Rester « open » pour penser demain en innovant aujourd’hui
L’innovation selon Schroeder & Associés est participative, en interne comme en externe. Parce que les bonnes idées méritent d’émerger lorsqu’elles sont exploitables et évolutives. Parce que l’innovation peut inspirer et doit se partager, au profit de tout un écosystème et pour explorer de nouvelles opportunités.
Tel le produit laitier à bactéries actives de la pub, le bien qu’elle fait à l’intérieur se voit aussi à l’extérieur… « Elle », c’est l’innovation, comme on la conçoit et la pratique chez Schroeder & Associés… « L’innovation fait partie de l’ADN de l’ingénierie », rappelle Thierry Flies, administrateur-délégué du bureau d’ingénieurs-conseils basé au ParcLuxite à Kockelscheuer, dans la bien-nommée rue de l’Innovation. « C’est un moteur pour nous, par nature dans notre métier. Mais c’est aussi un des axes stratégiques de notre engagement dans le développement durable et l’adaptation aux besoins de la société ».
L’approche qu’a choisie Schroeder & Associés est participative, en interne comme en externe. « C’est important pour nous que cette innovation vienne par exemple d’idées nées dans nos rangs, parce que nos ingénieurs et collaborateurs ont du talent et des idées qui méritent d’émerger », poursuit Thierry Flies. « Mais nous pensons aussi que cette innovation peut inspirer et doit se partager, au profit de tout un écosystème. C’est tout le sens de l’Open Innovation ».
Dans cet esprit, Schroeder & Associés a récemment rassemblé une centaine de personnes autour de son premier Open Innovation Day, organisé en partenariat avec la House of Startups et le Luxembourg Open Innovation Club (LOIC).
Le bureau a ainsi ouvert ses portes à une série de startups, comme Äerd Lab, AI Planet, AllEyesOnMe, Augment, Gamma AR, Kodehyve, Neurabody, Virtual Rangers, WEO ou encore Zortify. Ce fut l’occasion d’échanges riches entre startupers proposant des solutions innovantes et des esprits ingénieux et entreprenants ouverts à la découverte et au partage des connaissances, dans l’intérêt général. « Il y a un bouillonnement d’idées très intéressant. Ce foisonnement se nourrit aussi de collaborations, de potentielles synergies, de développements en partenariat », observe Philippe Genot, Chief Innovation Officer (CInO) de Schroeder & Associés. « Il y a un intérêt réciproque et cela s’est bien exprimé dans les rencontres informelles, les discussions et les présentations. Nous y avions sciemment convié nos collaborateurs, dans cet esprit de découverte et de partage des connaissances ».
Stratégie, processus et transversalité
Et tout cela s’est retrouvé dans les keynotes et exposés publics qui ont exploré les concepts de l’Open Innovation pour mieux passer de la théorie aux bonnes pratiques. Et plonger dans les coulisses de l’innovation comme elle est planifiée chez Schroeder & Associés, avec l’intérêt général en ligne de mire.
La direction de l’entreprise a clairement inscrit l’innovation sous toutes ses formes comme faisant partie intégrante de sa stratégie et des processus, pour valoriser les idées et les collaborateurs. On se souvient du Sustainability Camp qui, en 2023, avait été le premier événement de la stratégie Schroeder 2030, sous la forme d’un concours d’idées. Dans la foulée, le bureau avait souhaité structurer la démarche pour le développement d’idées porteuses. Philippe Genot, devenu le gestionnaire/facilitateur de l’innovation chez Schroeder & Associés, est entouré d’une Innovation Team qui s’est étoffée de coachs, conseillers et autres « chasseurs d’idées ». Ceux-ci peuvent accompagner et challenger les idées – une fiche processus est disponible à cet effet – et leurs porteurs. « Pour passer de l’idée à l’innovation concrète, le concept doit être confronté aux réalités et doit pouvoir évoluer, se comparer au marché, s’enrichir des expériences partagées, d’indicateurs de performance… ».
Il est donc intéressant d’observer ce que deviennent les idées ayant germé lors du Sustainability Camp. IMPAKT, initiative collective plébiscitée par le jury, a toujours pour objectif de devenir un outil à usage transversal permettant de mesurer l’impact de chaque projet ou action en matière de durabilité. « Nous avons ainsi un outil d’enquête, sur base d’une trentaine de questions. Il permet de travailler avec l’équipe projet et d’obtenir un indicateur en deux heures maximum. Potentiellement, il s’applique pour tous les projets de planification et d’exécution », relate Philippe Genot.
Lui aussi issu du Sustainability Camp et suivi en interne, le projet « Héich eraus » propose une estimation du potentiel urbanistique et des surfaces constructibles, le cas échéant vers le haut, « en suivant le degré d’utilisation du sol défini par le PAG et les prescriptions dimensionnelles fixées par le PAP », explique Rom Boden, cadre-dirigeant et Innovation Coach. « L’analyse de l’état des structures et de la stabilité des bâtiments se prolonge par une esquisse montrant la densification des parcelles avec optimisation des surfaces constructibles. Cela peut se faire au niveau communal, mais on peut aussi ambitionner de se porter au niveau régional ou/et national, avec l’appui de l’intelligence artificielle notamment et de nos développements logiciels, pour une analyse automatique, reproductible et déclinable sur un territoire donné ».
Idem pour BI[o]M, un projet centré sur le développement intelligent de la végétalisation dans l’urbanisation durable. Il crée une bibliothèque virtuelle permettant une sélection des plantes et essences les mieux adaptées aux projets d’aménagement et de construction. « Les tests concrets ont été réalisés et les prochaines étapes ciblent la finalisation de la bibliothèque et l’intégration dans le processus BIM (Building Information Modeling) », a-t-on expliqué lors de l’Open Innovation Day. « Il y a une vision pour une amélioration continue des projets, une approche à la fois scientifique et virtuelle dans le développement, qui va dans le sens de la concrétisation des espaces adaptés aux besoins, en intégrant des concepts d’architecture bioclimatique, d’aménagement paysager, d’hydrologie urbaine ».
Trousse à outils virtuels pour besoins réels
L’innovation touche aussi à la recherche et au développement. Parfait exemple en la matière, le projet interne « Next Level Engineering » travaille sur un groupe d’outils de modélisation, permettant une précision de l’approche, aussi réaliste qu’approprié, aussi simple que possible et à usage polyvalent. L’ambition de cette trousse à outils aux airs de supercalculateur compilé dans un laptop est de supprimer les contradictions entre les interactions multi-physiques, « une étape nécessaire au développement de concepts d’ingénierie plus efficients ».
Dans un compromis purement mathématique, l’outil permettrait de « réconcilier » d’un coup les différentes approches métiers liées aux différentes physiques impliquées – propriétés statiques et structurelles des matériaux, de leur mise en œuvre et de leur combinaison, besoins acoustiques, paramètres thermiques, résistance, hygrométrie, etc. Le calcul paramétrique, en adaptant les contraintes des uns aux besoins des autres et inversement, limite les écarts, sources de frustration technique, et apporte une solution optimisée.
Selon David Statucki, du centre d’expertise Schroeder & Associés en charge de ce projet ambitieux, « créer un nouvel outil génératif ayant des capacités de résolution des problèmes multi-physiques et multi-échelles semble une bonne solution pour optimiser ou créer de nouveaux concepts d’ingénierie en suivant une approche inventive. On obtient un laboratoire virtuel multiforme pour tester de nouvelles stratégies intégrées dans une approche de conception durable ».
C’est aussi le genre de raisonnement que peut suivre le nouvel AI Manager de Schroeder & Associés, Luca Courte, dont la mission est d’évaluer et intégrer les moyens de l’intelligence artificielle dans le développement de solutions, le transfert de connaissances, la facilitation des tâches, la formation… au service de l’intelligence humaine et du développement stratégique durable.
Le tout dans une vision d’innovation ouverte, pour échanger des idées, établir des liens avec d’autres acteurs de l’écosystème et explorer de nouvelles opportunités.