Sanem: Bien vivre ensemble

Dans le sud du pays, les quatre localités de la commune de Sanem (avec Belvaux, Ehlerange et Soleuvre) forment ensemble la plus grande commune du canton d’Esch-sur-Alzette. Celle-ci se présente comme un territoire moderne et progressiste avec des perspectives de développement qui répondent aux besoins de ses 18.300 habitants. Tour d’horizon des projets orientés vers l’amélioration de la qualité de vie avec Simone Asselborn-Bintz, bourgmestre depuis juillet 2020.

 

De nouveaux lieux de vie

La friche industrielle devenue quartier urbain offre une mixité unique en matière de logement, de travail et de loisirs. La surface immense qui se partage entre les communes d’Esch-sur-Alzette et Sanem fait figure de projet exemplaire en matière de reconversion. Tout est prévu pour le confort de la vie quotidienne des habitants en matière d’écoles, de commerces, de logements et de transports. En parallèle, Belval accueille aussi près de 20.000 employés, chercheurs et étudiants. La culture industrielle d’autrefois est parfaitement intégrée au projet et s’érige au rang de monument du patrimoine national.

En octobre dernier, la première pierre du projet du nouveau quartier Belval-Nord a été posée en présence du ministre du Logement Henri Kox. Avec le concours de la Société nationale des habitations à bon marché (SNHBM), ce nouveau lieu de vie prendra place sur 3 ha situés près de la rue d’Esch à Belvaux. «Nous cherchons en permanence à mettre en œuvre tous les moyens nécessaires pour fournir des logements abordables à nos concitoyens, nous travaillons avec tous les acteurs pour tenter de loger tout le monde», indique la bourgmestre. À terme, 68 logements répartis en deux lots seront destinés à la location. Le lieu accueillera également la nouvelle maison sociale et des locaux pour une équipe de proximité de la commune de Sanem, une salle multifonctionnelle pour des associations locales, des bureaux, des cabinets médicaux et un restaurant. Il constituera aussi un accès supplémentaire à la Waassertrap. «Ce projet représente une réelle valeur ajoutée pour l’ensemble de la commune, je suis très attachée à la construction de logements abordables. Belval-Nord apporte une réponse concrète à la problématique du logement dans la région», ajoute Simone Asselborn-Bintz. Les travaux de terrassement sont en cours, le projet devrait s’achever au plus tard en juillet 2026.

 

Le quartier «Geessewee» à Belvaux

Un autre projet important est mené par la commune avec la SNHBM sur une surface de 5.7 ha qui appartient au PAP appelé «Geessewee». Ce nouveau quartier de Belvaux en construction qui doit s’achever d’ici 2025 se compose de 93 maisons unifamiliales et de 11 résidences portant le total à 183 habitations. Aménagé en quartier durable, il accueillera un grand bassin de rétention des eaux pluviales, des aires de jeux et des espaces verts ainsi qu’une zone sans voiture. La bourgmestre ajoute que deux parcelles au sein du quartier Belval-Sud élaboré par la société de développement Agora ont été acquises par la commune afin d’y construire d’autres logements.

 

Une commune engagée auprès de tous ses habitants

Près de la nouvelle maison sociale de Sanem, un nouveau lieu multifonctionnel réunissant à la fois des associations, un centre médical et un complexe incluant une brasserie trouvera sa place.

Nous cherchons en permanence à mettre en œuvre tous les moyens nécessaires pour fournir des logements abordables à nos concitoyens

«Nous l’envisageons comme un lieu de vie où chacun peut se rencontrer pour échanger et partager des moments, c’est très important pour le vivre-ensemble: une valeur qui nous est chère et pour laquelle nous œuvrons au quotidien», souligne Simone Asselborn-Bintz. Sur ce sujet, le centre pour personnes âgées «Op der Waassertrap» illustre parfaitement cet objectif. L’infrastructure se trouvait à Soleuvre avant de prendre place à Belvaux il y a dix ans. «Nous sommes la seule commune à gérer directement une maison de ce type. Cela nous tient à cœur, car nous sommes tous acteurs de la politique pour les seniors. Nous engageons du personnel de proximité et travaillons main dans la main avec lui. Pour nos résidents, rester dans une commune dans laquelle ils ont longtemps vécu est capital pour leur équilibre. De plus, leurs familles habitent souvent à quelques kilomètres, ce qui permet à celles-ci de se déplacer facilement pour leur rendre visite», complète la bourgmestre

Dans la continuité de l’inclusion, comment ne pas évoquer le restaurant de l’asbl Trisomie21 Lëtzebuerg, «Madame Witzeg», qui se situe au rez-de-chaussée de la résidence «op der Waassertrap». Dans cette enseigne au cadre jovial et raffiné, le service, la prise des commandes et la cuisine sont assurés par une équipe de travailleurs porteurs du syndrome de Down, également connu sous le nom de trisomie 21. «Le restaurant n’en est qu’à ses débuts, mais le succès est déjà au rendez-vous. L’ambiance est positive et bienveillante, c’est un très bel exemple d’inclusion», indique l’élue.

Un peu plus loin à Soleuvre, c’est l’épicerie solidaire «Eis Epicerie Zolwer» qui propose plus de 1.000 produits pour la plupart bio ou locaux à des prix raisonnables. Ouverte à tous en plus des bénéficiaires de l’office social de Sanem, elle permet à chacun d’effectuer ses achats sans aucune discrimination ou stigmatisation. Elle vise aussi à sensibiliser les clients sur l’importance d’une alimentation de qualité et agit contre le gaspillage. Là encore, la commune cultive la diversité et la cohésion sociale en encourageant les habitants à se rencontrer.

 

Le Kannercampus

Il accueille une école, une crèche, une maison relais, un centre de compétences pour le développement intellectuel et un hall sportif, le tout au même endroit! Situé non loin de la place Marcelle-Lentz-Cornette, à proximité de la résidence «Op der Waassertrap», les quatre bâtiments occupent une surface de 23.150 m². Les espaces dédiés à la maison relais sont intégrés aux deux bâtiments de l’école communale afin d’assembler l’enseignement et la maison relais en un ensemble indissociable. «Les instituteurs et les éducateurs travaillent ensemble pour répondre au mieux aux besoins de chaque enfant. L’idée de continuité dans le suivi est très importante pour leur épanouissement et leur réussite», précise Simone Asselborn-Bintz. Le masterplan éducation établi à l’horizon 2035 a laissé entrevoir qu’il était nécessaire de construire trois écoles supplémentaires. Une maison relais est également en cours de création à Soleuvre et une 3e crèche communale ouvrira ses portes à Belvaux au «Geessewee» en septembre prochain. L’autre bonne nouvelle concerne le château de Sanem à l’abandon depuis plusieurs années, qui deviendra un nouveau site d’enseignement pour les métiers de l’HoReCa en plus de celui de Diekirch.

 

Tourisme et culture

Le Minett Trail, c’est onze gîtes et un sentier de 90 km qui traverse toutes les communes de la réserve de biosphère. L’idée consistait à implanter un chemin de randonnée à travers des paysages spectaculaires témoignant du riche passé minier de la région. Suite à la nomination de la ville d’Esch-sur-Alzette avec les communes du sud au titre de Capitale européenne de la culture en 2022, le concept s’est développé avec l’idée de créer un véritable projet architectural autour des gîtes avec la collaboration de l’ordre des architectes et ingénieurs-conseils (OAI). En respectant la législation en matière de conservation des patrimoines naturel et historique, chaque site a été choisi par les communes sur des critères réunissant la faisabilité du projet, son originalité et ses fonctionnalités. «Une année culturelle constitue toujours un véritable enrichissement pour les habitants d’un territoire, qui rayonne certes durant toute l’année avec des temps forts autour d’une programmation spécifique, mais je pense que l’événement doit aussi s’apparenter à un coup d’envoi pour les années suivantes. Les Kabaisercher en sont un bon exemple. Ces structures ont été pensées comme des projets durables qui continueront d’exister et d’accueillir des visiteurs après l’année culturelle», souligne la bourgmestre. Parmi les gîtes insolites qui jalonnent le parcours du Minett Trail, celui du site «Bieles Réideng» se démarque par ses lignes très contemporaines. Situé près de la gare à Belval-Redange il peut recevoir jusqu’à douze randonneurs. Une salle commune permet de se réunir. L’environnement naturel a été préservé, mais l’endroit dispose d’un parking et est accessible aux personnes à mobilité réduite.

La commune cultive la diversité et la cohésion sociale en encourageant les habitants à se rencontrer

Sur le plan de la culture, comment ne pas évoquer la salle de spectacle et de concert à Soleuvre? L’Artikuss possède une capacité de 650 places assises et peut accueillir un maximum de 860 personnes. La scène est entièrement modulable et s’adapte à tout type d’événement. Sa programmation variée rassemble tous les publics. L’Artikuss est destiné aux manifestations des sociétés de la commune de Sanem; elle s’impose comme un lieu fédérateur et créateur de moments de culture et de découverte pour les habitants. La bourgmestre évoque également un événement important qui se tiendra le 9 mai prochain. Baptisé «San’up», il se présente comme une fête familiale. Décliné sous forme de d’ateliers, de spectacles et de rencontres, il regroupe les participants et les associations autour d’instants conviviaux, et s’inscrit à  la perfection dans l’idée de vivre-ensemble. Un peu plus tard en juillet, le festival «FLOW» réunira le meilleur de la scène musicale luxembourgeoise avec plusieurs artistes. Il se déroulera du 20 au 23 juillet dans le parc de Belval. «Nous cherchons en permanence à renforcer les côtés créatif, participatif et collectif. Nous voulons aller au fond des choses afin que chacun puisse profiter des infrastructures et des événements. Je crois à la cohésion sociale et aux valeurs du vivre-ensemble qui se concentrent autour des notions de solidarité, d’entraide, de tolérance, d’ouverture, de justice et d’égalité. Pour y parvenir, il est essentiel d’entretenir le dialogue entre les habitants et les élus», conclut Simone Asselborn-Bintz.

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