse du déficit de l’administration centrale d’environ un milliard d’euros.

Pour cela, le gouvernement annonce, entre autres, une hausse de l’impôt de solidarité, impôt auquel les entreprises devront également contribuer, ou encore un doublement de l’imposition minimale des sociétés de participations financières.
Comme l’a reconnu Luc Frieden: les contribuables ne sauteront certainement pas de joie.

Dans la case “baisse des dépenses“, on ne saute pas de joie non plus, pire, on rit jaune.
Baisse des primes E-care et augmentation des tickets de transports alors que l’heure est à la promotion du développement durable. Baisse également de l’aide au réemploi et à la formation professionnelle alors que le chômage affiche des taux alarmants et que cela ne semble pas vouloir s’arranger (Lloyds TBS Bank Luxembourg ferme ses portes n’offrant qu’à 12 employés sur 27 un transfert vers la Banque de Luxembourg, et la KBL se sépare de 150 salariés).
Quant aux communes, elles verront aussi leurs subventions pour les nouveaux projets s’amenuiser.

De son côté, l’Etat envisage une baisse de ses frais de fonctionnement de 60 millions, ce qui peut paraître peu lorsque l’on sait que c’est en tout plus de 112 millions d’économies qu’il s’apprête à faire en revoyant à la baisse ou même en supprimant certaines prestations sociales telles que le forfait éducation ou la disparition de l’allocation de rentrée scolaire.
Des économies qui restent en travers de la gorge, surtout lorsque l’on découvre qu’un fonctionnaire coûte 7.116 euros par mois à l’Etat et que certains députés refusent de se séparer de leur 13e mois.

Menée par Quest en octobre dernier, une étude révélait des Luxembourgeois de tous âges, sexes et catégories socioprofessionnelles prêts à quelques sacrifices. Bien sûr, c’était avant que ce budget 2013 ne soit dévoilé. Peut-être serait-il intéressant de reconduire cette étude aujourd’hui…  FC

 

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