Soludec : un savoir-faire fondé sur la polyvalence
Constructeur, développeur ou même promoteur sont autant de casquettes que les équipes de Soludec sont capables d’enfiler. En 75 années d’existence, l’entreprise générale a su évoluer afin de répondre à davantage de besoins et sa polyvalence constitue une arme de poids pour affronter la situation actuelle. Jacques Brauch, directeur général, revient sur le savoir-faire de la société luxembourgeoise et les solutions que celle-ci peut apporter à la crise, qu’elle soit immobilière ou énergétique.
Trois quarts de siècle
L’entreprise de gros-œuvre Soludec a ouvert ses portes en 1949 et travaillait au départ avec des industriels tels qu’ArcelorMittal ou Goodyear. À l’approche de son 75e anniversaire, il est indéniable qu’elle a bien évolué en étoffant petit à petit son catalogue de services pour devenir une société générale de construction. Elle se charge de faire sortir de terre toutes sortes de projets, des résidences et bâtiments administratifs aux stations d’épuration, autant pour le secteur public que privé. Elle a qui plus est dépassé les limites de son domaine puisqu’elle propose désormais une offre « Design & Build » : ses équipes élaborent le concept du client et lui donne vie. Elle s’implique même dans la promotion immobilière en s’investissant dans ses propres projets.
Des solutions à la crise
La flexibilité de Soludec fait dorénavant partie de son identité et est devenue l’une de ses plus grandes forces face à la conjoncture. « Notre large panel d’activités nous permet de nous adapter aux évolutions d’un secteur qui ne cesse de se renouveler, ce qui est d’autant plus important à l’heure actuelle. Car si prétendre que le marché est mort peut sembler dramatique, cela n’est pas dénué de toute vérité. Les investisseurs privés sont aux abonnés absents et le secteur public est à l’arrêt malgré les promesses formulées par les décideurs, la faute aux élections semble-t-il. Nous avons déjà connu des périodes moins évidentes que d’autres, mais celle-ci est aggravée par son caractère global – elle touche tous les secteurs de l’immobilier et de la construction – et sa rapidité – il y a encore six mois nous fonctionnions plus ou moins normalement », déclare Jacques Brauch.
Pourtant, le directeur de l’entreprise luxembourgeoise ne baisse pas les bras et dégage des pistes de solutions que le nouveau gouvernement devrait envisager : « Certes, les politiques ne sont pas des magiciens et ne peuvent résoudre un problème aussi complexe d’un simple coup de baguette. Toutefois, certaines mesures pourraient être adoptées. Il serait par exemple de mise d’agir sur la fiscalité (amortissement accéléré, TVA réduite, enregistrement,…). Ensuite, il faut simplifier les procédures pour réduire le temps de réalisation d’un projet. L’inconvénient de ces solutions réside dans leur longue mise en place. Je considère donc qu’il serait particulièrement intéressant d’élaborer un nouveau système de gestion des projets dans le secteur public qui serait facilement applicable : le gouvernement, en consultation avec les communes, mettrait à disposition des développeurs-constructeurs, dont Soludec fait partie, des terrains constructibles qu’ils garderaient dans leur patrimoine. Ces derniers se chargeraient du choix de l’architecte, de l’exécution jusqu’à la réception clé sur porte, en fonction du cahier des charges et du budget déterminés par le ministère du Logement ».
D’ailleurs, Soludec a déjà réalisé ce type de mission en « Design & Build » pour des investisseurs privés, notamment avec le projet PSPP, situé sur la place d’Hollerich. Ce projet a été réalisé à partir des desiderata du client qui gardait un certain contrôle, entre autres en validant chaque plan, mais l’entreprise générale se chargeait de l’élaboration du concept et de sa réalisation. En seulement trois ans, le quartier était sorti de terre, de la première esquisse architecturale à la remise des clés.
Un savoir-faire respectueux de l’environnement
Soludec réagit non seulement à la crise de l’immobilier mais également à celle de l’énergie depuis deux ans en s’investissant notamment dans le développement de la géothermie. « Cette technique présente de nombreux avantages : elle supprime l’utilisation du mazout et du gaz, génère de la chaleur en été et de la fraîcheur en hiver et présente un rendement excellent. Nous l’avons déjà intégrée à plusieurs de nos chantiers dont celui des bureaux de Secolux situés à Bertrange. Récemment, nous avons même acquis une machine pour effectuer nous-mêmes les forages que nous utiliserons d’ailleurs pour la réalisation de la Maison de la Croix-Rouge à Howald qui sera entièrement alimentée par la géothermie », détaille Jacques Brauch.