Conférence «Que mangerons-nous demain?»: Les défis de la production alimentaire face à une consommation en transition

 

S’inscrivant dans la mise en place d’une politique alimentaire nationale et sur invitation conjointe du ministère de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural, et du ministère de la Protection des consommateurs, une conférence publique intitulée «Que mangerons-nous demain?» s’est tenue le vendredi 10 mars à l’auditorium du Lycée Aline-Mayrisch à Luxembourg-Ville.

Devant une salle comble, la rencontre a permis d’explorer les défis et les perspectives du système alimentaire au Luxembourg sous ses différents angles social, environnemental, économique et de santé publique.

Le discours d’ouverture fut prononcé par Olivier De Schutter, professeur à l’Université catholique de Louvain et à Sciences Po Paris et ex-rapporteur spécial de l’ONU pour le droit à l’alimentation et co-président du Panel international d’experts sur les systèmes alimentaires durables (IPES-Food).

En 2e partie, une table-ronde réunissant des acteurs locaux a permis de prendre la mesure des défis concrets qui se posent à l’échelle du Luxembourg:

→ Marthe Bourg, agricultrice, vice-présidente Landjugend et Jongbaueren;
→ Anne Harles, gérante de l’enseigne bio Alavita;
→ Dr Philippe Müller, cardiologue;
→ Romain Poulles, président du Conseil supérieur pour un développement durable;
→ Carole Reckinger, porte-parole politique chez Caritas Luxembourg;
→ Carlo Sauber, master chef et enseignant.

Le débat a donné lieu à des échanges approfondis sur des thématiques comme la résilience du système alimentaire, le cadrage par l’État vs la responsabilisation du consommateur et la notion de prix juste.

En clôture de la conférence, les deux ministres Paulette Lenert et Claude Haagen ont partagé à chaud les premières conclusions. A cet égard, Paulette Lenert, ministre de la Protection des consommateurs, partant du constat d’un manque de données sur la consommation au Luxembourg, a plaidé en faveur de la création d’un Observatoire de la Consommation en affirmant: «Pour que les politiques puissent prendre des décisions éclairées, elles doivent pouvoir se référer à des données fiables. La création d’un «Observatoire de la Consommation» permettrait certainement de pallier à ce problème». Claude Haagen, ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural, a précisé dans ce contexte que « nous allons également réaliser au mois d’avril un sondage ILRES auprès des consommateurs et des producteurs pour identifier leurs attentes en ce qui concerne l’alimentation, que ce soit au niveau des habitudes d’achat, des habitudes alimentaires, mais aussi par rapport à leurs craintes et leurs attentes concernant un système alimentaire durable. Grâce à cette démarche participative nous pourrons identifier les attentes des consommateurs pour les rallier aux défis des producteurs».

En effet, promouvoir une approche «système alimentaire» telle que prévue par la stratégie «Farm to fork», qui prend en considération tous les maillons de la chaîne alimentaire, est un prérequis indispensable à la mise en place d’une politique alimentaire nationale cohérente.

 

Communiqué par le ministère de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural et le ministère de la Protection des consommateurs
Photo: ©Eric Chenal

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