Franz Fayot a présenté le bilan de son travail en tant que ministre de l’Économie
Lors d’une conférence de presse en date du 1er septembre 2023, Franz Fayot a présenté le bilan de son travail en tant que ministre de l’Économie. Dès la prise de fonctions de Franz Fayot au ministère de l’Économie en février 2020, l’économie luxembourgeoise a été sévèrement touchée par la pandémie de COVID-19 ainsi que par les restrictions de la vie sociale et de l’activité économique qui s’en sont suivies. Des efforts de soutien exceptionnels et sans précédent, notamment le «Programme de stabilisation» et le paquet de mesures «Neistart Lëtzebuerg», dont bon nombre de mesures relevaient de la compétence du ministère de l’Économie, ont contribué à atténuer l’impact sur le marché du travail et sur l’économie.
Les années 2020 et 2021 marquées par la gestion de la pandémie de COVID-19
Aider les entreprises en difficultés temporaires suite à cette crise conjoncturelle liée à la pandémie était à l’époque la priorité à court terme. Parmi les mesures les plus efficaces, le chômage partiel a joué un rôle primordial dans la préservation des emplois pendant la pandémie. Cette mesure est restée de loin la plus utilisée, avec au total près de 1,2 milliard d’euros alloués comme avances aux entreprises pendant les années 2020 et 2021. Pour les aides «Neistart» stimulant les investissements dans l’ère du COVID-19 dans des projets de développement économique, de digitalisation ou de protection de l’environnement, des aides à hauteur de 83 millions d’euros ont été octroyées.
La pandémie et les mesures prises dans ce contexte, combinées à d’autres facteurs tels que les tensions géopolitiques croissantes, ont entraîné à partir de 2021 d’importantes difficultés d’approvisionnement et une augmentation conséquente des prix des matières premières. Avec une hausse de la demande suite à la reprise dite «post-COVID», les prix de l’énergie ont augmenté, pesant davantage sur les budgets des entreprises et des ménages, provoquant une augmentation sensible de l’inflation au Luxembourg ainsi que dans tous les autres pays de l’Union européenne (UE).
«Malgré cette situation de polycrise, nous n’avons jamais perdu de vue nos objectifs à moyen et long terme» a dit le ministre de l’Économie Franz Fayot. «La transformation digitale et la transition durable de l’environnement économique ont toujours occupé une place prépondérante pour engager le Luxembourg sur la voie d’un développement plus qualitatif, moins consommateur en ressources et moins émetteur de carbone». Dans cette optique, Franz Fayot a présenté en juin 2021 la feuille de route «Ons Wirtschaft vu muer» pour accompagner la transformation durable de l’économie luxembourgeoise à l’horizon 2025. Le feuille de route s’appuie sur les leçons à tirer de la pandémie, sur les réflexions entamées dans le cadre du processus Rifkin ainsi que sur les orientations gouvernementales stratégiques préexistantes, notamment dans les domaines de l’économie circulaire, de l’intelligence artificielle ou de la digitalisation.
En février 2022, la Russie a envahi l’Ukraine, causant incertitude et préoccupation à travers le monde et renforçant de manière significative la pression inflationniste. Afin d’agir rapidement et efficacement pour limiter au mieux l’impact de l’invasion de l’Ukraine, le gouvernement et les partenaires sociaux se sont réunis à plusieurs reprises dans le cadre du Comité de coordination tripartite afin de trouver des solutions pour aider les ménages et les entreprises avec des mesures spécifiques.
Suite à ces réunions, trois accords ont été signés, introduisant le «Solidaritéitspak 1.0» (31 mars 2022), le «Solidaritéitspak 2.0» (28 septembre 2022) et le «Solidaritéitspak 3.0» (7 mars 2023) qui comprennent notamment des mesures d’aide aux entreprises pour compenser la hausse des prix de l’énergie ainsi que des mesures pour accélérer la transition énergétique et digitale. Pour le régime d’aides aux entreprises particulièrement touchées par la hausse des prix de l’énergie causée par l’agression de la Russie contre l’Ukraine, 36,2 millions d’euros d’aides ont été octroyées jusqu’à présent.
Mesures pour accompagner la transformation de l’économie luxembourgeoise
En 2021, Franz Fayot a pris l’initiative de relancer le Haut comité pour l’industrie, notamment pour élaborer des pistes relatives à la baisse des émissions de gaz à effet de serre dans ce secteur.
Pour soutenir la transition numérique de l’économie nationale, le superordinateur MeluXina a été lancé en 2021 pour accompagner au mieux la digitalisation et les projets innovants des entreprises pour des applications relevant de la modélisation, de la recherche, du développement de nouveaux produits, des prévisions ou encore du Big Data.
En tant qu’agence nationale de l’innovation, Luxinnovation a renforcé en 2022 sa capacité à aider les entreprises luxembourgeoises à accroître leur compétitivité dans une économie digitale et durable, grâce à la recherche et l’innovation.
En 2022, Franz Fayot a inauguré la Luxembourg House of Cybersecurity comme lieu de rencontre pour toutes les activités en lien avec la cybersécurité, ainsi que le centre de référence de la cyber-résilience au Luxembourg.
En 2023, le groupement d’intérêt économique (G.I.E.) «Terra Matters» a été créé. Cette structure a pour vocation d’assurer la promotion et l’accompagnement de la transition vers une économie circulaire en assurant le développement, la gestion et la promotion du
«Product Circularity Data Sheet»(PCDS), un système de gestion des données circulaires pour matériaux et produits lancé initialement par le ministère de l’Économie.
Soutenir les entreprises par des aides à l’investissement et des aides à la R&D
Le financement des entreprises et la coordination des régimes d’aides d’État font partie des attributions spécifiques du ministère de l’Économie, responsable de la mise en œuvre de la politique de développement et de diversification économique ainsi que de la politique de promotion économique. «Les aides étatiques aux entreprises ont un effet d’orientation important, à la fois pour encourager les investissements et pour stimuler la protection de l’environnement et du climat au sein des entreprises» a dit Franz Fayot. Concernant les mesures de soutien financier «traditionnelles», les services du ministre de l’Économie ont octroyé, pendant la période 2018-2023, un total de 256 millions d’euros aux entreprises pour des projets de recherche et développement. Les aides en faveur de la protection de l’environnement, à elles seules, se chiffrent pour la même période à 154,3 millions.
Dans le cadre de la politique d’encouragement aux investissements pour développer leurs activités de manière plus durable, plusieurs fleurons de l’industrie luxembourgeoise, comme Guardian, Euro-Composites, Goodyear, Webasto ou ArcelorMittal, ont annoncé depuis 2018 des investissements dans la modernisation et l’extension de leurs outils de production à hauteur d’un total de plus d’un milliard d’euros, et ce, malgré les multiples crises.
Suite de la mise en œuvre de la politique de diversification économique
Malgré les nombreuses crises que le pays a traversées depuis 2020, le ministère de l’Économie a poursuivi la mise en œuvre de la politique de diversification économique. «Nous avons ciblé surtout le développement de secteurs porteurs d’avenir comme les technologies de l’espace, les technologies de la santé, les écotechnologies et la logistique. Tous ces secteurs s’appuient sur la digitalisation en tant que moteur horizontal de la transformation» a indiqué Franz Fayot.
Dans le secteur spatial par exemple, le Luxembourg compte aujourd’hui près de 80 acteurs publics et privés, alors qu’il n’en comptait qu’une cinquantaine en 2020. En termes d’emploi, les dernières statistiques indiquent qu’un peu plus de 1.400 personnes (entreprises et organismes de recherche publics) travaillent actuellement dans ce secteur, soit un tiers de plus qu’en 2020. Le site de la Poudrerie de Luxembourg à Kockelscheuer hébergera le futur «Space campus» dédié exclusivement au secteur spatial afin d’assurer la position compétitive et le développement des entreprises établies dans ce secteur au Luxembourg.
Dans le secteur de logistique, il y a lieu de relever la mise en place d’une plateforme logistique paneuropéenne de Vodafone au Luxembourg. Présent au Grand-Duché de Luxembourg depuis 1999, Vodafone centralise ses opérations logistiques pour les équipements de réseaux mobiles et fixes en créant au Luxembourg un hub logistique pour toute l’Europe. Ce centre logistique innovant et hautement automatisé, d’une surface de 29.000 m², sera hébergé dans la zone d’activités économiques Wolser sur le site initialement prévu pour la construction par FAGE d’une nouvelle unité de production de yaourts au Luxembourg.
Le secteur des technologies de la santé regroupe 136 entreprises et emploie environ 1.900 personnes. La House of BioHealth héberge des entreprises innovantes dans les domaines de la biotechnologie et des technologies digitales de la santé. Cette infrastructure joue depuis 2015 un rôle prépondérant dans le développement de ce secteur, de même que la création du futur Campus HE:AL qui sera situé entre la House of BioHealth, le futur Südspidol et la Cité des sciences de Belval. Occupant une surface de 2,4 hectares, ce projet d’infrastructures d’envergure permettra un rapprochement géographique entre la recherche, l’innovation et le monde médical.
Le ministre de l’Économie Franz Fayot a conclu: «Pour répondre aux défis climatiques et environnementaux, la durabilité constitue le fil rouge dans la politique économique que j’ai menée depuis la prise de mes fonctions en février 2020. En concertation avec les partenaires sociaux, il faut continuer à soutenir les entreprises dans leur transformation digitale et leur transition écologique. Nous contribuons ainsi à ce que l’économie luxembourgeoise puisse relever les opportunités et défis qui l’attendent à court, à moyen et à long terme.»
Communiqué par le ministère de l’Économie
Photo: © MECO