Un partenariat sous le signe du soleil

Simple innovation il y a encore quelques mois, le cadastre solaire, imaginé par Cocert et primé du 2e Prix de la meilleure pratique d’innovation par les TIC dans la construction en 2011, devient aujourd’hui réalité grâce au partenariat conclu entre cette jeune PME de Bettembourg et Enovos.
Julien Bertucci, gérant technique de Cocert, et Laurent Majerus, Energy Efficiency Manager du département Energy & Customer Services d’Enovos, lèvent le voile sur cette nouvelle collaboration pour laquelle notre LG Magazine n’y est pas pour rien.
 

Racontez-nous l’histoire du partenariat que viennent de signer Enovos et Cocert pour l’exploitation du cadastre solaire.

Laurent Majerus: En octobre dernier, à la lecture de la newsletter du Lëtzebuerger Gemengen, nous avons appris l’existence de ce cadastre solaire et nous avons immédiatement trouvé le concept innovant et prometteur.

Il faut dire que, depuis un petit temps déjà, nous planchions sur des idées pour aider et conseiller davantage nos clients communaux. Or, l’innovation proposée par Cocert était tout à fait en adéquation avec ce que nous développons pour le secteur communal.

De plus, et ce n’est pas négligeable, il s’agissait d’un produit développé au Luxembourg par une société luxembourgeoise et pour des communes luxembourgeoises, petites ou grandes. Bref, exactement ce qu’Enovos cherchait.

Nous avons donc engagé des discussions avec Cocert afin de valoriser leur outil au Luxembourg. Un contrat de partenariat, incluant une exclusivité pour le Grand-Duché de Luxembourg, a alors été signé.

 

Pouvez-vous nous expliquer cette innovation à l’origine de ce coup de foudre et de ce partenariat?

Julien Bertucci: Développé en 2010 et 2011, le cadastre solaire est un outil qui permet d’identifier de façon précise le potentiel photovoltaïque ou thermique des toits des bâtiments d’une commune selon différents critères.
Au final, nous pouvons ainsi produire des cartographies spécifiques à chaque ville que les communes mettent à disposition de leurs citoyens et qui offrent des données pertinentes quant à l’installation de photovoltaïque pour la production d’électricité ou thermique pour la production d’eau chaude.

 

Quel est le but de cet outil pour les communes?

Julien Bertucci: Pour les communes qui disposeront de ces cartes, il s’agira de pouvoir établir un nouveau lien de conseil avec leurs citoyens et de promouvoir les installations d’énergies renouvelables.

Lorsqu’un habitant souhaitera réaliser une installation photovoltaïque ou thermique, il pourra se rendre à sa mairie pour obtenir les données concernant le potentiel de son habitation.

D’une manière plus générale, on peut dire que les administrations peuvent y voir une possibilité de faire des économies puisque, ces données en leurs possessions, elles peuvent alors allouer les aides et subventions de façon plus raisonnables et intelligentes.

 

Et pour les particuliers?

Julien Bertucci: Installer la bonne énergie renouvelable au bon endroit, avoir toutes les données et connaissances possibles en main pour répondre et discuter de manière équitable avec un commercial et, finalement, investir intelligemment.

Il existe beaucoup d’installations solaires posées de façons inappropriées car certaines entreprises sont prêtes à vendre le plus de mètres carrés possibles, et ce, au détriment du rendement pour le client.
Cocert, en partenariat avec Enovos, met en place ce cadastre solaire pour assurer aux citoyens une pose idéale de leur projet.

Il faut savoir que les trois paramètres à prendre en compte pour obtenir un bon rendement  énergétique et donc financier sont une bonne inclinaison du toit, une bonne orientation vers le sud et l’ombrage. Ce dernier élément est le plus compliqué à avoir à cause des arbres, des cheminées, d’une maison qui se construit juste à côté, ou des reliefs lointains. Or, avoir une cartographie 3D des irradiations solaires d’une ville permet de mettre en évidence toutes ces ombres portées.

Laurent Majerus: Le cadastre solaire allie deux aspects importants que sont l’écologie et l’économie. C’est un outil spécialement conçu pour les communes qui veulent s’engager dans le “Pacte Climat“ ou, tout simplement, adopter une approche de développement durable et ainsi conseiller leurs habitants dans un investissement intelligent au niveau de la production d’énergie photovoltaïque ou thermique.
En effet, seuls les toits aux potentiels réels sont conseillés aux habitants de la commune.

 

Quel est le rôle d’Enovos dans cette aventure?

Laurent Majerus: L’idée de proposer un tel outil, en partenariat avec Cocert, nous permet d’occuper une place relativement neutre. Enovos n’est pas vendeur de panneaux Photovoltaïques, ce n’est pas notre but.

Notre but est de conseiller les clients, les citoyens et surtout les communes à réaliser ce genre d’installations sur leurs toits, et ceci, intelligemment. Il n’y a donc pas d’aspect commercial derrière cela, nous sommes assez indépendants.

Ce service s’intègre parfaitement dans la gamme de services que propose Enovos spécialement aux communes, telle que le Photovoltaïque en copropriété, l’audit énergétique Patrimoine, etc.

Aujourd’hui, grâce au cadastre solaire, nous voyons le moyen de développer un service spécifique supplémentaire pour les communes, quelle que soit leur taille, et une possibilité de sensibiliser aussi plus directement le citoyen via des soirées d’informations.

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