Immeubles flexibles : les bâtiments modulaires d’ALHO changent de taille, d’utilisation et même d’emplacement
Les défis écologiques de notre époque rendent la réorientation du secteur de la construction nécessaire, en commençant par une planification globale, l’utilisation de matériaux respectueux de l’environnement, la conservation des ressources dans la production, la construction et l’exploitation, jusqu’au démantèlement et à la réutilisation. ALHO s’est fixé pour objectif d’être un pionnier pour un meilleur bilan environnemental grâce à sa méthode de construction modulaire circulaire avec des structures de bâtiments flexibles et démontables.
Les ressources de notre planète sont toujours utilisées de manière intense, même s’il est clair depuis longtemps qu’elles ne sont souvent plus disponibles qu’en quantité limitée. Le secteur de la construction est traditionnellement l’un des secteurs économiques les plus gourmands en ressources.
Toutefois, il ne suffit pas d’aborder le thème de la durabilité des bâtiments en se basant uniquement sur la consommation de ressources lors de l’exploitation. Il est nécessaire de considérer l’ensemble du cycle de vie du bâtiment, des matériaux de construction à la déconstruction et au recyclage en passant par la conception, l’exploitation et la transformation. En effet, la fabrication des matériaux ainsi que la construction et la démolition d’un bâtiment consomment justement de grandes quantités d’énergie. Cette énergie est appelée « énergie grise » et représente près de la moitié du bilan énergétique d’un bâtiment au cours de son cycle de vie.
En comparaison, la construction modulaire ne nécessite que peu d’énergie grise. Dans ce contexte, outre la production optimisée en matière de ressources, ce sont surtout la flexibilité de la réutilisation et la facilité de la déconstruction qui ont un effet positif sur l’empreinte écologique.
La flexibilité, un critère de la durabilité
La Société allemande pour la construction durable (DGNB) est l’une des institutions principales pour l’évaluation de la durabilité des bâtiments. Selon le type de bâtiment, jusqu’à 40 critères de durabilité sont pris en compte dans l’évaluation. Un critère essentiel de la durabilité selon la DGNB est la possibilité de réutilisation. Les bâtiments modulaires offrent ici des avantages considérables. La base en est l’ossature métallique autoportante du système de construction ALHO. Il en résulte la possibilité d’adapter de manière flexible les bâtiments modulaires à l’évolution des exigences et des utilisations ultérieures par des modifications du plan. Les murs peuvent être déplacés ou ouverts, la surélévation et l’extension sont possibles sans problème et en très peu de temps. Le système de construction modulaire est donc extrêmement flexible et très bien adapté aux modifications et aux changements d’affectation ultérieurs.
Les bâtiments modulaires présentent toutefois une autre particularité : ce sont des « immeubles mobiles ». La construction modulaire en acier permet de déconstruire les édifices en les démontant en modules individuels, puis en les transportant vers un autre endroit où ils seront à nouveau assemblés. Grâce à l’ossature en acier, les bâtiments peuvent ainsi avoir une deuxième vie – ou une troisième, une quatrième…
Bonnes pratiques : de la modernisation à l’immeuble mobile
Au Luxembourg, de multiples exemples montrent à quel point les bâtiments modulaires ALHO sont flexibles lorsqu’il s’agit de les adapter aux besoins actuels, de les réutiliser à un autre emplacement ou de les réaffecter complètement sur un nouveau site. Deux exemples peuvent être nommés.
Le premier concerne un bâtiment scolaire. En 2010, ALHO a réalisé pour la commune de Préizerdaul à Bettborn une extension avec trois salles de classe, des sanitaires et un local technique. En été 2023, ces infrastructures ont été déplacées à l’intérieur de Bettborn. Pour ce faire, la façade et la toiture du bâtiment, ainsi que les sols, les plafonds et les murs aux joints des modules sont ouverts. Les modules sont ensuite séparés les uns des autres et transportés vers le nouvel emplacement. Tout cela s’est déroulé pendant les vacances d’été, de sorte que le bâtiment scolaire puisse être mis en service sur le nouveau site pour la rentrée.
Le second est un immeuble de bureaux qui se transforme en école. Le monde du travail évolue – le travail mobile ou le télétravail ont fait leurs preuves durant la pandémie par nécessité et font désormais partie du quotidien des salariés. C’est pourquoi le besoin en surfaces de bureaux stagne et que les propriétaires envisagent de réaffecter ces espaces. C’est là que les bâtiments d’ALHO jouent pleinement leur rôle de flexibilité. Ainsi, un immeuble de bureaux de trois étages, utilisé jusqu’à présent par Enovos à Strassen, a été démonté en été 2022. Après un stockage intermédiaire – nécessaire pour conserver l’ordre des étages pour des raisons statiques – le bâtiment a été réassemblé à Clervaux. Grâce à la structure en porte-à-faux avec des murs non porteurs, il a été possible d’adapter la répartition des pièces à l’intérieur aux exigences du nouvel utilisateur, le Lycée Edward Streichen. En ouvrant les murs, plusieurs anciens bureaux ont été simplement reliés pour former une salle de classe. Dans le même temps, le bâtiment a été complété par quinze modules nouvellement fabriqués et a ainsi été agrandi de cinq axes sur trois étages.
La construction modulaire est un précurseur en matière de préservation des ressources
Les exemples décrits par ALHO démontrent que les idées d’une utilisation plus durable des bâtiments peuvent déjà être mises en œuvre dans la construction modulaire en raison de la flexibilité du système. Ainsi, la construction modulaire en acier est l’un des précurseurs dans le secteur du bâtiment en matière de durabilité et d’efficacité des ressources.