Développer le know-how et (faire) pousser les idées
Les enjeux sociaux en interne font partie intégrante de la stratégie de développement durable Schroeder 2030. L’expertise et le partage des connaissances nourrissent le conseil des métiers d’ingénierie. Et l’entreprise favorise l’intelligence collective.
« Le know-how est la matière première de l’ingénierie » : la phrase est mise en exergue dans le rapport RSE 2022-2023, le premier rapport extra-financier présenté récemment par le bureau d’ingénieurs-conseils Schroeder & Associés.
Les responsables y détaillent les différents enjeux et les illustrent de réalisations. « Développer les compétences, cela fait partie des enjeux sociaux internes –
c’est inscrit dans notre stratégie, ainsi que de notre engagement d’entreprise socialement responsable », souligne Martine Schummer, membre du comité de direction et ingénieure-associée très impliquée dans le développement durable sous toutes ses formes.
Le rapport évoque quelques axes de cette stratégie mise en application, notamment la valeur ajoutée de collaborateurs impliqués : « Ceux-ci se forment constamment, ce qui nous permet de disposer des compétences nécessaires pour rester innovants et assurer une qualité de conseil impeccable. Nous favorisons la diffusion du savoir existant en interne en promouvant le travail en équipe, la collaboration, la pluridisciplinarité et l’innovation. Nous nous préoccupons aussi de fluidifier la transition et la transmission des savoirs ; ceci passe notamment par l’encadrement des nouveaux collaborateurs via un système de tutorat suivi au cours des premiers mois ».
Développement personnel et collectif
Un processus efficace a été mis en place pour suivre et faciliter le développement professionnel des employés. Dès 2022, l’objectif QSE (qualité, sécurité, environnement) d’atteindre au moins 8h de formation par collaborateur et par an a été dépassé avec une moyenne de 11,5h par employé. En 2023, l’entreprise a atteint 14,7h de formation par employé. Plus de 420 personnes (sur 450 environ) ont bénéficié d’une formation !
Via le comité de formation, des workshops internes sont axés sur les évolutions technologiques, les nouvelles normes… S’y ajoutent des formations conduites par des partenaires externes, à l’initiative des collaborateurs ou des chefs d’unité/de service. Le besoin en formation pour l’année suivante a d’ailleurs été intégré à l’entretien annuel auquel 98% des collaborateurs ont participé en 2023, pour une évaluation de performance et les évolutions de carrière. Ce taux de performance est monitoré par une unité QSE/RSE dédiée.
Nous favorisons la diffusion du savoir existant en interne en promouvant le travail en équipe, la collaboration, la pluridisciplinarité et l’innovation
Dans une entreprise de cette taille respectable, qui plus est en développement raisonné mais constant, la santé, la sécurité et le bien-être des collaborateurs ne sauraient être une option. Et cela ne pourrait pas non plus s’arrêter aux chantiers et aux équipements de protection individuelle.
Outre un siège social entièrement pensé pour offrir un environnement de travail agréable et sain, Schroeder & Associés propose une approche volontariste des aspects sécurité/santé. Les risques au travail sont identifiés et analysés par l’équipe et les délégués QSE et les collaborateurs sont sollicités via une enquête annuelle sur les situations de risques qu’ils identifient. La qualité de vie au travail est une référence interne qui parle.
« Dès son arrivée chez Schroeder & Associés, chaque nouveau collaborateur reçoit une formation de 2h qui couvre tous les aspects des situations potentiellement dangereuses, que ce soit au bureau, lors des déplacements ou sur les chantiers. Une attention particulière est portée à la sécurité sur les chantiers, car beaucoup de jeunes collaborateurs n’ont pas ou peu d’expérience préalable. Pour faire passer les messages, je mets à profit ma propre expérience de treize ans dans une entreprise de construction au Luxembourg, et j’utilise des exemples concrets et accessibles. Un test vient valider cette formation et donne lieu à un passeport sécurité valable pour cinq ans », témoigne Vincent Heintz, travailleur désigné en matière de sécurité et de santé au travail.
« Engineering The Future Together »
La notion de travail d’équipe occupe évidemment une place primordiale au sein du bureau, comme en témoigne le slogan « Engineering The Future Together » devenu la devise de la stratégie d’entreprise socialement responsable. Un des piliers est la mise en avant des prestations intégrées, qui se matérialisent de plus en plus dans le décloisonnement opérationnel sur des projets approchés avec une vision globale et des possibilités d’expertises et de conseils pluridisciplinaires.
La direction s’appuie sur les compétences de plusieurs comités thématiques afin de préparer les orientations stratégiques concernant les investissements et pour gérer de manière transversale la priorisation des réalisations opérationnelles à travers l’organisation. À titre d’exemple, le comité BIM se voit confier des missions telles que la mise en place de processus de modélisation des données sur l’ensemble du cycle de vie d’un bâtiment, ainsi que la collecte des besoins spécifiques des différents départements et unités.
Ces comités sont des organes permanents qui fonctionnent en continu. Des groupes de travail peuvent également être instaurés ponctuellement pour mener des réflexions sur des sujets particuliers, élaborer des projets spécifiques et servir de base à des études approfondies.
Les collaborateurs sont aussi invités à participer à la stratégie, à la partager, voire à l’alimenter en idées. Les équipes sont informées, sensibilisées et mobilisées, notamment via des workshops et autres afterworks qui concernent parfois l’ensemble du personnel, les « all staff meetings » ayant notamment permis de lancer la stratégie Schroeder 2030 en 2023 et d’en promulguer la continuité dans de nouvelles actions, début de cette année 2024.
Proposer des idées et des modèles économiques autour de prestations durables, pour la décarbonation, les habitats naturels, l’économie circulaire…
Par exemple, le premier événement lié à la stratégie 2030, le Sustainability Camp, distille ses effets. Il y a un an, cette forme de « hackathon » avait permis à une dizaine d’équipes de proposer des idées et des modèles économiques applicables au bureau, autour de thématiques durables telles que la décarbonation, les habitats naturels ou l’économie circulaire.
Des concepts en sont sortis, qui mûrissent en interne sous la houlette de groupes de travail dédiés. « Afin de structurer la démarche et de favoriser au sein du bureau le développement d’idées innovantes, comme celles présentées lors du Sustainability Camp, nous avons souhaité recruter en interne un Chief Innovation Officer (CInO) », rappelle Thierry Flies, administrateur-délégué de Schroeder & Associés. « Dans notre stratégie, l’innovation joue un rôle clé », ajoute Philippe Genot, le Chief Innovation Officer en question, par ailleurs cadre-dirigeant et chef d’unité « ressources durables et biodiversité ». Un processus « Innovation » s’est mis en place « dans un esprit d’équipe et de flexibilité, avec l’appui indispensable de chacun et dans une transversalité reflétant la diversité des expertises dont nous avons la chance de bénéficier dans les différents services et unités du bureau », ajoute-t-il.
Ainsi, via un dépôt de « fiche idées », il est possible d’identifier des opportunités, de développer un concept et, le cas échéant, de pitcher devant un jury pour le faire valider et le pousser vers la mise en œuvre de la solution, avec l’appui d’un coaching dédié qui peut challenger les idées et les confronter au marché. Pour Philippe Genot, « l’amélioration du processus fait partie du processus ; et l’innovation, c’est aussi oser explorer des voies différentes ». « Nous sommes fiers de nos collaborateurs hautement qualifiés et engagés », ajoute Thierry Flies. « Nous leur offrons des avantages et une carrière prometteuse. Tous les associés de Schroeder ne sont-ils pas issus des rangs internes ? Nous sommes confiants dans les talents et les idées de nos collaborateurs, en toutes matières. Faisons en sorte que tout cela contribue à l’émergence de concepts et de valeurs intégrées, au bénéfice de tous ».