Les chefs d’entreprise placent l’innovation au sommet des facteurs de croissance
PwC publie une nouvelle étude intitulée : « Demystifying innovation: Take down the barriers to new growth »
L’innovation qui se traduit par la conception de nouveaux produits et services joue désormais un rôle tout aussi important dans la croissance que la prise de nouvelles parts de marché. Selon une enquête menée par PwC auprès de 1200 chefs d'entreprises du monde entier, l’innovation, ainsi que le développement de leurs activités actuelles, se place en tête de toutes les autres voies possibles d'expansion, y compris la conquête de nouveaux marchés, les fusions et acquisitions, les coentreprises (joint ventures) et autres alliances.
La 14ème édition de la «Global CEO survey », l’enquête annuelle menée par PwC auprès de chefs d’entreprises du monde entier, a permis de constater que l’innovation figure en tête des priorités des chefs d’entreprises de presque tous les secteurs d'activités. Au total, 78 % des chefs d’entreprises interrogés estiment que l'innovation permettra de créer des recettes supplémentaires importantes et offrira des possibilités de réduction des coûts au cours des trois prochaines années. Cette tendance est la plus forte dans les secteurs où les technologies transforment les attentes de la clientèle. Dans le secteur pharmaceutique et dans celui du divertissement et des médias par exemple, plus de 40 % des chefs d’entreprises estiment que leurs opportunités de croissance les plus importantes proviennent de la création de nouveaux produits et services.
De plus, l’enquête constate que les chefs d'entreprise sont en train de repenser leur modèle d’innovation en cherchant de plus en plus à collaborer avec des partenaires externes et dans d’autres marchés que ceux dans lesquels ils ont basé leurs activités. Ainsi, une majorité de chefs d’entreprises dans les domaines du divertissement et des médias envisagent le lancement de nouveaux produits et services sur bas du co-développement.
« L’innovation est un critère de survie pour les sociétés ayant des activités dans des secteurs confrontés à de rapides évolutions technologiques et des attentes élevées de la part de leurs clients, déclare Laurent Probst, associé chez de PwC Luxembourg. Dans notre environnement actuel en constante évolution, les sociétés doivent constamment améliorer et réinventer leurs produits, leurs services et parfois même leurs marques. »
« La prochaine décennie sera l’époque la plus innovante depuis la révolution industrielle en raison de plusieurs facteurs majeurs : l’arrivée de plus d'un milliard de nouveaux clients potentiels, un monde interconnecté, une économie verte, des technologies et des sciences radicalement nouvelles, rajoute Laurent Probst. Nous voyons émerger de nouveaux secteurs basés sur des questions de fond, telles que les secteurs de la mobilité, de la création, de l’éco-innovation, de la sécurité, des services destinés à une population vieillissante, sans oublier le secteur du bien-être. En Europe, les dirigeants et responsables au niveau régional, national et européen doivent également innover afin de créer un cadre général permettant l'émergence de ces nouveaux secteurs demandeurs de nouveaux projets de recherche, de plateformes de distribution, d'un nouvel environnement réglementaire, de mesures d'incitation financière et de nouveaux programmes éducatifs. Les sociétés, quant à elles, doivent innover afin de développer de nouvelles offres de produits et de services répondant aux nouvelles attentes des clients, mais également afin de se démarquer de la concurrence. »
Selon une nouvelle étude réalisée par PwC et intitulée « Demystifying Innovation: take down the barriers to new growth », la dynamique de l’innovation doit provenir des chefs d’entreprises et des cadres dirigeants afin de promouvoir une culture ouverte aux nouvelles idées soutenues par des méthodes afin de les mettre en oeuvre. Le processus innovant se décline généralement en quatre étapes :
La découverte : identifier, recenser les idées et les enjeux qui constitueront la base des innovations futures. Ces idées et ces enjeux peuvent inclure des clients, fournisseurs, partenaires et autres organisations externes. L’incubation : il s’agit d'affiner, de développer et de tester les bonnes idées afin de voir si elles sont réalisables techniquement et si elles sont judicieuses sur le plan économique. L'accélération : l’établissement de programmes pilotes afin de tester la faisabilité commerciale des nouveaux produits et services. La mise en oeuvre : cette étape correspond à l’intégration de l’innovation dans la société ainsi qu'à la commercialisation et le marketing de masse des nouveaux produits et services.
L’enquête met également l’accent sur 7 idées reçues fausses concernant le processus d'innovation :
Il est possible de déléguer l'innovation. Non, la dynamique innovante doit commencer à la tête de l’entreprise. Si le chef d’entreprise ne protège et n’encourage pas le processus, il sera voué à l’échec. Les cadres moyens sont les alliés de l'innovation. Les managers ne sont pas naturellement tournés vers l'innovation. Ils ont tendance à rejeter les idées nouvelles au profit de l’efficacité. Les innovateurs sont motivés par l’appât du gain. L’établissement d’une culture qui intègre l'innovation dans l'organisation
L’innovation est le fruit d’un heureux accident. Les innovations réussies sont souvent le résultat d’un processus discipliné qui fait le tri entre de nombreuses idées. Plus le processus innovant est ouvert, moins il est discipliné. Les progrès réalisés en matière d'outils collaboratifs, tels que les réseaux sociaux par exemple, accélèrent l'innovation ouverte. Les entreprises savent dans quelle mesure elles ont besoin d’innovation. Les chefs d’entreprise doivent calculer leur potentiel de croissance externe afin de déterminer quels sont leurs besoins en termes d’innovation. L'innovation n’est pas mesurable. Les dirigeants doivent trouver leur rendement sur capital innovation investi (return on innovation investment).
En conclusion, l’innovation est synonyme de nouveaux marchés, de nouvelles ventes et de croissance future et constitue donc un défi permanent. Dans ce contexte de création de nouvelles technologies, la dimension des marchés retiendra toute l'attention des différents acteurs. Le rôle du chef d’entreprise est quant à lui double :
stimuler et organiser le processus d’innovation de l’entreprise, synonyme de croissance future, d’avantages compétitifs et de motivation du personnel, stimuler la capacité d’absorption du marché pour assurer la commercialisation des innovations.