Un souffle de renouveau
C’est une nouvelle équipe de direction qui a repris le flambeau au CNFPC d’Esch-sur-Alzette et qui compte donner de nouvelles impulsions à un centre qui avait quelque peu négligé de promouvoir la formation professionnelle continue, nous informe Jean-Claude Binsfeld, le nouveau chargé de direction, que nous avons rencontré avec ses assistants Alain Wagner et Guy Olinger.
Le CNFPC d’Esch-sur-Alzette a changé de direction. Pouvez-vous nous présenter rapidement la nouvelle équipe?
Jean-Claude Binsfeld: J’ai enseigné pendant huit ans au Lycée technique d’Esch-sur-Alzette en tant que professeur-ingénieur en section mécanique. Lorsqu’on m’a proposé de reprendre les rênes du CNFPC d’Esch-sur-Alzette avec effet au 1er octobre 2011, j’ai relevé le défi immédiatement.
Le nombre considérable d’enseignants et d’élèves m’a amené à m’entourer de proches collaborateurs pour réaliser une équipe de direction compétente. Il s’agit de Monsieur Alain Wagner, assistant de direction, en charge des classes IPDM, et de Monsieur Guy Olinger, assistant de direction, responsable du 2e site du CNFPC d’Esch situé à Belval. Il s’occupe en outre de l’organisation des «mesures complémentaires», des formations que nous mettons en œuvre de concert avec le ministère du Travail.
Des «mesures complémentaires»: de quoi s’agit-il exactement?
Guy Olinger: Il s’agit de formations sur mesure, mises au point en partenariat avec des sociétés, visant à augmenter l’employabilité de demandeurs d’emploi. On peut citer l’exemple d’une société française de boulangerie-pâtisserie désireuse d’installer un nouveau site de production à Bascharage qui cherchait du personnel qualifié. Les jeunes en question, qui nous ont été envoyés par l’administration de l’Emploi avec laquelle nous sommes en étroite relation, sont ainsi passés par un cycle de formations mis sur pied selon les besoins de la société partenaire.
Pour assurer ces formations, nous avons recours soit aux enseignants du CNFPC, soit à des formateurs externes spécialisés, et je me félicite de ce que ces partenariats rencontrent un grand succès.
Votre mission principale reste la formation continue…
Jean-Claude Binsfeld: Je dirais plutôt qu’elle devrait être notre mission principale, et ce, au niveau des communes, des sociétés, des institutions étatiques, des personnes privées. J’estime que dans le passé, le volet formation continue a été quelque peu négligé. Il va falloir augmenter notre offre de formations, d’autant plus que nous avons des infrastructures de grande qualité. Et je compte bien relever ce défi.
Pour votre information, un des grands domaines de formations qui caractérise notre centre, officiellement agréé par l’Association des Assurances contre les Accidents, est celui de la conduite en sécurité des engins de levage, comme par exemple les chariots élévateurs, les ponts, les nacelles, etc. en vue de l’obtention d’une attestation de conduite. Un autre domaine est la formation de formateurs pour les besoins internes des entreprises. Les formations effectuées selon les recommandations de l’AAA rencontrent tellement de succès que nous sommes quelque peu pris de court.
Nous allons ainsi louer un hall d’une surface de plus ou moins 2000 m2 à Bascharage à partir du 1er mai 2012 pour regrouper toutes les formations de ce type afin de répondre à la demande sans cesse croissante.
Notre nouveau coordinateur de la formation professionnelle continue, Gilles Haeck, est en charge de ce projet ambitieux qui est actuellement en phase terminale.
Un petit mot sur la réforme du régime professionnel qui vient, j’imagine, bouleverser quelque peu l’organisation du Centre. Est-elle une bonne chose selon vous ?
Jean-Claude Binsfeld: Il est difficile à ce stade de se faire une idée sur la question. Je pense qu’il faudra attendre encore 4 à 5 ans avant de pouvoir dresser un bilan.
Comme vous le soulignez, d’un point de vue organisationnel, c’est compliqué à mettre en place, et constitue donc une charge de travail supplémentaire. Je pense surtout à l’organisation des modules de rattrapage qui est prévu par la réforme et auquel nous devons nous soumettre.
L’a.s.b.l. LuxSkills organise des concours nationaux des métiers et professions tous les deux ans, qui ont lieu au CNFPC d’Esch-sur-Alzette, et soutient l’entraînement des jeunes candidats aux concours internationaux «EuroSkills» et «WorldSkills». Quel est votre rôle dans cet événement bisannuel?
Jean-Claude Binsfeld: Outre la fonction de chargé de direction du CNPFC d’Esch-sur-Alzette, je suis membre du comité LuxSkills et je porte également la casquette de délégué technique pour les championnats internationaux EuroSkills et WorldSkills.
Effectivement, les concours nationaux sont organisés dans notre centre pour la simple et bonne raison que nous possédons des infrastructures de premier ordre et très accessibles au public.
Je m’attèle à ce que ces championnats continuent à être organisés dans notre centre, et j’encourage mes collaborateurs à contribuer à cette manifestation.
J’aimerais cependant à l’avenir que les championnats luxembourgeois affichent davantage de professionnalisme, notamment au niveau de l’entraînement des candidats ainsi qu’au niveau de la création de l’esprit d’équipe, afin que nous obtenions de meilleurs résultats aux championnats internationaux, résultats qui restent actuellement mitigés. Car le potentiel est bel et bien là.
A ce titre, Monsieur Wagner prendra en charge la préparation mentale et psychologique, notamment la gestion du stress des participants, afin d’atteindre, plus engagés, nos objectifs communs de la réussite.