Un bilan positif pour Diekirch

Dans le nord du pays, la commune de Diekirch ne cesse d’évoluer pour répondre au mieux aux besoins de ses habitants dont le nombre dépasse aujourd’hui les 7.000 âmes. À l’approche des élections communales qui auront lieu le 11 juin prochain, Claude Thill, bourgmestre, fait le bilan de sa législature et revient sur les dossiers de taille qu’il a repris lors du départ de son prédécesseur, Claude Haagen.

 

Les élections communales approchent. Après plus d’un an au poste de bourgmestre, quel bilan pouvez-vous dresser de votre mandat? Avez-vous atteint tous vos objectifs?

Je considère que le bilan est très positif. Tout du moins, nous avons réalisé la majorité des projets annoncés dans notre programme électoral: ceux-ci sont tous terminés ou en phase de finalisation. Les points noirs des six dernières années sont sans conteste la pandémie de Covid-19 et le conflit russo-ukrainien avec toutes ses conséquences. Ces événements imprévisibles, voire inimaginables, ont fortement perturbé nos projets et nous avons dû nous adapter rapidement et efficacement. Je tiens d’ailleurs à remercier nos collaborateurs dans tous les services communaux (administratif, technique, industriel, culturel, etc.) qui ont fourni un travail remarquable et qui ont été d’un soutien précieux. Nous avons essayé de répondre aux besoins de nos citoyens malgré les difficultés conjoncturelles et je considère que nous avons réussi.

Ces situations exceptionnelles laissent et continueront de laisser des traces. Par exemple, nous travaillions depuis longtemps à l’amélioration de l’accueil des habitants dans nos administrations en ouvrant les guichets notamment. Avec la crise sanitaire, nous avons été contraints de faire marche arrière et il est certain que les mesures adoptées à cette période ne sont pas prêtes d’être abandonnées pour protéger autant la population diekirchoise que les employés communaux.

 

À votre prise de fonction au départ de Claude Haagen, vous avez récupéré le dossier d’envergure de la fusion «Nordstad». Où en est ce dernier?

Cette fusion, qui s’invite à la table des discussions depuis de longues années, est une thématique qui revient régulièrement dans les médias. Elle permettrait à terme l’unification des communes de Bettendorf, Erpeldange-sur-Sûre, Ettelbruck, Schieren et, bien entendu, Diekirch.

Nous avons essayé de répondre aux besoins de nos citoyens malgré les difficultés conjoncturelles et je considère que nous avons réussi

Évidemment, les événements majeurs de ces dernières années ont freiné son avancée, surtout que sa réalisation dépend d’une consultation importante de la population. Celle-ci passe par des forums et des conseils citoyens ainsi que par le contact direct. Elle a pour but d’évaluer les opportunités et les risques d’une fusion. Les habitants doivent ainsi pouvoir exprimer leur opinion, bien avant la tenue d’un référendum. Les résultats de la concertation publique ont pour vocation d’aider les responsables politiques dans leur prise de décision et de déterminer la poursuite du projet.

À l’heure actuelle, il faut préparer des dossiers solides pour pouvoir présenter le projet le plus concrètement possible à la population et que cette dernière puisse ainsi se faire une opinion sur le sujet.

Selon moi, cette fusion est une nécessité pour l’avenir des jeunes générations et pour que nous puissions avoir le poids nécessaire au niveau national. En 2023, après les élections communales, les cinq conseils communaux devront faire une déclaration d’intention pour pouvoir enclencher tout le processus législatif en vue d’une éventuelle fusion. Il est indispensable que ce dossier avance au cours de cette année.

 

Le projet de ville sans voiture progresse-t-il comme prévu?

Tout à fait! C’est une ambition qui demande du temps pour être atteinte, notamment parce que les routes nationales de Larochette, d’Echternach, de Vianden, de Parc Hosingen et d’Ettelbruck passent dans le centre de Diekirch. Cependant, nous avons déjà mis en place des mesures importantes. Par exemple, nous avons augmenté les services de bus et le nouveau quartier «Dräieck Dikrech» de l’ancienne brasserie sera réservé à la mobilité douce. En juin dernier, nous avons étendu le parking résidentiel à l’ensemble du territoire diekirchois (sauf quelques exceptions). Celui-ci impose l’utilisation d’une vignette pour les résidents qui veulent stationner dans l’espace public plus de trois heures. Les visiteurs, quant à eux, peuvent se garer pendant trois heures maximum et, pour eux, le stationnement est payant. En outre, les camionnettes de transport de marchandises ne sont plus autorisées à se garer dans la ville entre 18h et 7h.

Les automobilistes de passage ont de plus la possibilité de payer le parking grâce à une application partenaire, Indigo Neo (anciennement OPnGO). Avec cette dernière, ils peuvent enregistrer leur véhicule et leur carte de crédit. Au moment du stationnement, il leur suffit d’indiquer l’emplacement et la durée dans l’application et le paiement se fait automatiquement. Le contrôle est assuré par les agents municipaux qui disposent de l’équipement requis.

Le développement de nos infrastructures est assurément un élément déterminant dans l’évolution positive de la commune

Après plusieurs mois, ce système de parking a très nettement fait ses preuves. Nous constatons une large diminution de la présence de véhicules notamment dans les quartiers résidentiels et, ainsi, une nette amélioration de la qualité de vie.

Le prochain projet de mobilité est le parking situé à côté de la gare. La commande est lancée et les travaux devraient débuter à la fin du mois de mai. Ce nouvel espace de stationnement associé à des services de transports en commun adaptés devrait soulager plusieurs zones de notre territoire.

 

Quels sont les prochains défis pour la ville de Diekirch?

Le développement de nos infrastructures est assurément un élément déterminant dans l’évolution positive de la commune. Par exemple, la nouvelle maison relais ouvrira ses portes à la rentrée scolaire prochaine et permettra ainsi d’augmenter la capacité d’accueil de nos infrastructures. Un autre projet de taille, dont le compromis de vente a été signé, permettra de développer la culture diekirchoise puisqu’il prévoit la construction du nouveau site du Conservatoire de musique du Nord. Bien que l’opposition ne soit pas en faveur de ce projet en raison notamment de l’investissement que cela demande, je suis convaincu de son potentiel et des avantages qu’il offrira sur le long terme. Il permettra non seulement de rassembler les offres de cours sur un même site, mais également d’inciter les plus jeunes à s’essayer aux arts pratiqués au sein du Conservatoire (musique, chant, danse,…). Effectivement, une fois construit, ce dernier se trouvera juste à côté de la maison relais. Les enfants auront donc un accès largement facilité aux services gratuits qui leur sont destinés et les possibilités de collaboration entre les deux établissements seront bien plus nombreuses.

Selon moi, il est essentiel de promouvoir la culture auprès des nouvelles générations car elle représente un moyen extraordinaire de s’exprimer, se dépenser, développer de nouvelles compétences, nourrir sa créativité, etc.

Dernièrement, nous avons également présenté le projet des archives communales. Actuellement, celles-ci sont éparpillées entre les différents bâtiments communaux. Cette nouvelle infrastructure permettra de les rassembler en un même lieu et de les valoriser. Nous possédons tout de même des documents datant du 17e et du 18e siècles! Il ne faut pas perdre cette richesse. En ce sens, nous avons engagé un archiviste qui a la possibilité de participer activement à l’organisation des locaux. Les travaux débuteront à la fin de cette année et dureront deux ans si tout se passe comme prévu.

Lire sur le même sujet: