Enfin une filière pour soi!
Si la formation ou la re-formation est un pilier essentiel à la reconquête d’un emploi, il ne faut pas pour autant oublier l’aspect personnel qui accompagne la démarche. C’est bien ce qu’a compris l’IFBL qui propose, depuis 2011, la nouvelle filière Carrière et Développement personnel à ses clients.
Attention à ne pas confondre avec une consultation chez un psychologue! Comme le souligne Werner Eckes, le directeur de l’IFBL, la nouvelle filière Carrière et Développement personnel «n’est pas une thérapie». Bien qu’elle pose un regard plus personnel sur les démarches des candidats, grâce, notamment, à des entretiens personnalisés, cette nouvelle filière reste axée sur le côté professionnel.
Esquissée en fin d’année 2010 à l’occasion du projet Fit4Job, l’initiative s’est étoffée un peu plus au fil du temps, jusqu’à devenir une filière à part entière telle qu’elle est proposée aujourd’hui aux candidats particuliers ou aux entreprises.
L’idée est simple, réaliser des diagnostics les plus personnalisés possible par le biais de divers tests allant de la culture financière générale à des mises en situation professionnelles. C’est dans le traitement des réponses que l’innovation se trouve. «Nous sortons d’un système binaire dans lequel les résultats sont traités par un ordinateur qui conclut, au final, par la réussite ou l’échec de l’examen», explique Werner Eckes. Car ce qui importe le plus ce n’est pas le résultat en lui-même, mais bien ce que l’on va en faire. C’est là toute la créativité de cette filière, être capable, grâce à des personnes qualifiées telles que des psychologues du travail, des coachs ou encore des responsables de ressources humaines, de lire et d’interpréter les résultats et de guider comme il le faut le candidat.
Candidats particuliers
Au niveau individuel, cette formation se révèle utile aux personnes qui souhaitent se reclasser ou tout simplement évoluer dans leur profession. Mais c’est surtout aux demandeurs d’emplois que la formule pourrait être la plus bénéfique. D’abord parce que, qu’ils soient jeunes diplômés ou plus aguerris, se vendre n’est pas forcément évident. De plus, pour les personnes ayant déjà une expérience professionnelle, l’atout de cette filière est de pouvoir faire le point sur ses connaissances grâce aux tests et de découvrir, peut-être, des compétences insoupçonnées jusque lors.
Les entreprises
L’an passé, l’IFBL a réalisé ce qui s’avère pour l’instant son record: un test pour 200 employés d’une même entreprise.
Car les patrons aussi peuvent mettre à profit cette nouvelle filière. Ce qui effraie plus d’un salarié, confie Werner Eckes. «Déjà, devoir passer un test est très stressant même si nous faisons tout pour nous éloigner du système scolaire. Et en plus, en ces temps de crise, les gens se demandent quelles seront les conséquences de ces examens.» Qu’ils se rassurent, si la demande émane bien du patron, l’IFBL assure cependant qu’aucun résultat ne lui est communiqué. Il s’agit, en réalité, de pouvoir éventuellement recommander un plan de formation par la suite.
Car c’est bien là le but de cette filière, faire le point sur des compétences afin de pouvoir diriger ou rediriger les personnes dans les bonnes formations ou vers les bons métiers. Certains se découvrent ainsi plus à l’aise au contact des clients alors qu’ils n’ont toujours que travaillé en interne. Mais surtout, et Werner Eckes y met un point d’honneur, «c’est aussi une preuve écrite de ses compétences».
Après réception de cette preuve, les candidats passent donc un entretien avec des experts qui les accompagnent dans leurs démarches. «C’est, à mon sens, la vraie valeur ajoutée de cette formation.» Les entretiens durent entre une heure et demie et deux heures et permettent une personnalisation totale de chaque résultat.
L’an prochain la filière sera également utilisée à des fins plus globales. Une version plus courte, d’une vingtaine de questions, sera réalisée avant toutes formations. «Ainsi, nous découvrirons peut-être que la personne possède déjà certaines compétences, ou inversement, et nous pourrons alors la guider vers le cursus le plus adéquat».