Sécurité et santé au travail: des conseils et solutions «made in Luxembourg»
Si le rapport annuel 2022 de l’ITM fait état de certaines améliorations dans le respect des lois et réglementations du travail, le Luxembourg fait toujours figure de mauvais élève à l’échelle européenne en ce qui concerne la sécurité et la santé au travail (SST). Pour aider les administrations publiques et les entreprises établies sur le territoire, BDO Luxembourg s’est associé à eSST, plus grand cabinet du pays dédié à la sécurité et la santé au travail, pour proposer à sa clientèle une large gamme de services en la matière. Explications avec Eric Osch, Director Accounting & Corporate Services chez BDO Luxembourg, et Patrick Thévenoux, OHS Project Manager pour eSST.
Une alliance stratégique
5e réseau fiduciaire au monde, fort de plus de 600 collaborateurs au Luxembourg, BDO y offre depuis 1975 une large gamme de services en matière de comptabilité, fiscalité, audit et conseil, avec des spécialisations en ressources humaines (RH), notamment. Dans ce domaine, le cabinet propose des prestations en matière de calcul et de conseil en ce qui concerne la fiscalité des salaires, le droit du travail et de la sécurité sociale ou des services de consultance RH, avec l’accent sur le marché local luxembourgeois, dont le secteur public et conventionné. «BDO entretient une approche proactive qui vise à accompagner ses clients dans leur stratégie d’amélioration continue afin d’accroître leurs performances et leurs résultats, notamment via le déploiement de pratiques et de solutions RH permettant aux collaborateurs de travailler dans des conditions optimales. C’est pourquoi, en 2019, BDO a conclu un partenariat avec le spécialiste luxembourgeois de solutions en matière de santé et sécurité au travail, eSST. Cette alliance est véritablement stratégique à nos yeux. Notre coopération, qui a vocation à évoluer parallèlement aux thématiques des responsabilités sociales et environnementales (RSE), taillera en effet les briques qui permettront de construire les réponses à ces nouveaux défis de gestion», explique Eric Osch.
Une solution conçue au Luxembourg, pour le Luxembourg
«L’histoire d’eSST commence en 2016, lorsqu’un chef d’entreprise féru d’informatique rencontre un responsable des ressources humaines très sensible à la sécurité et à la santé au travail. Ensemble, ils ont mis au point un système permettant d’aider les salariés désignés ou les délégués à la sécurité à remplir plus facilement leurs obligations légales en la matière grâce au numérique. eSST a ensuite développé toute une méthodologie autour de cet outil. Son activité principale est désormais le conseil, la prévention et la formation. La société emploie aujourd’hui onze collaborateurs et est non seulement le plus grand cabinet de SST au Grand-Duché, mais aussi le seul à proposer une solution informatique luxembourgeoise, conçue pour le cadre légal national et adaptée à ses spécificités. En plus de prendre en considération les réglementations locales, les recommandations de l’AAA et de l’ITM, celle-ci est aussi multilingue et peut traduire toute information en français, allemand, anglais et portugais», indique Patrick Thévenoux.
L’outil logiciel se décline en deux solutions: eSST monitoring et eSST companion. La première, disponible directement sur le cloud sécurisé eSST ou installée sur des serveurs propres au client, permet de gérer sur ordinateur tout le volet administratif: plan d’action SST de l’entreprise et sa mise en œuvre, inventaires des postes à risques, évaluation des risques professionnels selon la méthode Kinney et le référentiel préconisé par l’ITM, gestion des registres de sécurité des installations et des équipements, de formation, des accidents, des fiches de données de sécurité avec l’analyse des risques chimiques, gestion des risques psychosociaux, etc.
eSST companion, son corollaire pour tablette/mobile, permet quant à lui de gérer la SST sur le terrain en recueillant certaines informations et en en fournissant d’autres (autorisations patronales, état des formations, fiches de données de sécurité des produits chimiques, état des registres de sécurité, etc.). Ainsi, il procure une vision globale de la situation SST de l’entreprise et planifie les actions à entreprendre via un système d’alertes. Conçue pour permettre un travail collaboratif entre les différents acteurs de la SST au sein d’une organisation, la solution a été développée sur base d’un système de rôles et de permissions afin que chacun n’ait accès qu’aux informations nécessaires à l’exercice de son métier.
«L’échange constant entre les informations administratives et celles recueillies sur le terrain permet de documenter finement et électroniquement les activités des salariés et de disposer à tout moment de données à jour à fournir aux autorités compétentes en cas de besoin. Ce système génère également des rapports sur les performances SST de l’organisation (taux de fréquence, taux de gravité, etc.). Ces statistiques doivent permettre d’identifier les principaux risques et de déterminer comment les pallier», déclare Patrick Thévenoux.
Une plus-value pour chaque secteur d’activité
«Lorsque nous conseillons à nos clients de recourir à ces outils, nous les invitons à voir au-delà de la charge administrative et du coût des solutions proposées. Les euros consacrés à la sécurité et à la santé au travail ne sont pas dépensés à fonds perdus: ils généreront des rendements en réduisant les accidents de travail, l’absentéisme, la démotivation, la désorganisation ou encore la rotation du personnel. En bref, il s’agit d’un investissement dans la productivité», souligne Eric Osch.
De nombreuses organisations l’ont déjà bien compris puisqu’eSST a déployé avec succès ses solutions auprès d’importants acteurs, tant dans le secteur privé que public. BDO Luxembourg recourt lui-même au système de son partenaire. Des entreprises et organismes des plus petits (dès 1 salarié) aux plus grands (de plus de 5.000 salariés), privés ou étatiques, sans oublier des syndicats et des communes, lui ont déjà fait confiance.
Entre obligations et opportunités
Fin avril, à l’occasion de la journée mondiale de la santé au travail, les deux partenaires ont organisé un salon SST lors duquel ont été présentées les nouveautés introduites dans le logiciel et dans la législation. Après avoir assisté à diverses interventions et ateliers, les participants ont été invités à débattre sur le thème «Sécurité, Santé et Environnement sur les lieux de travail, contraintes ou opportunités pour les employeurs?». Conclusion: tout en faisant l’objet d’obligations légales, ces sujets sont aussi porteurs d’opportunités en termes de compétitivité. «Au niveau financier, une bonne gestion de la SST permet de réduire considérablement sa contribution obligatoire à l’AAA et à la Mutualité des employeurs. De plus, c’est une opportunité opérationnelle qui permet de motiver et d’impliquer ses salariés, notamment la nouvelle génération très sensible aux thématiques RSE, pour trouver des solutions innovantes et plus performantes et, par conséquent, de limiter le turnover», précise Eric Osch.
«Les transmutations sociétales, démographiques et environnementales sont autant de défis que les employeurs doivent affronter à coups d’actions concrètes, sans verser dans le green- ou le socialwashing. Les entités qui sortiront gagnantes de ces transitions sont celles qui conjugueront de manière responsable et sincère le projet de leur organisation, l’implication des parties prenantes, la responsabilité sociétale et environnementale, et la santé et sécurité au travail», conclut Patrick Thévenoux.