LSC360, le nom du changement
C’est le propre de toutes les grandes entreprises de savoir se réinventer, de repenser son organisation pour rester agile, gagner en efficacité et en visibilité sur le marché. C’est justement ce que s’apprête à faire LSC Engineering Group en annonçant la fusion de sept de ses filiales. Rencontre avec les trois protagonistes en charge de ce grand projet : Myriam Hengesch, Carl Kleefisch et Alain Wagner.
Avant de parler nouveauté, revenons au point de départ : qui est LSC Engineering Group, quelles sont ses activités, qui sont ses clients ?
MH : LSC Engineering Group est un bureau d’études qui rassemble aujourd’hui 380 collaborateurs, représentant plus de 60 métiers et experts différents. Nous sommes présents principalement au Luxembourg, mais aussi en France, en Allemagne et dans certains pays africains (Côte d’Ivoire, Sénégal, Guinée). Nos clients sont issus du secteur public tout comme du secteur privé.
AW : Nous couvrons l’intégralité des compétences nécessaires pour mener à bien un projet, c’est-à-dire du développement de l’analyse financière à l’étude de faisabilité en passant par les demandes d’autorisation, jusqu’à l’exécution, le suivi des travaux ainsi que la coordination de l’ensemble des études.
CK : Nous pouvons dire que nous savons gérer un projet de B à Z, A étant l’architecture.
MH : Une des priorités de notre société est la durabilité. Notre stratégie, le développement de nos projets ainsi que l’accompagnement de nos clients sont fortement axés sur ce sujet.
AW : La dimension humaine reste également une part importante de notre ADN dans notre organisation. C’est d’ailleurs précisément cet aspect qui interpelle souvent nos clients. Ils sont nombreux à constater les liens forts qui unissent nos collaborateurs.
2025 marquera un tournant pour LSC, qu’êtes-vous sur le point d’annoncer ?
MH : En effet, nous avons pris la décision stratégique de rassembler les sept sociétés luxembourgeoises dont nous sommes 100% actionnaires en une seule et même entité. Cette fusion est le fruit d’une réflexion que nous menons depuis avril 2022 et qui a pris vie à la mi-novembre 2024.
CK : Cette entité s’appelle LSC360 et va donc absorber juridiquement et administrativement sept sociétés (Luxplan, Simon-Christiansen & Associés, LSC Environmental Engineering, Devolux, Zilmplan, Mersch Ingénieurs-Paysagistes et Luxsense Geodata). Cependant, il est très important de souligner que LSC Engineering Group continue à exister ! La seule différence notable réside dans la réduction du nombre d’entités au sein du groupe, sans impact sur son effectif global.
AW : Les collaborateurs de la nouvelle entité sont donc tous issus des sept sociétés antérieures. Nous regroupons finalement toutes les compétences et les expertises dont nous disposions déjà auparavant mais qui étaient réparties dans différentes filiales.
MH : À travers ce nom, LSC360, c’est notre multidisciplinarité qui s’exprime, mais aussi la circularité, la volonté de durabilité qui nous anime et bien sûr le bien-être, la dimension humaine et l’empathie partagée par chacun d’entre nous.
Pourquoi cette fusion ? À quels enjeux et ambitions répond-t-elle ?
CK : Il s’agit d’améliorer la visibilité de notre groupe vis-à-vis de notre clientèle et vers l’extérieur en général. Certains clients travaillent avec nous depuis plus de quinze ans mais ont parfois des difficultés à identifier « qui est qui » et « qui fait quoi ». Nous en profitons finalement pour mettre le projet en avant, au-delà des spécificités que chaque entité participante pouvait revendiquer.
AW : Comme le disait Carl, ce sont nos clients qui ont véritablement amorcé le changement. Ils ne parvenaient pas à distinguer clairement les différences entre les différentes sociétés qui intervenaient sur un même projet. Il faut savoir que, finalement, sur les 380 collaborateurs du groupe LSC, 300 vont faire partie de la nouvelle entité LSC360. D’un point de vue plus organisationnel, la sous-traitance
et la facturation interne entre les différentes filiales entraînait une charge administrative conséquente. Ce changement va nous permettre de gagner en simplicité, en fluidité et en efficacité.
MH : Cette nouvelle structure va également nous permettre d’aborder plus facilement le marché international, de participer à des appels d’offres de plus grande envergure.
Qu’est-ce que cela va changer pour les clients ?
CK : Le changement simplifiera considérablement les interactions et le suivi du projet pour nos clients. Le nombre d’interlocuteurs sera réduit à parfois une seule personne de contact, ce qui est généralement très apprécié.
AW : La complexité d’un projet ne réside pas toujours dans sa difficulté, mais plutôt dans sa dimension humaine, c’est-à-dire dans l’interaction des différents experts qui gèrent le projet. LSC360 permettra de simplifier cette coordination en la personne d’un Senior Project Director auquel incombera la responsabilité du chef d’orchestre.
MH : La multidisciplinarité, la pluralité d’expertise dont nous faisons preuve aujourd’hui sera bien plus visible, plus accessible et finalement plus profitable à tous nos clients.
Qu’est-ce que cela change en interne, pour les collaborateurs ?
MH : Nous avons procédé à plusieurs exercices participatifs incluant tous nos collaborateurs, notamment sur les volets mission / vision / valeurs. Une phrase qui résume bien notre état d’esprit aujourd’hui est apparue durant ces ateliers : « Nous guidons nos clients dans le développement de projets intégrés, de toute envergure, alliant efficacité et empathie ». J’insiste notamment sur les notions d’efficacité et d’empathie qui, nous le croyons, nous distinguent de nos concurrents.
Nous avons aussi travaillé sur notre identité visuelle, à travers un processus collectif de rebranding, afin que chacun de nos collaborateurs se sente investi et se retrouve dans les choix qui ont été faits.
CK : Nous avons aussi profité de cette fusion pour rassembler certains collaborateurs en fonction de leurs compétences ou de leur métier afin de garantir une meilleure collaboration entre chacun d’eux, de simplifier nos processus et d’optimiser la lisibilité-client. Il est en effet arrivé par le passé qu’une même prestation soit dispatchée entre différentes entités. Concrètement, pour nos collaborateurs, cela signifie « déménager » dans un autre bureau. Ce n’est pas anodin, mais ce n’est pas un changement radical non plus.
AW : Le quotidien de nos collaborateurs ne sera pas bouleversé. Nous avons veillé à ce que les changements en interne soient les plus légers possible, conscients que cela pouvait être vécu comme une contrainte, même si à la fin le résultat est positif.
Comment la répartition des rôles s’opère-t-elle entre vous trois ?
MH : Ce point est intéressant car, auparavant, nous dirigions tous les trois une entité qui va fusionner. Depuis six mois donc, chacun de nous a pris le temps de se faire connaître de l’ensemble des collaborateurs, d’échanger avec eux, afin qu’ils sachent vers qui se tourner à l’avenir.
CK : Nous souhaitions à tout prix éviter de reconstituer une hiérarchie entre nous trois. Ce que je retiens pour ma part, c’est notre complémentarité : chacun a ses forces et ses faiblesses. Nous avons établi un système qui privilégie la flexibilité, l’agilité mais aussi la stabilité. Sur une thématique donnée que l’un de nous prend en charge, il y a toujours un back-up, un autre qui peut prendre la relève si besoin.
AW : Notre complémentarité permet d’établir une direction solide et cohésive. Nous sommes un directeur à trois têtes, doté de très nombreuses compétences finalement ! Aucun de nous trois n’impose sa vision de manière unilatérale, ce qui facilite le dialogue et renforce davantage notre leadership collectif.
Si l’on parle plus particulièrement de champ d’expertise, je m’occuperai des questions liées à l’innovation, au développement et aux nouvelles niches qui pourraient se créer au sein de l’entreprise.
MH : En ce qui me concerne, je m’investirai davantage sur les thématiques en lien avec les ressources humaines et le développement durable.
CK : Mon expérience me portera plutôt vers l’ingénierie technique, mais je prendrai aussi en charge la stratégie financière, le contrôle de gestion. Des mathématiques donc !
Au regard du changement qui s’annonce, de quoi êtes-vous les plus impatients aujourd’hui ?
MH : Pour ma part, j’ai hâte de voir la réaction de nos clients, quel en sera l’impact, quelles seront leurs questions. Nous y avons bien sûr beaucoup réfléchi en amont donc nous sommes prêts à y répondre. Je suis également impatiente de voir quels segments de marché peuvent s’ouvrir à nous !
CK : De mon côté, il me tarde de voir nos initiatives, si mûrement réfléchies, prendre vie en interne tout d’abord. Je suis très optimiste quant au succès de cette transformation, je pense même que les résultats dépasseront nos attentes, mais voir cela « en action » sera un moment très satisfaisant.
AW : Nous travaillons depuis si longtemps sur ce projet que l’attente est grande. De la part de nos clients, comme de la part de nos collaborateurs, toutes les réactions seront intéressantes et constructives.
À quelles autres nouveautés peut-on s’attendre demain ?
MH : Comme je l’évoquais précédemment, notre identité visuelle a été entièrement revue. Pour figurer cette nouvelle entité, LSC360, un nouveau logo ainsi qu’un nouveau site web ont été conçus par Lola Strategy & Design. Nous avons souhaité faire la part belle à la modernité, à l’instar des nombreux jeunes gens qui travaillent dans nos bureaux au quotidien.
AW : Nous vous donnons rendez-vous dans un an, pour faire le bilan de cette grande et belle aventure dont nous sommes tous très fiers d’écrire les premières pages.