50 ans au service de la gestion durable des déchets
Créée en 1962 par Jean Lamesch, la société spécialiste de la gestion globale des déchets, l’assainissement et le nettoyage industriel possède alors quelques camions en charge de la collecte des déchets ménagers des communes de Rédange et Attert. Depuis, ses activités se sont diversifiées et la société emploie pas moins de 350 personnes sur son site de Bettembourg. Cette année, elle souffle sa 50éme bougie et vient d’agrandir son site afin de mieux accueillir ses collaborateurs et ses clients. L’occasion de revenir sur ce qui a fait de LAMESCH, le leader en termes de diversité des services proposés, avec son Directeur Général, Alain Jacob.
Quelles ont été les principales étapes d’évolution de la société LAMESCH?
La société reste encore essentiellement connue pour ses activités historiques: l’assainissement et la collecte des déchets ménagers et des déchets recyclables. Or, notre offre de service s’est largement diversifiée au cours de ces cinquante dernières années.
En fait, notre métier suit l'arrivée de nouvelles matières à traiter. Nous avons commencé le tri du verre et des déchets de papier-carton dès les années 80, puis nous avons ouvert un hall de démantèlement et de tri des appareils électriques et électroniques dans les années 90. À la même période, nous avons développé la valorisation de la biomasse, avec notamment les déchets de bois. Aujourd'hui, nos efforts se portent sur les déchets organiques qui possèdent un pouvoir méthanogène important et qui sont utilisés pour produire du gaz ou de l’électricité.
À présent, notre rôle est de nous positionner en tant qu’expert auprès de nos clients pour identifier avec eux le type de collecte qui leur conviendra le mieux et qui leur permettra de valoriser au maximum leurs déchets tout en rentabilisant leurs coûts. Car des déchets triés seront toujours des déchets moins coûteux car davantage valorisables.
Quels sont vos défis actuels?
Malgré un rebond en 2010 et au premier semestre 2011, le contexte économique reste fragile et incertain. Dans notre métier, nous prenons en compte le prix de la collecte et du traitement des déchets, mais nous devons aussi prendre en considération les prix des matières premières, dont le marché subit des fluctuations variables. Nous devons raisonner à la fois sur le coût de traitement des déchets et sur la valeur, positive ou négative, du produit généré une fois le tri effectué. L’un de nos défis est donc de continuer à proposer des offres justes et compétitives en termes de prix mais aussi de qualité de service.
Autre défi: l’apparition de nouveaux challengers. Pour nous différencier, nous misons sur l’étendue de nos activités. Nous traitons toutes les sortes de déchets, à l’exception des déchets explosifs et nucléaires. Nous privilégions les relations à long terme afin d'établir de vrais partenariats avec nos clients et les structures locales. Cette année, nous avons renouvelé notre partenariat avec Ecotrel pour le démantèlement, la dépollution et le tri des appareils électriques et électroniques, et nous continuons à travailler avec Valorlux pour la collecte des déchets d’emballage ménagers (PMC) et la valorisation des résidus de tri. Enfin, nous garantissons une valorisation optimale des déchets quand celle-ci est possible, que ce soit par le recyclage ou la valorisation énergétique.
Qu’entendez-vous par une «gestion durable» des déchets?
Garantir une gestion durable des déchets revient à appréhender les déchets comme des matières potentiellement valorisables et non comme des rebuts qu’il faut éliminer. C’est dans cette logique que nous proposons des moyens de collecte variés afin que le tri soit le plus poussé et la valorisation la plus optimale. Jusqu’à présent, le modèle économique se fondait sur l’utilisation sans limites des ressources naturelles. Grâce à nos activités de tri et de valorisation, nous encourageons le passage d’une économie linéaire, qui épuise les ressources et accumule des déchets, à une économie circulaire, qui place le recyclage au cœur du cycle de production. Les déchets sont considérés comme des ressources, qui prennent soit la forme de matières premières secondaires, soit la forme de combustible alternatif. Réintégrés dans le cycle de production, ils se substituent aux matières premières non renouvelables et à des énergies primaires comme le charbon, le pétrole ou le gaz naturel. Le déchet d’une activité devient la matière première ou l’énergie d’une autre.
Quand nous parlons de gestion durable des déchets, c’est aussi pour montrer que notre métier ne se limite pas à une simple collecte de ces derniers. Il consiste aussi à extraire des déchets la plus grande quantité possible de matériaux et à trouver des débouchés économiquement viables et durables pour les valoriser et les réintroduire dans le cycle économique.