Un service de collecte à la pointe
Le ramassage des déchets constitue à la fois un premier pas essentiel à la préservation de l’environnement, et un service indispensable. C’est l’une des activités principales de la société Ets. Osch et fils S.à r.l. qui, à l’heure actuelle, collecte les poubelles d’une trentaine de communes du nord et de l’est du pays. Patrick Federspiel, responsable du département Déchets, nous présente les activités de son service qui emploie près d’un quart des collaborateurs de l’entreprise viandenoise.
Collecter et transporter les déchets
Chaque jour, à six heures du matin, un ballet de camions flockés Ets. Osch et fils S.à r.l. se met en marche. Les treize véhicules de la flotte quittent à tour de rôle le garage de la société, selon un planning bien ficelé, pour rejoindre des PME qui lui confient leurs déchets commerciaux ainsi que la trentaine de communes du nord et de l’est du pays qui bénéficie de son service de collecte en porte-à-porte. L’entreprise ramasse les sacs-poubelle mais n’en traite pas le contenu: elle le transporte vers les lieux de traitement adéquats: «Nous acheminons les déchets dans les différents centres de stockage ou de traitement du Luxembourg ou dans les centres de collectes et de tri qui acceptent les fractions recyclées comme le papier, le verre, les déchets Valorlux, le métal, le bois, etc. Dans ce cadre, nous travaillons essentiellement avec deux syndicats intercommunaux pour la gestion des déchets: le SIDEC et le SIGRE», explique Patrick Federspiel.
Les équipes du département Déchets effectuent entre 40 et 50 collectes par semaine en moyenne. «À titre d’exemple, dans certaines communes, nous ramassons 45 tonnes de déchets par tournée», précise le responsable.
Bien qu’Ets. Osch et fils S.à r.l. n’enlève pas les déchets dangereux, elle propose également la location de conteneurs (de 5 à 15 m3) pour des clients privés, communaux et industriels. «C’est un service particulièrement plébiscité par les particuliers qui réalisent des travaux dans leur habitation et qui souhaitent évacuer des gravats ou qui vident une maison pour la préparer à la vente, par exemple», indique Patrick Federspiel.
Des véhicules à la pointe
Soucieuse d’offrir une haute qualité de service à sa clientèle, l’entreprise recourt aux équipements les plus récents et appropriés selon le type de collecte choisi. Ses véhicules sont notamment munis de systèmes de pesage des bacs et d’indentification permettant la mise en pratique du principe de «pollueur-payeur» inscrit dans la loi et auquel toutes les communes doivent se conformer.
La charge de travail évolue à mesure que la population augmente et que le tri des déchets s’intensifie
«Plus généralement, nous devons veiller à maintenir notre flotte dans les meilleures conditions. Notre plus vieux véhicule affiche 450.000 km au compteur. C’est relativement peu pour un camion, mais les nôtres roulent dans des conditions particulières: les arrêts et redémarrages réguliers nécessaires à la collecte éprouvent davantage le moteur. C’est la raison pour laquelle nous les remplaçons régulièrement, ce qui nous permet, par la même occasion, d’être équipés de modèles toujours plus performants quant aux émissions de gaz à effet de serre», déclare Patrick Federspiel.
En effet, ce département, comme tout service de transport, est aujourd’hui confronté à la problématique environnementale et s’intéresse évidemment aux motorisations non polluantes. Toutefois, la transition est actuellement difficile à envisager. «Les camions qui participent à la décarbonation de notre atmosphère ont des capacités encore très limitées, voire trop limitées pour les activités de collecte des déchets. De plus, les camions à entraînement électrique ou à hydrogène coûtent actuellement le double voire le quadruple d’un camion thermique. Sans subventions, nous ne pourrons pas les déployer dans un futur proche», remarque le responsable.
Un métier exigeant et qui évolue
À bord de ces véhicules: une trentaine de chauffeurs et de convoyeurs dont les tournées sont organisées au siège de la société par deux collaborateurs. «C’est un travail réputé difficile, qui souffre d’une mauvaise image et qui nécessite, comme dans tous les métiers, de maîtriser des compétences particulières. Nos chauffeurs ont des responsabilités: leurs yeux doivent être partout et surveiller la route, le trafic, les piétons et les systèmes de caméra arrière. Certains passages dans des rues étroites peuvent être dangereux et requièrent une certaine habileté dans les manœuvres. Les convoyeurs, quant à eux, manœuvrent et vident les poubelles de chaque côté de la rue. Ils doivent faire preuve d’autant plus de vigilance que le trafic augmente. Tous les membres de l’équipage doivent faire attention les uns aux autres et travailler en équipe», souligne Patrick Federspiel.
De par son caractère essentiel, ce travail ne connaît pas de répit. «Nos employés ne bénéficient pas de congés collectifs puisque les déchets arrivent sans discontinuer, été comme hiver; et par tous les temps: sous la pluie, la neige ou en pleine canicule, le service doit être assuré quoi qu’il arrive. Et la charge de travail évolue elle aussi à mesure que la population augmente et que le tri des déchets s’intensifie!», conclut-il.