Développer l’autopartage dans les communes

Créé en 2018, le service de carsharing FLEX propose une solution supplémentaire à tous les moyens de transport présents au Luxembourg. Durables, simples et abordables, les services offerts par l’entité de CFL Mobility évoluent d’année en année. Ils participent à la réduction du nombre de véhicules sur les routes et à la diminution des émissions de CO2. À l’heure de l’électromobilité, FLEX s’est logiquement tourné vers ce type de motorisation. Pit Reiter, le nouveau gérant de CFL Mobility, présente le service d’autopartage et les nouveaux véhicules électriques qui composent sa flotte. Il revient également sur les partenariats que FLEX peut établir avec les communes car celles-ci jouent un rôle essentiel pour optimiser la mobilité sur le territoire.

 

Vous êtes le nouveau gérant de CFL Mobility, la structure qui gère FLEX. Pouvez-vous vous présenter?

Jurgen Berg, mon prédécesseur, s’est en effet retiré de la direction et le conseil d’administration m’a nommé gérant le 9 mars dernier. Je travaille chez FLEX depuis quatre ans. J’étais en charge du développement et de la gestion des relations «business to business» avec les communes et les entreprises.

 

Un mot sur le concept d’autopartage FLEX, et notamment sur votre flotte de véhicules électriques qui s’est étoffée?

Le service d’autopartage FLEX a été créé en 2018. En cinq ans, il n’a pas cessé d’évoluer pour répondre et se rapprocher des besoins en mobilité de nos usagers. Grâce à l’autopartage, nous participons à la réduction du nombre de véhicules en circulation, car nos utilisateurs ont recours à FLEX uniquement lorsqu’ils ont réellement besoin d’une voiture, surtout s’ils combinent plusieurs autres moyens de transport pour leurs trajets (train, bus, tramway, etc.).

De plus, nous avons élargi notre flotte de véhicules électriques qui n’était jusqu’alors composée que de Mini SE électriques. Certains clients nous ont effectivement fait part qu’il manquait des voitures électriques familiales ou plus grandes. Nous avons pris en compte leurs remarques et avons décidé d’intégrer deux modèles de chez Volkswagen, à savoir l’ID.4 et l’ID.Buzz. L’ajout de ces deux automobiles nous permet aujourd’hui d’améliorer notre flotte et de proposer une offre plus complète en matière de mobilité électrique. Pour le moment, ces nouveaux véhicules sont disponibles dans les stations de la capitale à la gare, de Bertrange, de Mamer, de Hesperange ou encore de Mersch qui, elle, ne dispose que de l’ID.4 pour le moment.

À terme, notre objectif est de décarboner l’ensemble de notre flotte

À l’heure actuelle, nous ne sommes pas en mesure de remplacer nos véhicules thermiques par leur équivalent électrique car une partie de nos usagers entreprend des trajets parfois longs. Ce cas de figure entrave l’utilisation d’une voiture électrique. La Mini SE électrique possède par exemple entre 150 et 180 km d’autonomie. En moyenne, les trajets sont de l’ordre de 40 km mais ceux-ci s’allongent lorsque les utilisateurs s’éloignent de la ville. Les utilisateurs ayant davantage de route à parcourir se tournent logiquement vers d’autres motorisations. Néanmoins, la donne change au fur et à mesure en raison des innovations du secteur automobile et, à terme, notre objectif est de décarboner l’ensemble de notre flotte.

En misant sur l’électromobilité et le partage des véhicules, nous parvenons à réduire les émissions de CO2 et sommes un levier d’action pour les communes qui souhaitent agir pour la planète.

 

Les communes sont-elles sensibles aux bénéfices du carsharing?

J’ai personnellement été en contact avec celles-ci depuis mes débuts chez FLEX. Les communes sont demandeuses et nous visons à développer notre collaboration avec elles. L’autopartage leur permet de proposer une mobilité alternative à leurs citoyens tout en résolvant la problématique du stationnement.

Le concept de «pop-up station» est un bon moyen pour tester l’efficacité de notre solution. Nous analysons et étudions les besoins de chacune des communes pour ensuite leur proposer une offre personnalisée. S’en suit une phase de test de six mois qui permet de mieux appréhender notre service d’autopartage et d’évaluer l’intérêt des habitants pour celui-ci. Une fois l’essai terminé, nous pouvons leur fournir des statistiques pour juger de son efficacité ou des pistes d’amélioration si une commune décide de poursuivre l’aventure. Notre objectif est avant tout de proposer des stations qui soient fréquentées et qui répondent aux besoins des localités concernées!

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